Vampire et religion dans les Terres d'Osgild 20

Bonjour à toutes et tous

Je suis en train d'écrire un scénario pour les COF dans les terres d'Osdild (même s'il pourrait être adaptable dans n'importe quel univers, pour peu qu'il comporte des vampires), et je me pose un certain nombre de questions. Je n'ai pas trouvé beaucoup d'informations sur les vampires dans COF, mis à part dans le bestiaire. Ils sont pour moi des antagonistes excellents qui méritent d'avoir un bon background au même titre que des dragons par exemple.

Donc j'en viens à mes questions:

–Premièrement, y a-t-il déjà un travail dans COF sur les vampires sur lequel je pourrais m'appuyer et que je n'aurais pas trouvé?

Si oui il y a de grandes chances que mes prochaines questions aient déjà une réponse.

–Ensuite, a quel Dieu les vampires seraient-ils affiliés? Belzoeth, Dieu des tombeaux et des morts-vivants? Je l'imagine plus affilié au nécromancien... Phobos, Dieu de la luxure et des prostitués? Ou alors cela change selon les vampires... A creusé

–Quelle divinité serait la plus à même de combattre celle des vampires? Solar, Arcanna? Sans conté le dieu de la mort, Morn, qui ne doit pas aimer les non-vivants. On pourrait même imaginer une alliance entre plusieurs Dieu "bon/lumineux". Dans l'idée que je m'en fais, ses adeptes auraient notamment pu traquer des vampires à travers l'histoire, voire même être responsable de la chute d'un royaume corrompu.

Au niveau du background j'imaginais bien un royaume puissant quelque siècle après la chute de l'Empire d'Osgild, qui aurait été corrompu, ça serait même intéressant de ne pas forcément savoir d'où vint la corruption, des Drows qui cherchaient à se venger des humains? D'un puissant nécromancien?...

Bref, si vous avez de quoi m'éclairer, je suis preneur

Rien sur les vampires que je sache. Mais n'hésite pas à t'approprier l'univers pour en faire ce que tu désires faire jouer.

Mon avis, qui vaut pour le peu qu'il peut valoir, serait d'essayer de s'éloigner au maximum des poncifs ultra éculés sur les vampires que plus personne n'ignore à ce jour.

- la traque van helsingsienne des vampires c'est du réchauffé qui ne saurait surprendre tes joueurs.

- que Belzoeth soit à l'origine des vampires, vu ses attributs, c'est désigner automatiquement la cible à leurs ennemis. Ce qui conduirait logiquement à une croisade d'épuration vampirique contre les vampires, mais aussi contre les adorateurs et prêtres de Belzoeth... le problème, c'est que, à ce jour, son culte est toléré (tant que certaines limites ne sont pas dépassées) ! Seuelemnt dans le cas, bien sûr, où la présence et les actions des vampires seraient trop visibles.

Quelques idées :

- une société humaine, à l'époque du Roi sorcier et ses pogroms anti-humains, qui ont passé un pacte avec une des Puissances, en l'occurrence les Démons. Leur âme contre le pouvoir de se venger de leurs oppresseurs, les terroriser et les anéantir. Les derniers vampires ont oublié le but de leur combat, leur ennemi a disparu, mais leur soif du sang des elfes ne s'est jamais éteinte.

- une expérience (pas la première) ratée sur un humain par le Roi sorcier pour devenir immortel. Ca n'a pas marché sur les elfes. Et le cobaye, bien plus puissant que prévu, s'est enfui avant de devenir le Premier des Seigneurs prédateurs.

