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Jdr et actions éducatives 38

Forums > Communauté > Actualité JdR

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J'ai quand même le sentiment (basé sur aucune expérience d'initiation de jeunes) que c'est une bonne chose de démarrer par des parties "prémachées" (pour reprendre ton terme) pour donner l'envie. Carmody
Je suis tout à fait d'accord. Il est évident (du moin pour moi) que dans une partie d'initiation ou de découverte (deux notions légèrement différentes), le meneur de jeu expérimenté doit prendre à sa charge la plus grosse partie de la technique pour en libérer les joueurs néophytes qui ont déjà beaucoup de notions à intégrer sans qu'il soit besoin de les surcherger.
Cependant, un joueur séduit par une partie où il est libéré d'une grande partie des contraintes et sincèrement intéressé par la continuation de cette pratique, peut (mais ce n'est pas systématique) se prendre une douche froide s'il s'essaye ensuite lui-même à s'y lancer en autonomie avec un JdR de complexité "classique" dans lequel il aura à gérer tout ce qui lui a été évité.
Donc, une découverte avec un jeu classique (et un MJ expérimenté) peut se passer très bien et donner l'envie de continuer à des néophytes (et c'est très bien) mais ne pas être pérène en raison de la complexité du jeu (dont un joueur expérimenté ne se rend pas forcément compte).
Il pense qu'il est plus sûr de pratiquer cette découverte avec des jeux qui seront moins complexe à prendre ensuite en main par le nouveau joueur en autonomie.
C'est très bien, c'est comme si tu connaissais déjà Fifa Soccer 2013, et que tu voulais découvrir le foot. Tu connais le style d'univers et une partie du vocabulaire, mais ce n'est qu'une partie du jeu. MRick
Très bonne comparaison.
Le JdR table, c'est comme le JV en plus sportif. Smiley
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Concernant le méd-fan, je suis d'accord avec Menhir et Carmody que le méd-fan est loin d'être aussi connu que l'on veut bien le croire.
Sans doute m'étais-je mal exprimé, j'ai l'impression que lors d'une initiation, la question du "quels types d'univers aiment les futurs joueurs ?" est souvent occultée et qu'on leur "impose" une vision du méd-fan plus préoccupé que l'on est par le système de jeux alors, qu'amha, on devrait faire l'inverse. (Je dis ça mais je suis qu'un branleur derrière mon écrans  Smiley)
Perso, j'aurais tendance à privilégier du contemporain fantastique pour une initiation à l'aveugle. c'est là aussi peut-être parce que je fais partie d'une génération de rôlistes qui a plus ou moins débuté au moment de la sortie du Monde des Ténèbres du Loup Blanc.
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Concernant le méd-fan, je suis d'accord avec Menhir et Carmody que le méd-fan est loin d'être aussi connu que l'on veut bien le croire.
nico

