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reptinchu

Casus n'est pas Rôle'n Play. A la base, on vous a dit "dans RNP RPG [et dans Captain Vaudou], on dit la meneuse et les joueurs". Casus n'a rien à voir avec RNP. Il faudrait prendre les projets dans leurs particularismes au lieu de chercher une généralité qui n'existe pas.

EDIT : je vois que les pourfendeurs de wokeries n'aiment pas trop trop que les auteurs leur répondent. C'est un peu drôle.

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NoObiwan

Je crois que signaler un message n'est pas un appel à la censure, mais un appel aux modos parce que le signaleur pense que le message contrevient à la charte. Du coup personne ne cherche à te censurer, mais manifestement, une personne considère que tu outrepasse la charte (la loi du forum, quoi).

EDIT : je suppose que le signaleur pense qu'il me rend la monnaie de ma pièce mais... je ne signale jamais rien personnellement du coup... à part faire chier les modos parce que mon message n'enfreint pas les règles du forum...

Ce message a reçu 1 réponse de
  • NoObiwan
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Julien Dutel

Ha.... !!! Ben oui, c'est vraiment différent de la façon dont tu l 'expliques. Ou pas ... mort de riremort de riremort de rire

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A l'évidence ce sujet est toujours aussi polémique,clivant et générateur de débats qui ,malgré la qualité des arguments,n'aboutissent à rien si ce n'est à des positions toujours plus ancrées.
C'est bien la seule chose sur laquelle nous serons tous d'accord je pense.
Faisant ce constat,il serait peut-être de bon aloi de laisser ces sujets de côté pour le moment car à l'évidence,nous n'avons pas rencore le recul nécessaire pour juger de l'utilité et de l'impact d'une telle écriture sur nos façons d'envisager la société.
D'ici quelques années,nous aurons,peut-être, assez de matière pour reconnaitre si vraiment c'était utile ou si ça ressemblait à un coup d'épée dans l'eau.
En attendant Laissons ceux qui veulent écrire de la sorte le faire et ceux qui ne veulent pas le faire aussi.On arrivera bien un jour à un compromis satisfaisant pour tout le monde.

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Bon, si un modo pouvait verrouiller le sujet, ça ne serait pas plus mal.

La question initiale a eu sa réponse depuis longtemps et depuis on a eu tous les mots clé (idéologie, wokisme, instrumentalisation, malhonnêteté, cancel culture) et on tourne en boucle.

Edit : merci Krokus pour ton message, c'est le plus sensé que j'ai lu.

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Mouaif, appeler aux wokes et à la cancel culture quand on parle juste d'auteurs et d'autrices qui utilisent du féminin générique et quelques occurrences de points médians, c'est un gros procès d'intention en plus d'un gros HS.

(d'autant que personne n'a demandé à ce que le masculin soit effacé ou n'a menacé celleux qui oseraient encore employer le terme générique "joueur" malade​​​​​​).

Personnellement, je trouve ça bien que les Casus Belli laissent le choix à leurs intervenant.e.s d'autant que c'est loin d'être une nouveauté.

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Je pense que Krokus le merdifiant et Fytzounet ont parfaitement résumé le débat, si ce n'est les arguments culturels (histoire de la langue, sociologie et linguistique comparée) qui sont toujours fort intéressants mais qui, comme dans la plupart des discussions, ne font jamais avancer le schmilblick. Quand la passion est là, on voit bien que la science est mise à la porte.

Tiens, je parie que ça va m'attirer plein de pouces-moins ce genre de phrase... mort de rire

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Gollum

Bien sûr, et je le répète suffisamment ici pour que tu saches bien que je sais pertinemment que la langue et ses usages évoluent, mais ils évoluent naturellement et volontairement. Et comme j'ai pu l'écrire ailleurs, tout nouveau usage, même né d'une volonté, doit naturellement se fondre dans les règles linguistiques qui régissent la langue, en l'occurrence le français, et être compatibles avec elles, pour finir par être accepté, or les propositions de féminisation et d'inclusivité vont toutes à l'encontre de celles-ci.