- à une époque post Roi sorcier et pré-osgild, une culture humaine qui a passé un pacte avec Miesserith, la déesse de la magie noire. Détruite et plongée dans l'oubli par les autres cultures du continent, ses derniers survivants se cachant en attendant... c'est toi le MJ ! [inspiration : les Empousaï (sing. Empousa), Ce sont les filles d'Hécate, déesse de la magie. Ces femmes sont représentées avec une jambe en bronze céleste et une jambe d'âne. Leur chevelure s'enflamme et elles se nourrissent de la chair et du sang de leurs victimes]

- Les vampires pourraient être les agents de la déesse bannie KHALIMA, déesse du Sang et du Meurtre (création perso)

Le Bazar d'Alaric : Panthéon Osgildien simple et complet

DIEUX BANNIS (Interdits, Rénégats, Sacrilèges)

Ces divinités sont inconnues du commun des mortels, généralement des autorités et seuls quelques grands responsables religieux sont au fait de la menace qu'elles font peser sur le monde.

Ces dieux et leurs domaines associés sont les plus absolutistes, les plus fanatiques et leur retour au premier plan du monde annonceraient bien des malheurs et des destructions. Les dieux bannis sont nés, en même temps que leurs frères et leurs soeurs, de l'adoration des hommes. Mais avec le passage des temps, leurs domaines finissaient par menacer la trame de l'existence elle-même.

Les autres dieux ont agi pour les effacer de la mémoire des hommes et les faire disparaître faute d'adoration. Si peu de monde se souviennent d'eux, l'empreinte des dieux bannis est profonde dans l'âme des hommes. Ce sont les actes des hommes qui nourrissent ces dieux rénégats, non plus leur adoration. Actes souvent fait au nom des autres dieux (un massacre au nom d'Oroax fortifie également Khalima. Une création artistique dédiée à Gaëlm nourrit Agag). Malédiction des dieux dont seule la disparition pourra éradiquer ces rénégats...

Au service de ces dieux proscrits, il n'existe que de rares sectes secrêtes, voir guère plus que quelques individus. Le culte des dieux bannis est interdit de toute représentation, et les fidèles sont pourchassés sans relâche par tous les religieux au service des divinités consacrées et des divinités tolérées.

Dans le jeu : Les prêtres des dieux bannis replacent obligatoirement leur Voie des soins par la Voie des blessures (COF p. 142). De plus, la voie de foi leur est interdite.

KHALIMA, déesse du Sang et du Meurtre

Depuis son premier jour, Khalima incarne la violence atavique et la soif du sang des hommes. Chaque goutte de sang, chaque vie arrachée par la violence, chaque massacre assouvissent sa faim vorace et assurent sa survie spirituelle.

Elle est adorée par des sectes d'assassins qui souvent se présentent comme des guildes "respectables" de tueurs professionnels.

Symbole : Tête grimaçante tranchée.

Arme Sacrée : Faucille (1d6 DM, tranchante).

Capacité Divine : Attaque sournoise (Voie de l'assassin - Voleur p. 58).

1. Siphon des âmes : (Voie de la mort - Nécromancien p. 52).

2. Sang mordant (L)* : (Compagnon p. 56).

3. Entaille sanglante (L) : Le prêtre réalise avec sa faucille une attaque de contact violente qui provoque une hémorragie. En plus des DM normaux, l’attaque produit un saignement qui inflige à la victime +1d6 DM à chaque tour suivant jusqu’à ce que la cible réussisse un test de CON difficulté [12 + Mod. de FOR] ou qu’elle soit soignée. On ne peut cumuler plusieurs effets de saignement issues de cette capacité.

4. Hémorragie (L)* : (Compagnon p. 63).

5. Invocation d'un démon (L)* : (Compagnon p. 69).

Merci beacoup pour ta réponse

J'avais pensé à un ancien roi en quête d'immortalité, et effectivement c'est peut-être vu et revu. Au niveau chronologie j'avoue que je m'y connais assez peu, vu que ce n'est pas abordé dans le livre de base.

Qu'entends-tu par traque Van Helsingsienne? Une traque dans laquelle le vampire ne saisse de s'enfuire? Mince c'est quasiment ce que je voulais faire . C'est vrai que ça peut être trop "classique".

Merci pour le lien, j'avais vu un topic sur les divinités dans les terres d'Osgild mais un bon résumé ne fais pas de mal.

