Cookies

Utilisation des cookies

Pour le bon fonctionnement du site, nous utilisons des cookies techniques qui permettent de gérer votre connexion.
Nous utilisons des cookies Google Analytics pour le suivi anonyme de la navigation. Vous pouvez désactiver ces derniers à tout moment ici.

Confirmation

Par défaut, nous conservons votre acceptation durant 13 mois.
Gérez vos cookies ici.



Personnaliser

Black Book Éditions, le site de référence des jeux de rôle

[instructif] De la situation des auteur.trice.s 113

Forums > Gnomes & liches

avatar

maintenant je vous invite à relir mon poste sur les vaches et le fond européen et il ne me semble pas que je déffende le téléchargement illégal ni que les auteurs ne doivent pas être rémunérés.

SmirnovV

Non mais on peut pointer le danger d'une politique qui remet la rémunération des auteurs sur le bon vouloir de l'état pour la pérénité d'un métier (sans parler de l'infantilisation que ça représente pour l'auteur qui devient une sorte de charge, et plus un travailleur)

Ce message a reçu 1 réponse de
  • SmirnovV5312
avatar
SmirnovV5312

Merci pour la réponse en effet ça aide. content

avatar

Dans le football ce sont les clubs amateurs qui crées de la richesse et à l'occurence l'educateur en formant les joueurs, les clubs pro regardent, recrutent, et achétent, sans les clubs et la formation des joueurs amateurs le football professionel n'existe pas, point barre.

C'est vrai ! Et de nouveau il y a un énorme déséquilibre. Quand on voit l'argent qui circule dans le foot professionnel et ce qui redescend au niveau de la base, c'est absolument honteux. Aujourd'hui dans les clubs sportifs amateurs, énorménent de gens sont bénévoles alors qu'ils ont de plus en plus de responsabilités imposées notamment par les fédérations. Mais ils ne touchent absolument aucun fruit des bénéfices dantesques qui sont générés par ce business alors même qu'ils participent activement à la création de valeur...

Ce message a reçu 1 réponse de
  • SmirnovV5312
avatar

HS partiel

Pour celles et ceux qui souhaitent se renseigner sur le sujet:

Suite à la coupe du monde, j'ai pu entendre diverses interventions de représentants du football amateur. La situation est édifiante.

Si je ne me trompe pas, le bon site pour se tenir informé c'est ICI.

Et ce n'est pas le premier coup de gueule justifié. Souvenez vous de l'incident du maillot de Ruffin en début d'année.

Fin du HS

Ce message a reçu 1 réponse de
  • SmirnovV5312
avatar

Histoire d'illustrer, voici un exercice noté qu'un de mes collègues donne à nos élèves:

"Réalisez une animation graphique sur le thème du travail spéculatif."

Exemple 1

Exemple 2

C'est ce que nous appellons la pédagogie double clin d'oeil

Sauriak

J'avoue que la première vidéo m'a beaucoup fait rire. Le décalage est bien vu.

avatar
comment moralement est il possible de ne pas rémunérer celui qui t'a permis de gagner de l'argent

Je suis de tout coeur avec vous sur le fait que c'est inadmissible et injuste. Je dirais que je suis profondément convaincu que pour le bien de tous il faudrait trouver le moyen de changer tout cela.

Mais en attendant que ça change, dans la vraie vie, il n'y a pour l'instant pas de place pour le sens moral dans les affaires. Au mieux, on peut parler de déontologie ou d'éthique dans certains secteurs, mais la nuance est importante. Ce qui compte, plus que ce qui est "juste" ou "moral" c'est ce qui est "légal" et parfois "acceptable pour le grand public". Un grand public qu'on peut facilement manipuler via les médias, à condition de ne pas les avoir contre soi.

La plupart du temps, les patrons et les actionnaires ne s'enrichissent pas s'ils rémunèrent le travail de leurs employés à leur juste valeur. Le monde dans lequel nous vivons, pas seulement celui lié à l'art mais aussi l'industrie, et toute l'économie, est profondément injuste et crée une répartition inégale des richesses, qui n'est absolument pas (ou en tout cas plus maintenant) liée à l'effort, au travail fourni, ou au risque qui est pris. Je ne dis pas que c'est normal. Mais je dis que ce n'est pas forcément le débat du fil.