Sauf votre respect, vous mélangez un peu tout.
Le "méd-fan" *rôliste*, avec son imaginaire, ses (auto-)références, ses codes et son jargon ultra-spécifiques ? Sans aucun doute. La "fantasy" en général ? Permettez-moi d'en douter, surtout aujourd'hui. L'ambiance "médiévale", avec éventuellement un peu de "fantastique" dedans ? Là, je ne doute plus. Faut pas abuser. *Tout le monde* est familier de cette ambiance, c'est largement culturel par chez nous. Franchement, vous connaissez beaucoup de gens incapables de visualiser un univers à base de châteaux, de chevaliers, de magiciens et de dragons ? OK, c'est sans doute très light par rapport à ce qu'on l'habitude de mettre en scène en JdR, mais on parle bien des débutants*, et personne n'a jamais parlé d'en faire des pros de la cosmogonie de Glorantha ni de les lancer dans des intrigues trônedeferesques de haut niveau pour leur première partie.
* Et par "débutants", j'entends bien "prospects" et pas "grand public". On s'en fout du grand public, il ne jouera jamais au JdR, et tout ce qu'on lui demande, c'est de nous foutre la paix.
Quant au débat "méd-fan VS contempo VS zombies ninjas pour l'initiation", c'est un marronnier qui revient tous les 6 mois, et qui élude à peu près 90% de la vraie problématique. L'important n'est pas de savoir quel genre d'univers on utilise, mais de savoir quel niveau de complexité on développe (non, le contempo ne gagne pas forcément sur ce terrain-là...) et quel type de gameplay on met en place, tout ça en fonction de son public.
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Dans le med-fan rôliste, on est très loin des histoires de chevaliers et de princesse façon La belle au bois dormant ou d'une quelconque réalité historique. On est plus proche de Conan. Et on ne se rend pas compte, quand on a le nez plongé dedans depuis des années (voir des décennies), ce que ça représente de codes et de principes qui nous paraissent évidents et qui ne le sont pas du tout pour le néophyte.
Pour quelqu'un qui ne connait pas ce type d'univers, ça représente beaucoup de notions à intégrer, en plus des notions propres au jeu de rôle.
Or, dans une initiation, il y a suffisamment à transmettre, mieux ça vaut.
Par exemple, je suis à peu près persuadé que plus de monde connaît mieux les codes d'une ambiance "Mille et une nuits" que "med-fan" tel qu'il est conçu en JdR.
Ca ne veut pas dire que le med-fan est à proscrire. Loin de là. Il a de nombreux avantages : exotisme, fantaisie, simplicité manichéenne, spécialisation des fonctions, etc. Je le conseille fortement pour certains publics qui le connaissent déjà suffisamment.
Par contre, pour d'autres, il est à proscrire.
* Et par "débutants", j'entends bien "prospects" et pas "grand public". On s'en fout du grand public, il ne jouera jamais au JdR, et tout ce qu'on lui demande, c'est de nous foutre la paix. Ralph B.
Surtout pas !!!
Bien au contraire. A vouloir se replier sur lui-même et essayé de ne toucher que son public traditionnel, le jeu de rôle à failli crever dans les années 90 (et serait sans doute mort à la fin des années 90 sans l'avènement d'Internet).
Pour prendre un exemple (sans grand rapport mais un peu quand même), la BD a su faire cette évolution et touche actuellement quasiment tous les publics.
Il faut essayer de toucher de nouveaux publics. Y compris ceux qui ne s'intéresse ni au med-fan, ni même au fantastique. Il y a une infinité de possibilités qui n'ont pas encore été explorées. Il suffit d'ouvrir les yeux et de voir ce qui intéresse les "gens" en terme de séries TV, littérature, BD, films, etc. pour le comprendre. Ce n'est qu'en sortant de ce carcan qu'il s'est lui-même forgé que le JdR a une chance de perduré. A vouloir se concentrer sur le noyau dur de son public, il va imploser.
Il faut arrêter cette notion élitiste du JdR qui prétendrait que le JdR est réservé à une certaine catégorie de personnes et de penser "être joueur de JdR, ça se mérite".
L'important n'est pas de savoir quel genre d'univers on utilise, mais de savoir quel niveau de complexité on développe (non, le contempo ne gagne pas forcément sur ce terrain-là...) et quel type de gameplay on met en place, tout ça en fonction de son public.
L'univers de jeu est la première chose à laquelle sera confronté le néophyte dans une partie d'initiation. Parce que s'il est confronté en premier à la technique, c'est que le MJ initiateur n'a vraiment rien compris au truc,
Si c'est un univers qui le rebute, il est déjà parti avant même de savoir de quoi il s'agit. Alexandre Dumas a une plume fabuleuse, mais si tu es allergique aux histoires de cape et d'épée, ce n'est pas les Trois Mousquetaires qui t'attirera à la littérature. Il en est de même pour une partie de JdR. Proposer une histoire de zombis fera fuir 90% du "grand public", ce qui sous-entend, en corolaire, que ça en intéressera 5 à 10% (chiffres cités au hasard, bien sûr).
Tu as raison, la complexité des règles est un élément important pour une découverte mais l'univers de jeu l'est au moins autant. A mon avis, il l'est même un peu plus.
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Sauf votre respect, vous mélangez un peu tout.
Le "méd-fan" *rôliste*, avec son imaginaire, ses (auto-)références, ses codes et son jargon ultra-spécifiques ? Sans aucun doute. La "fantasy" en général ? Permettez-moi d'en douter, surtout aujourd'hui. L'ambiance "médiévale", avec éventuellement un peu de "fantastique" dedans ? Là, je ne doute plus. Faut pas abuser. *Tout le monde* est familier de cette ambiance, c'est largement culturel par chez nous. Franchement, vous connaissez beaucoup de gens incapables de visualiser un univers à base de châteaux, de chevaliers, de magiciens et de dragons ? Ralph B.