Comme je le disais, j'imaginais un roi déchu, mort pour de bon depuis des millénaires mais qui a laissé derrière lui des artéfacts d'une puissances terrifiantes. L'objectif pour le joueur serait alors de l'empecher de les acquérir, tout en gagnant en puissance jusqu'à pouvoir le vaincre. J'imaginais aussi un nécromencien qui s'allierait avec le vampire pour au final le trahir, ça me semble plausible, mais je ne sais pas si prévisible...

Je me trompe peut-être mais je crois qu'il y a des voies pour les vampires et loups garou dans chroniques oublié contemporains.

Effectivement, je vais peut-être piocher dans les différentes voies pour créer mon vampire, merci pour ta remarque.

Mon avis, qui vaut pour le peu qu'il peut valoir, serait d'essayer de s'éloigner au maximum des poncifs ultra éculés sur les vampires que plus personne n'ignore à ce jour.

Personnellement j'ai écrit un vampire comme antagoniste à haut niveau - mais il faut revoir en particulier les faiblesses de ceux-ci : dans le roman, Van Helsing est un érudit spécialiste des savoirs obscurs, ce qui lui permet de savoir comment se protéger. Aujourd'hui, tout joueur un minimum adepte de pop culture connaît les faiblesses des vampires. Donc j'ai reconstruit le vampire à zéro avec de nouvelles faiblesses, ce qui veut dire que les PJs vont ramer beaucoup plus pour savoir comment se protéger et surtout éviter que le vampire revienne encore et encore.

J'ai également prévu un autre dieu en sous-main - mais je préfère ne pas révéler qui ici

Bref : j'écris une suite à la campagne Anathazerïn, par ici pour la section avec une "vampire".

Qu'entends-tu par traque Van Helsingsienne? Une traque dans laquelle le vampire ne saisse de s'enfuire? Mince c'est quasiment ce que je voulais faire . C'est vrai que ça peut être trop "classique".

Par là, je voulais parler de groupes de chasseurs de vampires possédant une grande connaissance de ces créatures. Un grand classique de nos jours

Ok nice, je jetterais un oeil quand j'aurais le temps, merci

D'accord, dans l'idée à cette époque le commun des mortels ne connais absolument pas les vampires. Même la haute prêtresse du culte qui a permis leur casi extermination ne les connait que vagemment...

Je viens de lire et je pense bien que tes vampires seront des antagonistes principaux de ton scénario (si j'ai bien compris). Mais pourquoi les faires ouvertement maléfiques ? Pourquoi ne pas décider (par exemple) qu'un peuple caché, car mal vu, dispose de savoirs anciens et vivent très longtemps, mais se nourissent de sang ? Ou alors qu'un peuple (secret ou connu) se nourissent de sang d'animaux, mais que le sang humain/elfe/nain les faits sombrer dans une folie maléfique ? Pardon de te proposer pareilles choses mais je me demandais juste cela. Autrement, si tu veux en faire un "peuple" définitevement maléfique, tu a tout sous la main (COC).

Je trouve tes idées super-intéressantes Pendragon, ça changerait de ce à quoi on est habitué, je vais y réfléchir, merci beaucoup.

Content que ça te plaise ^^

mais que le sang humain/elfe/nain les faits sombrer dans une folie maléfique ?

au sein d'un peuple bon, peut-être que certains utilisent ce sang pour leur plaisir... Des sectes et sectataires heureux de leur situation en espérant ne pas se faire remarquer.

Bref, comme l'a dit Alaric, c'est un monde proposé, tu ajoute ce que tu veux. Libre a toi de créer une société tel que je l'ai décrite ou profondément maléfique (comme les elfes noirs).

Rebonjour à tous

Je pense partir sur des vampires qui seraient plus basés sur le sang que sur le côté maléfique. Cela serait un peu semblable aux goules en soi. Dans l'idée, l'absorption de sang est comme une drogue et provoque des effets très agréables et revigorants, mais son manque transforme les personnes touché en bête sauvage, incapable de réflexion poussée. Les vampires seraient tuables, mais extrêmement puissant avec du sang à portée. Je me posais la question de faire de ses vampires sanguinolents des lanceurs de sorts en lien avec le sang, vu que le sang ici est surtout une sorte de drogue...