On peut faire de la politique de comptoir autant qu'on veut, et essayer de se dire "il faudrait que". Dans le cas général, hors jdr, et édition, le monde des affaires est très très dur. Et vous l'avez dit, ça ne s'améliore pas ces derniers temps (et par derniers temps, je parle de ces 15 à 20 dernières années plus particulièrement).

Par contre, le monde de l'édition de jdr, en France, semble quand même faire preuve, pour le peu d'expérience que j'en ai, d'une attitude relativement plus "cool" que d'autres secteurs. Je vois quand même des pledge avec des palliers pour mieux rémunérer les auteurs/illustrateurs/maquettistes/autres. J'entends des personnes parler de leur expérience d'éditeur en expliquant qu'ils payent tout le monde. Je vois des artistes qui s'entraident et se conseillent sur le fait de devoir faire front commun pour exiger des rémunérations. Alors je me fais peut-être des idées... Le monde de l'édition est peut-être plus impitoyable que la petite expérience que j'en ai jusqu'ici. Mais j'ose espérer qu'on est plutôt entre passionnés qu'entre requins. Qu'en pensez-vous ?

J'aimerais si possible surtout savoir ce qui se pratique, concrêtement, dans la vraie vie. Ce qu'on aimerait qu'il devrait se pratiquer en théorie ou par idéologie, c'est intéressant aussi, mais là j'ai du mal à savoir si certaines réponses me parlent de ce que les personnes aimeraient voir, ou si c'est comme ça que ça se passe dans le milieu de l'édition actuellement ou pas.

Si je pose toutes ces questions, c'est pour avoir une meilleure perception. Et je remercie tous ceux qui ont essayé de me répondre.

avatar
comment moralement est il possible de ne pas rémunérer celui qui t'a permis de gagner de l'argent

Je suis de tout coeur avec vous sur le fait que c'est inadmissible et injuste. Je dirais que je suis profondément convaincu que pour le bien de tous il faudrait trouver le moyen de changer tout cela.

Mais en attendant que ça change, dans la vraie vie, il n'y a pour l'instant pas de place pour le sens moral dans les affaires. Au mieux, on peut parler de déontologie ou d'éthique dans certains secteurs, mais la nuance est importante. Ce qui compte, plus que ce qui est "juste" ou "moral" c'est ce qui est "légal" et parfois "acceptable pour le grand public". Un grand public qu'on peut facilement manipuler via les médias, à condition de ne pas les avoir contre soi.

La plupart du temps, les patrons et les actionnaires ne s'enrichissent pas s'ils rémunèrent le travail de leurs employés à leur juste valeur. Le monde dans lequel nous vivons, pas seulement celui lié à l'art mais aussi l'industrie, et toute l'économie, est profondément injuste et crée une répartition inégale des richesses, qui n'est absolument pas (ou en tout cas plus maintenant) liée à l'effort, au travail fourni, ou au risque qui est pris. Je ne dis pas que c'est normal. Mais je dis que ce n'est pas forcément le débat du fil.

On peut faire de la politique de comptoir autant qu'on veut, et essayer de se dire "il faudrait que". Dans le cas général, hors jdr, et édition, le monde des affaires est très très dur. Et vous l'avez dit, ça ne s'améliore pas ces derniers temps (et par derniers temps, je parle de ces 15 à 20 dernières années plus particulièrement).

Par contre, le monde de l'édition de jdr, en France, semble quand même faire preuve, pour le peu d'expérience que j'en ai, d'une attitude relativement plus "cool" que d'autres secteurs. Je vois quand même des pledge avec des palliers pour mieux rémunérer les auteurs/illustrateurs/maquettistes/autres. J'entends des personnes parler de leur expérience d'éditeur en expliquant qu'ils payent tout le monde. Je vois des artistes qui s'entraident et se conseillent sur le fait de devoir faire front commun pour exiger des rémunérations. Alors je me fais peut-être des idées... Le monde de l'édition est peut-être plus impitoyable que la petite expérience que j'en ai jusqu'ici. Mais j'ose espérer qu'on est plutôt entre passionnés qu'entre requins. Qu'en pensez-vous ?