Désole mais d’après ce que je vois , "le largement culturel par chez nous" n'est pas valable partout loin de la , je peux te garantir que chez des enfants et ou des adultes ça peut leur donner une idée de l'infini , certes ont peut penser que les contes ou autres ont pu donner un "background" de base mais dois je rappeler que nous sommes dans une France multi culturelle et que les classiques européen ne sont pas forcement représentatif de la population à laquelle on peut avoir à s'adresser ? et que la encore les enfants qui ne lisent pas n'auront pas forcement eu les "billes" pour savoir ce qu'est un dragon , une taverne ou autre  ..(je crois que c est zanah qui expliquait qu'il avait fallu de longue minute pour expliquer ce qu'etait une taverne ou une auberge ) .
LA encore ne généralisons rien .
Pour les débutants , c'est sur que si on continue à faire dans le JDR ce qu'on a souvent fait c a d vivre replié sur nous meme , on y arrivera à le crever le JDR  je rejoins menhir sur tout ce qu'il dit sur l’élitisme du jdr c'est ce qui m 'avait fait sortir du "milieu" pendant un moment .
Tu as raison, la complexité des règles est un élément important pour une découverte mais l'univers de jeu l'est au moins autant. A mon avis, il l'est même un peu plus.

je rajouterais mémé pour un jouer et ou MJ expérimenté , si l'univers ne te plait pas tu as envie d y jouer ? personnellement sauf rare exception non , après si l'univers me plait (ou le pitch enfin l'ambiance générale ) les règles je peux m'en accommoder et les modifier si il le faut .
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* Et par "débutants", j'entends bien "prospects" et pas "grand public". On s'en fout du grand public, il ne jouera jamais au JdR, et tout ce qu'on lui demande, c'est de nous foutre la paix.
Ralph B.