C'est ainsi que Céline peut écrire D'un château l'autre, élider la préposition "à", mais que cette élision littéraire que je trouve pourtant particulièrement élégante, malgré ma volonté de la généraliser, n'est pas rentrée et ne rentrera pas dans la langue ni dans ses usages, elle reste un emploi littéraire contraire aux règles (mais que je m'empresse de toujours glisser dans mes propres textes ^^, et si quelqu'un me fait remarquer que j'ai oublié un "à", que j'ai commis une erreur, je lui réponds que oui, effectivement, j'ai commis une erreur).

Cela ne me dérange absolument pas que des auteurs écrivent "joueuse" plutôt que "joueur", bien au contraire, mais il faut qu'ils soient conscients que c'est un emploi contraire aux règles. De la même manière que Céline peut briser une règle dans un but littéraire, un auteur peut utiliser "joueuse" plutôt que "joueur" pour donner sciemment davantage de visibilité aux femmes. Mais cet emploi impropre s'arrête là.
Si des millions de gens le reprennent, alors peut-être entrera-t-il dans la langue, en attendant, je ne suis qu'un petit auteur parmi tant d'autres et qu'un francophone parmi tant d'autres, ce n'est pas à moi de décider de quoi que ce soit. Mais je ne pense pas que des millions de personnes le reprendront, tous préféreront écrire "joueur" ou "joueur ou joueuse", pour des raisons maintes fois données sur ce forum qui n'ont rien à voir avec du virilisme/machisme/patriarcat/mysogynie/invisibilisation/etc, sauf dans les fantasmes de quelques-uns (eh ! pourquoi je ne pourrais pas m'amuser moi aussi à utiliser des arguments débiles ?! Ah peut-être parce qu'ils sont débiles...).
C'est la volonté aberrante, le plus souvent indiscernable, de révolutionner et de réinventer la langue que je fustige, cet ego démesuré qui consiste à penser que moi, mes idées, prévalons sur la façon de parler, de penser et d'écrire de dizaines de millions de personnes et sur les règles linguistiques que je préfère ignorer et pire encore méconnaître volontairement, car elles iraient à l'encontre de mes idées et pourraient me faire réfléchir. La langue évolue de manière collective, pas par la volonté d'une poignée de gens (sauf quand l'État s'en mêle, mais bon, moi, je suis anarchiste mort de rire).
Au début de la pandémie actuelle, tout le monde a naturellement dit LE Covid, qui a décidé ? Personne. Puis, après que la dame de l'Académie française a décidé que ce serait LA Covid, si quelques médias ont suivi cette décision (relativement arbitraire), l'usage LE Covid est néanmoins resté le plus fort et le plus courant, et LE Covid est resté LE Covid. Et cela n'empêchera peut-être pas d'ailleurs qu'avec le temps, d'ici 20 ans disons, on dira peut-être LA Covid.

Je fréquente certaines personnes sur certains serveurs discord dédiés au jdr qui sous couvert d'inclusivité n'écrivent plus français, elles ont inventé leur propre langue, avec des formes comme "celleux" ou "joueuxe" tous les deux mots, sauf que de fait elles excluent les francophones de leur conversation, soit tout le monde. Spoiler encore : ce ne sont pas des usages qui entreront dans la langue avant un profond bouleversement sociétal.
Agir concrètement donne des résultats, réinventer la langue sans respecter aucune règle n'a jamais fait que du mal ou au mieux rien (appeler les clodos des "sans domicile fixe" n'a pas supprimé le mépris qu'ils subissent ni leur a apporté l'aide dont ils ont besoin ; c'est un exemple parmi une infinité). Je ne citerai pas une nouvelle fois Albert Camus, j'ai déjà dû le faire ailleurs sur ce forum.