J'en pense sincèrement qu'on ne peut pas se résigner. Si on se résigne, on laisse faire, on baisse les bras et finalement on laisse tout ça gagner. Et personnellement je ne veux pas que mes descendants vivent dans un monde comme ça ou pire. Après, la marge d'action est très réduite mais elle existe, avec notamment plein d'expérimentations sociales et économiques alternatives. Et le consommateur, dans tout ça, il a un vrai pouvoir. Le seul vrai pouvoir.

Quand je fais mes courses dans la coopérative à côté de chez moi pour que ça aille directement dans la poche des agriculteurs du coin sans passer par la grande distribution, j'agis dans le sens de mes convictions. Quand je préfère acheter un album sur une plateforme comme bandcamp au lieu de l'acheter en grande distribution, c'est la même.

Bref, on peut agir en concordance avec nos convictions et en parler. Ca ne coute pas grand chose.

Je ne suis pas utopiste, je sais bien à quoi on se confronte. Mais autant être en accord avec soi même.

J'aimerais si possible surtout savoir ce qui se pratique, concrêtement, dans la vraie vie. Ce qu'on aimerait qu'il devrait se pratiquer en théorie ou par idéologie, c'est intéressant aussi, mais là j'ai du mal à savoir si certaines réponses me parlent de ce que les personnes aimeraient voir, ou si c'est comme ça que ça se passe dans le milieu de l'édition actuellement ou pas.

Là il va falloir être plus précis.

avatar

J'aimerais si possible surtout savoir ce qui se pratique, concrêtement, dans la vraie vie. Ce qu'on aimerait qu'il devrait se pratiquer en théorie ou par idéologie, c'est intéressant aussi, mais là j'ai du mal à savoir si certaines réponses me parlent de ce que les personnes aimeraient voir, ou si c'est comme ça que ça se passe dans le milieu de l'édition actuellement ou pas.

Là il va falloir être plus précis.

Je vais essayer. Je reformule.

Sachant que plusieurs pages auparavant, le manque à gagner du téléchargement, et la nécessité d'arrêter d'en faire, nous l'avons collégialement acté (et ceux qui sont toujours pas d'accord, on les convertira pas en s'étendant sur plus de pages).

Et compte tenu des questions que j'ai posé sur le "fair-play ou pas de travailler gratuitement" sur lequel la réponse a été "il faut se faire payer sinon c'est mal"... je veux aller un cran plus loin.

Si on met de côté les idéologies et les utopies, les "j'aimerais bien que ça soit différent" et les "on peut agir en allant faire ses courses à la coop" et "c'est mal réparti" => Pour les "c'est pas juste" : moi aussi j'aimerais vivre en théorie, ça a l'air d'être un beau pays. Evitons la philosophie de comptoir. Pour la "coop", alors là, oui, tu as évoqué des actions concrètes sur les courses, sur la musique, ok, merci, je comprends. Je suis même 100% d'accord. Mais maitenant les actions concrètes qu'on peut imaginer, en tant qu'auteur ou consommateur de jdr ? Pour moi, on les imaginera à partir d'une analyse de la situation factuelle, actuelle. D'où mes questions suivantes.

Dans la vraie vie de maintenant, et si on se restreint aux auteurs de JDR (vu qu'on est sur un forum Casus et que sinon à mon avis le sujet sera trop vaste pour ne pas se perdre) => la question qui reste c'est : comment ça se passe concrètement pour les auteurs en terme de rémunération ?

autrement formulé :

Quelles maisons d'éditions sont connues pour "bien payer" leurs auteurs, pour être "fair-play" ?

Quel est selon vous le "bon niveau" de rémunération pour un auteur ?

Quels sont les modèles couramment pratiqués ? (pourcentage des ventes ou paiement à la pige)

Qu'est ce que vous avez vu vous, dans vos expérience, être pratiqué ?

Parce que si on veut que les différents auteurs aient de quoi se défendre, on doit commencer par partager en toute transparence des informations.