Dans le cas particulier dont Zanah parle il s'agit bien du grand public et non des prospects
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Triple grillage  Smiley  Smiley
Ceci dit, je suis d'accord que pour des ados tendances geek, le méd-fan a de très grande chance d'être l'univers d'initiation, ne serait-ce que grâce aux licences du Seigneur des Anneaux, de Warhammer et du Trône de fer.
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* Et par "débutants", j'entends bien "prospects" et pas "grand public". On s'en fout du grand public, il ne jouera jamais au JdR, et tout ce qu'on lui demande, c'est de nous foutre la paix. Ralph B.
A vouloir se replier sur lui-même et essayé de ne toucher que son public traditionnel, le jeu de rôle à failli crever dans les années 90 (et serait sans doute mort à la fin des années 90 sans l'avènement d'Internet).
Pour prendre un exemple (sans grand rapport mais un peu quand même), la BD a su faire cette évolution et touche actuellement quasiment tous les publics.
Menhir
Il y a 15 ans, j'achetais mes jeux de plateau dans une boutique de JdR, aujourd'hui, j'achète mes JdR dans une boutique de jeux de plateau. Parce que les jeux de plateaux ont sortis des Junggle Speed, des Time's up, ils peuvent aujourd'hui vendre des Agricola et des Ticket to Ride à foison.
Les rolistes ont un coté "élite auto-proclamée", parlent de "théâtre interactif à scénario non-linéaire", et s'étonnent que leur nombre diminue. Un exemple ? Là, le topic ne s'intitule pas "invitation à se fendre la gueule en balançant des dès autours d'une table", mais "JdR et actions éducatives". C'est, à mes yeux, symptomatique des problèmes que rencontre le jdr pour s'ouvrir à de nouveaux joueurs.
Je ne fais plus d'initiation aujourd'hui, plus le temps. Mais à une époque, j'ai fait largement ma part. J'ai même un jour convaincu un récalcitrant qui joue encore 10 ans plus tard avec du INS/MV (il voulait pas jouer, mais à rester avec nous, il s'est pris au jeu et m'a spontanément rejoins comme MJ en incarnant le preneur de son quand j'incarnais un journaliste, etc.)
Bref, à mon avis, l'initiation doit inclure trois axes de réflexion. Le système (light, ou géré par un MJ expérimenté), l'univers (accessible évidement) et l'ambiance (que vous oubliez à mon humble avis).
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Les rolistes ont un coté "élite auto-proclamée", parlent de "théâtre interactif à scénario non-linéaire", et s'étonnent que leur nombre diminue. Ravachol

Les forums, et d'autant plus les forums de "spécialistes" ne sont PAS représentatifs de la population rôliste, de son approche du jeu, et de sa manière de le diffuser ou de l'expliquer. En outre, ils ne sont pas non plus une vitrine pour le JDR, encore moins pour ceux qui voudraient s'y mettre.
LA diminution du nombre de joueurs ne vient pas, AMA, d'une façon d'aborder le JDR entre "initiés" mais bien de deux facteurs :
1 - c'est un loisir auquel il faut s'initier, cela demande donc du temps et de l'investissement personnel.
2 - d'autres loisirs émulent ce que certains venaient chercher dans le JDR de manière plus immédiate et demandant moins de temps et d'investissement personnel.
Un exemple ? Là, le topic ne s'intitule pas "invitation à se fendre la gueule en balançant des dès autours d'une table", mais "JdR et actions éducatives". C'est, à mes yeux, symptomatique des problèmes que rencontre le jdr pour s'ouvrir à de nouveaux joueurs.

En même temps c'est une discussion ciblée. Sur un forum de discussion, il est de bon ton de cibler aussi son titre de sujet.
Bref, à mon avis, l'initiation doit inclure trois axes de réflexion. Le système (light, ou géré par un MJ expérimenté), l'univers (accessible évidement) et l'ambiance (que vous oubliez à mon humble avis).