Ce message a reçu 2 réponses de
  • Gollum
  • et
  • Fytzounet
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En attendant il n'y a pas bcp de "joueuse et de meneuse" qui viennent faire du jeu de rôle elles sont trop occupé à se demander de quel sexe elles sont et à vendre du maquillage sur YT moqueur en tout cas cette histoire de genré, d'inclusivité etc c'est à devenir psychotique psychiatriquement parlant. Les choses étaient tellement simple à une époque...bon jvais manger moi !

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Juste pour dire que ce débat n'est pas inutile :

Je n'avais pas forcément d'avis tranché sur la question, mais à lire les interventions des uns et des autres (les plus explicatives et les moins agressives, ces dernières je ne les lis pas), je commence à me forger une opinion.

A noter que je parle de la forme, évidemment. Sur le fond, le combat sociétal qui consiste à faire cesser une certaine forme de domination masculine (qui s'exprime par le biais de la violence et la sexualité), il n'y a pas d'ambiguité (et pour personne je crois) sur sa pertinence.

Alors merci.

Ce message a reçu 1 réponse de
  • coaac
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Julien Dutel

Waaaouuu ho oui quel déchainement de violence de ma part !

Je pensais pas mettre en colère (si si ça se voit très bien aux insultes en guises d'arguments) quelqu'un à ce point (peut être qu'il se sent visé directement le monsieur ?), mais comme on dit, y a que la vérité qui fache. plaisantin.

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"Le wokisme et la cancel culture ça n'existe pas"....

Personnellement je suis un schtroumpf (Grognon ? Rôliste ? Gourmand ?) et mon avis compte peu. En revanche, il va falloir dire à certains que ce contre quoi ils se battent n'existe pas ! Les pauvres.

Citons en vrac et dans le désordre une poignée de sommités, isolées, ridicules sans le savoir, des intellectuels, universitaires et journalistes, toutes tendances politiques confondues :

Les philosophes Pierre Manent, Adrien Louis, Elisabeth Badinter, les sociologues Nathalie Heinich, Dominique Schnapper et Tarik Yildiz, les politologues Pascal Perrineau et Bernard Rougier, l’historien des idées Pierre-André Taguieff, les anthropologues Florence Bergeaud-Blackler et Philippe d’Iribarne, la spécialiste de littérature Claude Habib et la philosophe Catherine Kintzler, les juristes Anne-Marie Le Pourhiet et Rémi Pellet, les historiens Pierre Vermeren et Christophe de Voogd, les écrivains Pierre Jourde et Pascal Bruckner, l’essayiste Mathieu Bock-Côté…

Ou encore des sommités dans leurs domaines comme Jean Szlamowicz, Emmanuelle Hénin, Pierre-Henri Tavoillot, Pierre Vermeren, Pierre-André Taguieff, Bruno Chaouat, Sami Biasoni, Berhard Rougier, Florence Bergeaud-Blacker, Jean-François Braunstein, Eric Anceau… Mais aussi des intellectuels et des témoins comme Pierre Jourde, Helen Pluckrose, Boualem Sansal.

On aurait pu rajouter en passant à Jacques Julliard (Marianne), Philippe Val, Brice Couturier, quelques ministres et personnalités politiques comme Blanquer (Ministre Educ.Nat), Vidal (Enseignement Sup.), Philippe (ex-1er Ministre), Valls, … (pour ne pas citer d'autres politiques qui, légèrement plus à droite, devraient être bien vite taxés de fascistes et autres extrême-droitistes)

Mais puisqu'on vous dit que ça n'existe pas !

PS: Evidemment, cette liste, bien loin d'être exhaustive, a un intéret (éventuel, pour ceux que cela intéressse) pédagogique. N'hésitez pas à prendre connaissance des articles, essais, pamphlets, interviews, romans, prises de position, etc... des personnes cités.