Je sais qu'en France, ce genre de transparence, comme divulguer combien on est payé, c'est pas facile à obtenir. Mais concrètement, un auteur qui débute, comment sait-il ce qu'il peut demander ? ce qu'il peut espérer ?

Comment comparer avec des auteurs qui en vivent ? Combien faut-il produire de jeux par an pour en vivre ?

Moi qui n'en vit pas, si je demande juste une toute petite somme "pour le geste" (pour pas faire gratos) mais que c'est très en dessous de ce que pratique le marché, je le casserais quand même, et c'est pas forcément ce que je veux. Mais concrètement, je ne sais pas combien ça "vaut" sur le marché...

Est-ce que tout le monde est plus ou moins à la pige ou en freelance, ou bien y'a t'il des persones "employées" par des maisons d'édition (c'est à dire salariés) pour créer du contenu (je ne parles pas des autres salariés) ?

Ce thread parle des auteurs mais on pourrait étendre aux autres professions maquettistes/illustrateurs...

Corrollaire : compte tenu de ce qu'il faudrait payer auteurs, illustrateurs, maquettistes pour qu'ils "vivent bien", et de ce qui est nécessaire pour faire tourner les maisons d'éditions et les magasins, les JDR actuels sont-ils vendus au bon prix ?

Et en particulier les productions françaises tirées à un tirage plus faible, donc forcément plus couteux, que les grandes productions américaines, ne devraient-elles pas être vendus plus chères pour pouvoir payer tout le monde ?

Genre un bouquin de base d'une édition VO fait 49€ par ex, mais un bouquin de base d'un tirage plus limité VF devrait en valoir plus, mais on tire vers le bas les prix pour rester compétitif/comparable ou positionné par rapport au marché qui a ce prix psychologique en tête ?

Je pourrais poser ce genre de questions toute la nuit, mais là je pense qu'on a clairement de quoi discuter.

avatar

Et compte tenu des questions que j'ai posé sur le "fair-play ou pas de travailler gratuitement" sur lequel la réponse a été "il faut se faire payer sinon c'est mal"... je veux aller un cran plus loin.

'tention, on parle bien dans le cadre d'une relation commerciale, dans un monde où des gens font ce métier et donc ont besoin que le marché ne voit pas ses prix baisser à cause d'un travail commercial mais bénévole. Le tout dans une relation de subordination salariales auteur/éditeur pro.

Si on met de côté les idéologies et les utopies, les "j'aimerais bien que ça soit différent" et les "on peut agir en allant faire ses courses à la coop" et "c'est mal réparti" => ça on sait. Evitons la philosophie de comptoir.

Là je suis désolé, ce n'est pas de la philo de comptoir (puisque c'est acté). Ce sont des actes. plaisantin

Dans la vraie vie de maintenant, et si on se restreint aux auteurs de JDR (vu qu'on est sur un forum Casus et que sinon à mon avis le sujet sera trop vaste pour ne pas se perdre) => la question qui reste c'est : comment ça se passe concrètement pour les auteurs en terme de rémunération ?

C'est compliqué en réalité. Le marché du JDR est un marché de niche tout particulier où on crée des livres épais, lourdement illustrés, souvent assimilable à des ouvrages d'art en terme de fabrication et de contenu graphique, avec des tirages rikikis. On a deux cas.

- soit l'éditeur commande et fixe un prix au signe. Là on peut dire que les auteurs acceptent d'être payé en dessous de ce qu'ils seraient payés en édition classique. Mais pas parce que l'éditeur les arnaque, juste parce que tout le monde, éditeur compris, accepte ça afin de sortir ces jeux (dans des tirages assez petits).

- soit l'éditeur propose une rémunération au pourcentage et il est honnêtement dans les clous du reste du monde de l'édition.

Quelles maisons d'éditions sont connues pour "bien payer" leurs auteurs, pour être "fair-play" ?

Pour le coup, de ce que je connais moi, et il faudrait que d'autres auteurs parlent des maisons d'édition avec lesquelles ils bossent ou ont bossé, BBE cherche toujours à payer au mieux ses collaborateurs, et donc ses auteurs. Et surtout, avec le succès des divers projets, le niveau de rémunération a augmenté. Batrogames m'a aussi payé très correctement. Je ne peux parler du 7e Cercle parce que j'ai bossé avec eux mais pas en auteur.