Personne n'oublie l'ambiance, elle est par contre un facteur ponctuel dépendant de la table et des personnes qui jouent, et non uniquement du jeu en soi. (loin de là, même)
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Les rolistes sur les forums sont ceux qui sont en conventions, sont ceux qui sont en club (mon ex-club parlant même d'aider les enseignants grace au JdR, comme si l'Educ Nat. avait besoin nous, lol), et sont aussi en général ceux qui achètent les jeux pour maitriser pour leurs amis. Alors je suis d'accord, ils ne sont pas représentatifs, mais ils sont globalement la "minorité agissante" qui devrait avoir vocation à initier de nouveaux joueurs.... Pour celà que j'assimile ces gens sérieux et prétentieux (oui, je troll, juste histoire de caricaturer mes propos) à une élite autoproclamée qui aura du mal à séduire...
Et c'est pour diminuer ce décalage entre ces rolistes et leurs cibles que je parle aussi de l'ambiance comme axe de réflexion dans le cadre de l’initiation. Ambiance qui, selon moi, n'est pas un "facteur ponctuel" blablabla, mais bien un élément important dans le choix du jeu d'initiation (ou du scénar, voir du système). Parce que moi, je n'arrive pas à jouer à Raoul ou à Vampire de la même manière, avec la même ambiance autours de la table.
Peut-être que le monde ludique à changé depuis 10 ans, mais à l'époque où je faisais découvrir le JdR, j'insistais sur le coté jeu, sur l'ambiance. D'où aussi mon parallèle avec des Jungle Speed ou des time's up qui, critiqués à l'époque par les puristes kubenbois, ont quand même amené plein de gens dans les boutiques de jeux, et participent aux chiffres de vente honorable de Carcassonne, des colons de catane, voir d'Agricola.
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LA diminution du nombre de joueurs ne vient pas, AMA, d'une façon d'aborder le JDR entre "initiés" mais bien de deux facteurs :
1 - c'est un loisir auquel il faut s'initier, cela demande donc du temps et de l'investissement personnel.
2 - d'autres loisirs émulent ce que certains venaient chercher dans le JDR de manière plus immédiate et demandant moins de temps et d'investissement personnel. kobbold
La raison n'est pas unique et celles que tu cites y contribuent certainement.
Mais ce sont des causes sur lequelles nous ne pouvons pas agir.
Par contre, essayer de faire en sorte que le jeu de rôle :
* touche une plus grande variété de publics par les thèmes abordés
* demande moins d'investissement personnel
* n'ai pas besoin d'une "initiation" et puisse être découvert de manière autonome
Ca, on peut agir dessus.
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* Et par "débutants", j'entends bien "prospects" et pas "grand public". On s'en fout du grand public, il ne jouera jamais au JdR, et tout ce qu'on lui demande, c'est de nous foutre la paix. Ralph B.
Surtout pas !!!
Bien au contraire. A vouloir se replier sur lui-même et essayé de ne toucher que son public traditionnel, le jeu de rôle à failli crever dans les années 90 (et serait sans doute mort à la fin des années 90 sans l'avènement d'Internet). Menhir

Je ne suis pas d'accord. La JdR a toujours eu toutes les cartes en main pour toucher tous ses public potentiel, et les a jouée. Simplement, ce public a été happé par d'autres médias, plus performants.
Pour prendre un exemple (sans grand rapport mais un peu quand même), la BD a su faire cette évolution et touche actuellement quasiment tous les publics.

La comparaison BD/JdR est un peu bancale, AMTHA, tout comme la comparaison JV/JdR. D'un côté, des médias hyper-accessibles et plug-n-play, de l'autre... une activité pas du tout facile ni rapide à mettre en place.
Il faut essayer de toucher de nouveaux publics. Y compris ceux qui ne s'intéresse ni au med-fan, ni même au fantastique. Il y a une infinité de possibilités qui n'ont pas encore été explorées. Il suffit d'ouvrir les yeux et de voir ce qui intéresse les "gens" en terme de séries TV, littérature, BD, films, etc. pour le comprendre.

Il y a des gens, une immense majorité de gens, qui ne joueront *jamais* au JdR. Ca ne les intéresse pas et ça ne les intéressera jamais. C'était le sens de mon "grand public" VS "prospects".
Le "grand public" qui ne sera jamais joueur, je maintiens : on s'en fout (reste les polémiques, mais de toute façon, les geeks ont gagné). Les prospects, en revanche, ils sont partout, et je suis d'accord que c'esteux qu'il faut viser. Malheureusement, il faut compter aussi avec les handicaps naturels du JdR, qui sont chiants à gérer pour les concepteurs de jeux d'initiation, et parfois parfaitement rebutants pour les newbies.
Note : la question du multiculturalisme est très bien vue, au passage, et c'est effectivement une donnée à prendre en compte. A titre perso, j'y ai d'ailleurs été confronté quand j'ai eu à animer un atelier JdR dans une prison, avec des détenus (dépaysement total garanti). Smiley
Ce n'est qu'en sortant de ce carcan qu'il s'est lui-même forgé que le JdR a une chance de perduré. A vouloir se concentrer sur le noyau dur de son public, il va imploser.