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or les propositions de féminisation et d'inclusivité vont toutes à l'encontre de celles-ci.

C'est faux, en fait. Ce sont juste d'autres usages, qui sont employés par certains et certaines. Ces usages, soit mouront d'eux-mêmes en restant sous-employés, soit émergeront. Soit se modifieront aussi au gré des réflexions et des changements.

Et comme c'est l'usage qui importe... Impossible de savoir ce qui s'imposera ou non. Pendant ce temps, auteurs et autrices pourront décider de ce qu'iels veulent écrire. (et du coup je place "iel", dont l'usage est suffisamment important, même si marginal, pour avoir eu sa place dans le Robert - même si un dictionnaire n'a pas vocation à définir la langue mais simplement à rapporter les usage et définir les mots).

Peut-être qu'un jour d'autres usages viendront s'ajouter, que ce soit dans les dictionnaires ou dans une grammaire. Ou pas.

Mais je ne pense pas que des millions de personnes le reprendront, tous préféreront écrire "joueur" ou "joueur ou joueuse", pour des raisons maintes fois données sur ce forum qui n'ont rien à voir avec du virilisme/machisme/patriarcat/mysogynie/invisibilisation/etc, sauf dans les fantasmes de quelques-uns

Alors en fait, c'est toujours la même chose : personne ne dit que quelqu'un qui emploie "joueur et joueuse" ou même "joueur" est machiste, viriliste ou autre. C'est un détournement complet de ce qui est dit.

Par contre, clairement, le besoin d'aller expliquer que c'est du wokisme et de la cancel culture (ce fantasme du niveau de conception du judéo-bolchévisme, c'est à dire une chimère) tient à une résistance plus profonde que "moi je veux pas l'employer". Parce que la réalité c'est que d'un côté, on a des auteurs et autrices (ou auteurices, ou auteu.rices, ou autre) qui les employent parce qu'ils en ont envie sans imposer à qui que ce soit de les employer (BBE n'a pas imposer le "meneuse" pour RNP, c'est une décision d'auteur, par exemple), et de l'autres des gens qui expliquent qu'il ne faut pas employer ces formulations parce que c'est fautif, idéologique (comme si c'était un gros mot : critiquer sous l'angle de l'idéologie est aussi idélogique), ou autre joyeuseté.

Et ce que auteurs et autrices lisent, finalement, dans ces diatribes enflamées, c'est "écrivez comme nous on veut, pas comme vous le désirez."


C'est la volonté aberrante, le plus souvent indiscernable, de révolutionner et de réinventer la langue que je fustige, cet ego démesuré qui consiste à penser que moi, mes idées, prévalons sur la façon de parler, de penser et d'écrire de dizaines de millions de personnes et sur les règles linguistiques que je préfère ignorer et pire encore méconnaître volontairement, car elles iraient à l'encontre de mes idées et pourraient me faire réfléchir. La langue évolue de manière collective, pas par la volonté d'une poignée de gens (sauf quand l'État s'en mêle, mais bon, moi, je suis anarchiste mort de rire).

Et c'est toujours une poignée de gens qui initie les mouvements, qui sont ensuite suivis, ou non, par d'autres. Il faut bien que quelqu'un commence avant que cela vienne à l'idée des autres, comme quand une expression idiomatique s'impose : quelqu'un l'a dit une première fois, puis quelqu'un d'autre, et encore d'autres.

Ici, personne n'a vocation à révolutionner la langue. Des gens ont vocation à écrire en accord avec leurs convictions. Placer ça sur l'ego, tout en désirant une évolution collective spontanée (qui n'existera pas, elle doit être initiée), c'est juste, finalement, figer la langue.

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lhommesinge

Sauf à penser que c'est une mauvaise solution à un vrai problème !