Quel est selon vous le "bon niveau" de rémunération pour un auteur ?

C'est aussi compliqué.

Si je me fais payer au signe, le bon niveau de rémunération c'est un niveau de rémunération qui ne descendra pas, a minima, en dessous du SMIC horraire. Mais en JDR, au vu du boulot que demande l'écriture, il est utopique pour le moment de penser qu'un éditeur de JDR peut y arriver, sauf exception.

Si je me fais payer au pourcentage, je sais parfaitement que je prends un risque. Personnellement pour moi les 8% c'est le minimum syndical, même si je pense qu'il serait assez bon de monter un peu plus haut, surtout quand certains projets se passent du distributeur.

Quels sont les modèles couramment pratiqués ? (pourcentage des ventes ou paiement à la pige)

Les deux.

Qu'est ce que vous avez vu vous, dans vos expérience, être pratiqué ?

Les deux.

Parce que si on veut que les différents auteurs aient de quoi se défendre, on doit commencer par partager en toute transparence des informations.

Certes mais... le niveau de rémunération exact est aussi une information commerciale. Ce n'est pas à moi de décider de le révéler pour le coup.

Je sais qu'en France, ce genre de transparence, comme divulguer combien on est payé, c'est pas facile à obtenir. Mais concrètement, un auteur qui débute, comment sait-il ce qu'il peut demander ? ce qu'il peut espérer ?

Il y a quand même eu des articles, comme avec le GEAR (Groupe d'Entraide des Auteurs Rôlistes) qui donne des chiffres précis et de vrais conseils de pro.

Comment comparer avec des auteurs qui en vivent ? Combien faut-il produire de jeux par an pour en vivre ?

A part un très petit nombre de personnes en France, aucun auteur ne vit exclusivement du JDR. Au vu du marché, c'est impossible.

Le Grumph, avec sa collection Chibi sur laquelle il fait tout de A à Z et qu'il vend en indépendant sur Lulu réussit tout juste, avec une production absolument pléthorique, à se dégager un SMIC et il lui faut être à la fois auteur, traducteur, illustrateur, maquettiste, communicant...

Le JDR met du beurre dans les épinards pour la plupart des gens. Simplement parce que le marché n'est pas assez grand.

Est-ce que tout le monde est plus ou moins à la pige ou en freelance, ou bien y'a t'il des persones "employées" par des maisons d'édition (c'est à dire salariés) pour créer du contenu (je ne parles pas des autres salariés) ?

En auteur ? Tout le monde est en freelance, peu ou prou. Il y a des exceptions mais c'est parce que l'auteur est aussi l'éditeur. Et encore faut-il que l'éditeur se paie.

D'ailleurs un CDI d'auteur n'est pas forcément souhaitable pour beaucoup : certains métiers, on les fait aussi pour avoir une certaine liberté.

Ce thread parle des auteurs mais on pourrait étendre aux autres professions maquettistes/illustrateurs...

Il y a des maquettistes en fixe (mais pas tous). Des illustrateurs je pense que c'est aussi du freelance dans la quasi totalité.

Corrollaire : compte tenu de ce qu'il faudrait payer auteurs, illustrateurs, maquettistes pour qu'ils "vivent bien", et de ce qui est nécessaire pour faire tourner les maisons d'éditions et les magasins, les JDR actuels sont-ils vendus au bon prix ?

Non. Honnêtement, je pense que si on voulait que tout le monde soit payé pour en vivre, il faudrait une sacré augmentation de prix (mais là on est sur le problème du marché : les gens ne sont pas prêts à payer 300 pages 80 balles.)