Concernant le carcan... Il me semble qu'en raison des spécificités du JdR, c'était inévitable, pour le meilleur et pour le pire. C'est bien parce que le JdR a su créer ses propres codes qu'il a autant progressé depuis sa création.
Il faut arrêter cette notion élitiste du JdR qui prétendrait que le JdR est réservé à une certaine catégorie de personnes et de penser "être joueur de JdR, ça se mérite".

Ca tombe bien, ce n'est pas un argument que je développe. En revanche, il faut bien avouer que jouer au JdR, ça demande tout de même un peu d'investissement personnel. Et ça en demande rapidement beaucoup dès qu'on veut faire des parties de qualité.
L'univers de jeu est la première chose à laquelle sera confronté le néophyte dans une partie d'initiation. Parce que s'il est confronté en premier à la technique, c'est que le MJ initiateur n'a vraiment rien compris au truc,

Ou au contraire qu'il a *tout* compris, et qu'il sait mettre l'intérêt du gameplay en premier, comme le font aujourd'hui tous les jeux vidéo.
Evidemment, là où je suis d'accord avec toi, c'est que le newbie va se diriger naturellement vers l'ambiance qui lui semble la plus parlante. Je parle bien d'ambiance et non pas d'univers de jeu : le choix d'un jeu "d'action", un jeu "d'enquête", bref d'un mode de jeu, passe parfois avant le thème précis de l'univers (comme en JV, là aussi).
Tu as raison, la complexité des règles est un élément important pour une découverte mais l'univers de jeu l'est au moins autant. A mon avis, il l'est même un peu plus.

Je ne parlais pas du tout de la complexité des *règles* (la question ne se pose pas pour un jeu d'initiation, tellement la réponse semble évidente...), mais de la complexité de l'univers de jeu lui-même, et de l'ambiance/du gameplay/du scénario-type qui en découlent. Ce qui impose bien souvent le fait de devoir tailler l'univers de jeu sur mesure, dans un jeu pour débutants, car "nos" univers habituels sont bien trop complexes et bien trop restrictifs, concernant l'étendue des actions des PJ.
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Par contre, essayer de faire en sorte que le jeu de rôle :
* touche une plus grande variété de publics par les thèmes abordés
* demande moins d'investissement personnel
* n'ai pas besoin d'une "initiation" et puisse être découvert de manière autonome
Ca, on peut agir dessus.
Menhir

Parfaitement d'accord, en théorie. En pratique, il y a tout de même des limites. Le JdR est un jeu à système "ouvert", c'est ce qui fait sa force et son intérêt. Pour limiter l'investissement personnel et le besoin d'initiation, il faut aller vers des systèmes "fermés", comme le sont les jeux de société/plateau ou les JV. Problème : si on verrouille tout, on ne fait plus du JdR.
Du coup, ma position (que beaucoup jugeront bien trop rapidement "élitiste") est quand même de dire que si on a affaire à un jeu qui ne demande pas d'initiation, *à un moment ou à un autre* (et pas forcément au début !!!), alors on a pas affaire à un JdR, du moins tel qu'on le conçoit habituellement (j'évacue volontairement le cas des "jeux narratifs").
Gérer le système ouvert bien spécifique au JdR, ça ne s'apprend pas dans les livres, mais autour d'une table et en acquérant de la bouteille (ça concerne aussi bien les MJ que les joueurs). C'est dommage, j'en conviens, mais c'est comme ça, et c'est aussi grâce à ça que le JdR est un loisir au potentiel si intéressant.
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* touche une plus grande variété de publics par les thèmes abordés Menhir

Compte tenu de la taille du marché, je pense que ce type de produit est assez casse gueule. D'un côté, il faut pour que ça fonctionne une distribution hors des circuits habituels des boutiques spécialisées. Ca demande de se frotter avec le marché de la grande distribution, ce qui est une autre affaire pour les éditeurs (impliquant plus de risques financiers, et on sait que les éditeurs sont précaires là dessus et qu'un bide peut parfois remettre en cause l'existence même de l'éditeur)
* demande moins d'investissement personnel