Demande-moi de payer 1 ou 2 euros supplémentaires quand j'achète un jdr pour un engagement contre les inégalités hommes/femmes, demande-moi de soutenir par le vote un projet de loi qui va dans ce sens je le ferai sans hésitation.

Maintenant, imposer à tous une gêne de lecture, avec des effets qui restent bien loin d'être prouvés, c'est un peu facile... sauf se donner bonne conscience à moindres frais. Et puis ce besoin d'imposer sa doctrine aux autres par la contrainte....

On veut militer ? J'en serai mais alors de façon concrète avec des vraies action (égalité des salaires...), pas avec des points dans les mots et des "iel" qui emmerdent le lecteur que je suis (et que, visiblement, beaucoup d'autres sont également).

Ce message a reçu 1 réponse de
  • lhommesinge
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Les philosophes Pierre Manent, Adrien Louis, Elisabeth Badinter, les sociologues Nathalie Heinich, Dominique Schnapper et Tarik Yildiz, les politologues Pascal Perrineau et Bernard Rougier, l’historien des idées Pierre-André Taguieff, les anthropologues Florence Bergeaud-Blackler et Philippe d’Iribarne, la spécialiste de littérature Claude Habib et la philosophe Catherine Kintzler, les juristes Anne-Marie Le Pourhiet et Rémi Pellet, les historiens Pierre Vermeren et Christophe de Voogd, les écrivains Pierre Jourde et Pascal Bruckner, l’essayiste Mathieu Bock-Côté…

Ils sont des sommités, ça ne les empêche pas de se battre contre une chimère. (non désolé, me citer des grands noms ne change pas la réalité : ce sont des mots qui ne veulent rien dire et derrière lequel chacun met un peu ce qu'il veut - généralement ce qui tendrait à bousculer le statu-quo).

On aurait pu rajouter en passant à Jacques Julliard (Marianne), Philippe Val, Brice Couturier, quelques ministres et personnalités politiques comme Blanquer (Ministre Educ.Nat), Vidal (Enseignement Sup.), Philippe (ex-1er Ministre), Valls, … (pour ne pas citer d'autres politiques qui, légèrement plus à droite, devraient être bien vite taxés de fascistes et autres extrême-droitistes)

Blanquer, Vidal... tu veux dire ces ministres qui fustigent l'islamogauchisme tout en n'écoutant pas le CNRS qui explique que ça n'existe pas ? Crédible.. très crédible.

On parle du même Blanquer qui est pris de manière régulière à mentir ouvertement ? Très TRES crédible (non).

Mais puisqu'on vous dit que ça n'existe pas !

Oui. Et c'est une chimère bien utile politiquement et intellectuellement parlant pour les "détracteurs" de cette "tendance" qu'on dénonce sans avoir à expliquer exactement de quoi il s'agit ni citer plus de deux épiphénomènes comme exemple de son existence.

C'est aussi chimérique, je le redis, que "judéo-bolchévisme" fut un temps. Mais ça fait un ennemi et surtout un moyen d'aller utiliser le puit empoissonné en traitant son adversaire de woke ou autre.

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Ismaren

Premièrement, je tiens à te dire que je n'ai jamais considéré tes arguments comme ceux d'un tenant du "virilisme/machisme/patriarcat/mysogynie/invisibilisation/etc". Tu es au contraire un de ceux qui, à mes yeux, ont de véritables arguments, linguistiques notamment, et je les lis toujours avec grand plaisir.

Et je tiens aussi à rappeler que, personnellement, je n'utilise aucune écriture inclusive. Je peux donc paraître faire partie du camp des antiwoke ou autres appellation plus ou moins contrôlée...

Ce que je voulais dire est juste le soulignement * d'une contradiction au sens épistémologique du terme : si l'ajout d'une nouvelle règle doit absolument se faire dans le respect des règles déjà existentes alors ce n'est plus l'ajout d'une nouvelle règle.

Bref, pour que la règle change, il faut bien que quelqu'un prenne la liberté de ne plus la respecter à un moment donné.