Je parle bien du marché Français. Mais même aux US, je pense qu'à part quelques éditeurs et quelques rares élus, c'est pas non plus la panacée. Plus qu'en France parce que le marché est internationnal et large. Mais pas non plus monstrueux.

avatar
jtrthehobbit

Je suis informaticien, dans une boite où il y a aussi des artistes (illustrateurs/graphistes). Et on ne fait jamais ce que tu dépeint, car c'est un truc immonde de raclures, car en général ceux qui font ça derrière n'embauche pas du tout, ils ont eux ce qu'ils veulent. Il faut d'ailleurs le dénoncer dès que cela se voit. Les graphistes/illustrateurs commencent à le faire en indiquant publiquement ces procédés quand cela leur ait proposer -car dans le milieu artistique cela arrive-. Dans le milieu du dèv, je ne l'ai jamais vu, par contre si cela arrivait, crois moi je le ferais savoir et tourner, car légament c'est du travail au noir.

Il ne faut pas confondre un entretrien avec des tests (même si le test est à faire chez soi, car long, et correpond au dev d'un mini site, ou autre, cela doit toujours porter sur un truc jetable, déjà fait, car pas utilisable en soit.) avec du boulot au black que l'on te fait passer pour un test.

Et franchement si tu bosses dans l'info et voit ça, dénonce le. Si tu le fais pas, tu acceptes que les gens arnaquent les autres (pire que des gens en position de pouvoir -un employeur potentiel- arnaquent des personnes en position de faiblesses -des gens éspérant trouver un emploie-).

avatar
BeauBarbu

L'entreprise pour laquelle moi je travaille ne fait pas ça.

Mais j'ai déjà eu des gens en entretien qui m'ont dit qu'ils avaient eu le coup dans d'autre entreprises, et sincèrement je les crois. Parce que j'ai déjà eu des responsables fraichement embauchés chez nous qui voulaient le faire parce qu'ils le faisaient là où ils étaient avant et que ma direction leur as dit "non". Donc en recoupant, à force, je me suis dit qu'il n'y avais pas de fumée sans feu.

La prochaine fois que quelqu'un me fait part de ça, je lui dirait ce que tu viens de me dire, qu'il faut qu'il dénonce la boite en question.

Sinon, en gros, je suis d'accord avec toi que c'est immonde et qu'il faut le dénoncer. Mais ça ne change pas le fait qu'actuellement ça existe. Et qu'en plus cela se fait de plus en plus, et pas qu'en France.

Je ne comprends pas bien pourquoi chaque fois que je dis que quelque chose "se fait", les gens pensent que 1/ ça veut dire que je suis d'accord, alors que pas du tout, et 2/ il convient de me répondre que c'est pas juste ou que c'est immonde : certes, j'en conviens mais ça ne change rien au fait.

Aujourd'hui si on voulait payer correctement les auteurs, il faudrait vendre les bouquins de jdr plus cher en VF. C'est une réalité visiblement. Quelque chose que je préssentais et qui me paraissait logique et qu'on vient de me confirmer. Les gens ne sont pas prêt à payer plus cher que pour les productions américaines j'ai l'impression. La répartition auteur/éditeur n'est pas idéale. Tout ça, à mon avis ce sont juste des faits. On peut les trouver juste, injuste, lutter contre. Ok. Mais on peut aussi juste le dire. Cela ne veut pas dire qu'on est d'accord ou qu'on ne veut rien faire.

Si les conditions du marché sont ce qu'elles sont, alors quelqu'un qui voudrait se lancer sur ce marché doit agir en conséquence de ce qu'est le marché à l'instant T pour avoir une chance de s'en sortir. En tout cas, on ne peut pas à mon avis lui en vouloir de faire avec ce qu'il a. C'est facile de lui explique qu'en "théorie" les choses devraient être différentes. Mais ça en change pas sa réalité, et cela ne lui donne pas "plus" d'options. La plupart du temps, on fait ce qu'on peut.

J'aime regarder la réalité en face, aussi dure soit-elle. Après pour ce qui est de la changer, je fais partie du CHSCT de mon entreprise, je "vote avec mon porte monnaie" pour les entreprises et les projets que j'estime être valide et je boycotte les entreprises que j'estime être mauvaises. Et je vote même pour un parti qui me ferait payer beaucoup plus d'impot s'il se retrouvait au pouvoir (mais qui ne gagnes jamais hélas), à l'incompréhension générale de mon entourage. Alors je pense que je fais ma part. Avoir envie que ça change ne m'empêches pas d'avoir un regard extrêmement réaliste (et critique) sur le monde, d'autant plus que j'ai un solide bagage en terme de connaissances économique, juridique, marketing et commercial du fait de mon activité ces neuf dernières années.