Ca me parait complexe mais pourquoi pas.
* n'ai pas besoin d'une "initiation" et puisse être découvert de manière autonome

A mon avis, c'est chasser le Graal, ne serait-ce que parce que pour trouver un JDR il faut aller en boutique spécialisée et donc être orienté par un/une rôliste. Et que penser que le JDR peut passer la barrière de la grande distribution est utopique, en france en tous cas.
Malheureusement, personne n'a les reins pour ça dans ce milieu.
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* touche une plus grande variété de publics par les thèmes abordés Menhir

Compte tenu de la taille du marché, je pense que ce type de produit est assez casse gueule. D'un côté, il faut pour que ça fonctionne une distribution hors des circuits habituels des boutiques spécialisées. Ca demande de se frotter avec le marché de la grande distribution, ce qui est une autre affaire pour les éditeurs (impliquant plus de risques financiers, et on sait que les éditeurs sont précaires là dessus et qu'un bide peut parfois remettre en cause l'existence même de l'éditeur)
* demande moins d'investissement personnel

Ca me parait complexe mais pourquoi pas.
* n'ai pas besoin d'une "initiation" et puisse être découvert de manière autonome

A mon avis, c'est chasser le Graal, ne serait-ce que parce que pour trouver un JDR il faut aller en boutique spécialisée et donc être orienté par un/une rôliste. Et que penser que le JDR peut passer la barrière de la grande distribution est utopique, en france en tous cas.
Malheureusement, personne n'a les reins pour ça dans ce milieu.
kobbold
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Suite à cet article intéressant :
http://awarestudios.blogspot.fr/2013/02/explorer-la-marge.html
Et a une réflexion que je me suis déjà faite plusieurs fois par le passé : "Loup-Garou de Thiercelieux, c'est un peu un JdR allégé".
Que pensez-vous de jeux comme Loup-Garou de Thiercelieux ou Oui Seigneur des ténèbres comme initiations au JdR ?
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Que pensez-vous de jeux comme Loup-Garou de Thiercelieux ou Oui Seigneur des ténèbres comme initiations au JdR ?
MRick

A mon avis : bof. C'est bien pour montrer qu'il peut exister des jeux basés sur la parole et l'imagination interactive, mais ça ne va pas plus loin, pour des jeux comme les LGdT, "Oui seigneur des T." ou "Il était une fois".
EDIT : le problème du JdR, c'est qu'on ne peut pas le réduire au fait de raconter une histoire. C'est ce qui pose problème avec les jeux narratifs et le fait que parfois on ne sache pas trop où les classer. Et du coup, l'article en question tape vraiment trop large. Une définition n'a pas à taper trop "court" ou trop "large", elle doit taper "juste", sinon elle ne sert à rien.
C'est un premier pas, ok, mais un tout petit premier pas, AMTHA. Et puis ce sont tout de même des gameplay player VS player, ce que le JdR n'est pas dans sa majorité, en plus d'offrir une liberté d'action quasi totale. Du coup, même après avoir joué à LGdT, il faudra quand même reprendre toutes les explications à zéro. Smiley
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Il faut surtout taper clair.
A force de vouloir faire des défiitions trop conceptuelles, on finit par faire des définitions qui ne sont compréhensibles que par ceux qui connaissent déjà le jeu de rôle.
Va voir un quidam avec une définition pareil, il n'a aucune chance de comprendre de quoi on parle.
Non seulement ça inclu Les Loups-Garoux de Thiercelieux mais aussi tous les wargames, le Monopoly, Dr Maboul, bref, à peu près tous les jeux où l'on parle...
Certes, parler de meneur de jeu, d'interprétation d'un personnage, de jeu sans adversaire et de scénario, ça exclu quelques jeux marginaux (que la plupart des rôlistes n'ont aucun mal à mettre quand même dans le sac) mais au moins, on comprend de quoi on parle.