Le fait d'avoir l'expression "sans domicile fixe", par exemple, ne change peut-être rien au statut de ces derniers, mais cela permet d'avoir plusieurs termes pour celui qui veut en parler, un qui sera censé les respecter et un autre qui sera plus méprisant, parce qu'il a revêtu une connotation péjorative à laquelle il est désormais définitivement lié.. Dire à quelqu'un que c'est un clochard, ou un clodo, c'est désormais une insulte, qu'on le veuille ou non.

___

* Si, si, ça, c'est bien français, contrairement à woke que j'ai quand-même employé ci-dessus ! mort de rire

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On veut militer ? J'en serai mais alors de façon concrète avec des vraies action (égalité des salaires...), pas avec des points dans les mots et des "iel" qui emmerdent le lecteur que je suis.

coaac

Outre le fait que personne n'est légitime à donner des leçons aux gens là dessus, vous ne savez pas ce que les auteurs font dans leur vie privée sur le sujet. Du coup....

Et sinon, "iel" est entré dans le dico. Du coup...

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Ismaren

Joli mille feuilles argumentatif mais du coup qu'est ce que ça exprime ?

Personne ne force à utiliser l'écriture point médian, ou des nouveaux termes, ou du féminin générique, ce sont des choix personnels qui n'ont pas de buts normatifs et dont l'usage décidera de leur conservation ou non.

Quant au gloubi boulga où on met à la même échelle des euphemisations permettant de diminuer la dureté de certaines conditions, l'usage de termes excessifs et de réels débats en cours, c'est vraiment bof bof et si ça apparaît comme rationnel de prime abord, ça tape au final assez à côté AMHA...

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Mes posts sont aussi orange que le bronzage artificiel de Trump. C'est joli, ça met de la variété. (mais ça s'acharne, ça ressemble à un "ta gueule", ce qui en dit long sur toi, signaleur. Mais tu sais ce qu'on dit dans la langue de Beyonce : Haters gonna hate)

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or les propositions de féminisation et d'inclusivité vont toutes à l'encontre de celles-ci.

C'est faux, en fait. Ce sont juste d'autres usages, qui sont employés par certains et certaines. Ces usages, soit mouront d'eux-mêmes en restant sous-employés, soit émergeront. Soit se modifieront aussi au gré des réflexions et des changements.

Ce n'est pas faux, c'est une autre interprétation fondée sur des arguments déjà maintes fois répétés.

Et comme c'est l'usage qui importe... Impossible de savoir ce qui s'imposera ou non. Pendant ce temps, auteurs et autrices pourront décider de ce qu'iels veulent écrire. (et du coup je place "iel", dont l'usage est suffisamment important, même si marginal, pour avoir eu sa place dans le Robert - même si un dictionnaire n'a pas vocation à définir la langue mais simplement à rapporter les usage et définir les mots).

Ielles, non ? Désolé, je cite Le Petit Robert.

Mais je ne pense pas que des millions de personnes le reprendront, tous préféreront écrire "joueur" ou "joueur ou joueuse", pour des raisons maintes fois données sur ce forum qui n'ont rien à voir avec du virilisme/machisme/patriarcat/mysogynie/invisibilisation/etc, sauf dans les fantasmes de quelques-uns

Alors en fait, c'est toujours la même chose : personne ne dit que quelqu'un qui emploie "joueur et joueuse" ou même "joueur" est machiste, viriliste ou autre. C'est un détournement complet de ce qui est dit.