Sinon, pour Julien Dutel : merci pour toutes ces informations. C'est précieux et ça me permet d'y voir plus clair. S'il y a d'autres témoignages je suis bien sur preneur. En tout cas, tu as déjà bien éclairé ma lanterne : merci d'avoir pris le temps de le faire. Sincèrement, c'est cool.

Ce message a reçu 1 réponse de
  • Dohnar
avatar
jtrthehobbit

Est-ce que ça se fait de plus en plus ou est-ce qu'on en parle de plus en plus ?

Je ne sais pas si c'est le cas pour ce sujet précis mais j'ai souvent vu des sujets sur lesquels on avait l'impression que c'était plus fréquent alors qu'en regardant en détails les nombres on se rendait compte que le phénomène existait dans les mêmes proportions avant mais c'est juste qu'on n'en parlait pas.

Pour moi ça existait déjà (en tout cas je l'ai vu dans le monde industriel), ça s'appellait des stages (et pas que pour les étudiants) non rémunéres.

avatar
Sinon, en gros, je suis d'accord avec toi que c'est immonde et qu'il faut le dénoncer. Mais ça ne change pas le fait qu'actuellement ça existe. Et qu'en plus cela se fait de plus en plus, et pas qu'en France.

Ca se demande de plus en plus, peut être. Mais ça se dénonce aussi de plus en plus. Et les gens sont de plus en plus vigilants, notamment en formation, à expliquer qu'il ne faut pas le faire.

Pour prendre un autre milieu, tu as par exemple eu pendant un temps un tas de sites qui se sont montés et qui faisaient payer un abonnement pour avoir accès à des offres de casting. C'est inacceptable, ça a été dit, redit, répété aux jeunes comédiens... et la pratique commence à régresser.

Aujourd'hui si on voulait payer correctement les auteurs, il faudrait vendre les bouquins de jdr plus cher en VF. C'est une réalité visiblement. Quelque chose que je préssentais et qui me paraissait logique et qu'on vient de me confirmer. Les gens ne sont pas prêt à payer plus cher que pour les productions américaines j'ai l'impression. La répartition auteur/éditeur n'est pas idéale. Tout ça, à mon avis ce sont juste des faits. On peut les trouver juste, injuste, lutter contre. Ok. Mais on peut aussi juste le dire. Cela ne veut pas dire qu'on est d'accord ou qu'on ne veut rien faire.

Oui mais à la base la discussion parle des auteurs en général. Et c'est important aussi parce que si on est capables d'accepter qu'on ne sera pas à plein temps sur du JDR (ou tout du moins pour le moment, tant que le marché ne s'étend pas), il est inacceptable qu'un auteur pro dans de l'édition classique ne puisse être rémunéré correctement, surtout quand le patron de sa maison d'édition place des millions pour assurer la succession à ses enfants (coucou les panama papers).

Si les conditions du marché sont ce qu'elles sont, alors quelqu'un qui voudrait se lancer sur ce marché doit agir en conséquence de ce qu'est le marché à l'instant T pour avoir une chance de s'en sortir. En tout cas, on ne peut pas à mon avis lui en vouloir de faire avec ce qu'il a. C'est facile de lui explique qu'en "théorie" les choses devraient être différentes. Mais ça en change pas sa réalité, et cela ne lui donne pas "plus" d'options. La plupart du temps, on fait ce qu'on peut.

Le fait que le marché soit difficile ne dispense pas, du moment que l'on bosse dans une relation commerciale, de ne pas brader son boulot. Il y a des prix (cf le lien que je t'ai filé) et il y a tout un pan des auteurs de JDR qui sont aussi auteurs en dehors, ou illustrateurs, ou traducteurs... bref qui vivent de leur boulot artistique mais pas uniquement du JDR. En JDR, tout le monde fait ce qu'il peut. Mais on a des minima acceptables et des deals inacceptables quand même. content