Par contre, clairement, le besoin d'aller expliquer que c'est du wokisme et de la cancel culture (ce fantasme du niveau de conception du judéo-bolchévisme, c'est à dire une chimère) tient à une résistance plus profonde que "moi je veux pas l'employer". Parce que la réalité c'est que d'un côté, on a des auteurs et autrices (ou auteurices, ou auteu.rices, ou autre) qui les employent parce qu'ils en ont envie sans imposer à qui que ce soit de les employer (BBE n'a pas imposer le "meneuse" pour RNP, c'est une décision d'auteur, par exemple), et de l'autres des gens qui expliquent qu'il ne faut pas employer ces formulations parce que c'est fautif, idéologique (comme si c'était un gros mot : critiquer sous l'angle de l'idéologie est aussi idélogique), ou autre joyeuseté.

Moi, ça, ou cela, ou ceci, me va, je n'ai jamais parlé ni de wokisme ni de cancel culture dans ce sujet, puisque je ne vois personnellement pas ce que ça viendrait faire là.

Et ce que auteurs et autrices lisent, finalement, dans ces diatribes enflamées, c'est "écrivez comme nous on veut, pas comme vous le désirez."

Alors qu'il suffit de lire : "écrivez en français", ce qui est tout autant malheureux, mais moins exagéré, car ce serait dommageable d'exagérer.


C'est la volonté aberrante, le plus souvent indiscernable, de révolutionner et de réinventer la langue que je fustige, cet ego démesuré qui consiste à penser que moi, mes idées, prévalons sur la façon de parler, de penser et d'écrire de dizaines de millions de personnes et sur les règles linguistiques que je préfère ignorer et pire encore méconnaître volontairement, car elles iraient à l'encontre de mes idées et pourraient me faire réfléchir. La langue évolue de manière collective, pas par la volonté d'une poignée de gens (sauf quand l'État s'en mêle, mais bon, moi, je suis anarchiste mort de rire).

Et c'est toujours une poignée de gens qui initie les mouvements, qui sont ensuite suivis, ou non, par d'autres. Il faut bien que quelqu'un commence avant que cela vienne à l'idée des autres, comme quand une expression idiomatique s'impose : quelqu'un l'a dit une première fois, puis quelqu'un d'autre, et encore d'autres.

Sauf que quelqu'un ne le répète pas volontairement. Un usage se colporte parce qu'il sonne bien à l'oreille, parce qu'il correspond ou ressemble à des règles préexistantes, par un tas d'autres mécanismes non conscients, que l'on analyse a posteriori. Ce commencement dont tu parles n'est pas conscient et le mouvement qui le suit ne l'est pas non plus.
C'est une chose complètement différente que de créer volontairementun emploi impropre et de chercher à le diffuser sciemment et parfois, pour certains sur les internets, ne t'en déplaise, à l'imposer. Nous ne parlons simplement pas de la même chose ; même si tu peux penser que si, moi je considère que non.

Ici, personne n'a vocation à révolutionner la langue. Des gens ont vocation à écrire en accord avec leurs convictions. Placer ça sur l'ego, tout en désirant une évolution collective spontanée (qui n'existera pas, elle doit être initiée), c'est juste, finalement, figer la langue.

Julien Dutel

Moi, ça me va, je n'ai jamais écrit le contraire. Je suis pour que des auteurs puissent écrire "joueuse" plutôt que "joueur" s'ils le souhaitent. De la même manière que quand il y a quelques mois, Le Livre de la meneuse a été annoncé aux côtés du Livre du joueur, j'ai décortiqué la chose, mais je ne me suis pas prononcé contre (ce qui n'aurait pas de sens, puisque de toute façon la décision n'était pas mienne), mais pour (ce qui n'a pas plus de sens). Disons que j'étais neutre, mais que la conversation m'intéressait clin d'oeil

Il est impossible de figer la langue, c'est simplement IMPOSSIBLE. De fait, reprocher à certaines personnes de chercher à le faire ou de le faire du fait de leur opinion ou de leurs connaissances sur un sujet, n'est pas pertinent.

PS : si la personne qui ne cesse de signaler des messages pouvait arrêter de le faire ou simplement dire pourquoi...

Ce message a reçu 1 réponse de
  • Fytzounet