Les vampires stockeraient l'énergie aspirée dans le sang de leurs victimes dans des gemmes, ce qui leur permet de se nourrir régulièrement sans à avoir un corps sous la main. Cela pourrait être un bon point faible, à développer.

J'ai réfléchi pendant un moment, mais je n'ai pas trouvé de Dieu qui serait opposé à un potentiel Dieu du sang, notamment parce que le sang est souvent vu comme les deux faces d'une même pièce, il représente à la fois la colère et l'amour, le feu et l'eau... Il n'a pas vraiment d'opposer.

De toute manière, mon vampire était un ancien adorateur d'Axënder ( devoir et honneur)et il s'est senti trahi quand son Dieu n'a pas répondu à ses prières. Il n'adore plus aucun Dieu et n'a plus qu'un seul objectif que je ne dirais pas ici

J'ai réfléchi pendant un moment, mais je n'ai pas trouvé de Dieu qui serait opposé à un potentiel Dieu du sang, notamment parce que le sang est souvent vu comme les deux faces d'une même pièce, il représente à la fois la colère et l'amour, le feu et l'eau... Il n'a pas vraiment d'opposer.

Adriel

En suivant ton raisonnement qui indique le sang comme une pièce à deux faces, pourquoi ne pas inventer un dieu "double", à l'image de Janus par exemple? Chaque facette combattant l'autre : à l'instar des vampires qui peuvent aller de l'un à l'autre.

Super idée !

Peut-être qu'au lieu de tenter de trouver un dieu opposé tu pourrais plutôt utiliser un dieu qui était fortement adoré par le vampire de son vivant, avant d'être transformé. Ainsi, dans sa psyché, le vampire le détesterait tellement qu'il en viendrait à désirer l'éviter complètement. Comme par exemple Axënder pour ton vampire. Confronté à des représentations ou des manifestations reliées à ce dieu, le vampire éprouve une crainte et une haine tellement profonde qu'il en perd ses moyens et agit de manière totalement irrationnelle.

Salut à tous

Je suis de retour pour vous partager le premier jet de mon fluff vampirique sanguinaire, je serais ravi d'avoir des retours.

Je pars donc sur un humain qui a reçu un sort très puissant le transformant en vampire, qui contrôle la folie sanguine grâce à un talisman, une pierre aux propriétés magiques qui serait donc (spoiler) son point faible.

Il y a de cela plusieurs millénaires, quelque siècles après la chute de l’empire d’Osgild, existait un royaume très influent. Au sommet de sa gloire, il contrôlait des terres plus grandes que ce qui est aujourd’hui la principauté d’Arly. Le roi était un puissant mage guerrier qui ne craignait aucun adversaire. Ses barons et chevalier faisaient régner l’ordre dans son royaume, et ses armées étaient grandes et puissantes quand il partait en guerre. Mais après avoir conquis de large terre, l’âge ainsi que la force du roi commença à décliner. C’est alors qu’il se concentra sur la magie et toutes les sciences qui l’entouraient. Comme souvent, au sommet de la gloire du royaume lorsque plus personne n’osait le défier, la noblesse du pays s’adonna à la paresse et à la luxure. Peu de seigneurs y résistèrent, même parmi ceux les plus proches du roi. Lui-même voyait cette débauche d’un mauvais œil, la considérant comme une preuve de faiblesse, mais il ne fit rien pour l’empêcher. Il était en effet préoccupé par autre chose. Sa propre mort. Il avait passé sa vie à la donner, et c’était devenu sa pire adversaire. Plongé dans ses recherches, assisté par les plus grands mages d’alors, la piste de l’immortalité le dirigea vers la non-vie. Il refusa fermement cette possibilité. En effet le roi cherchait à retrouver sa jeunesse d’antan, et non à rester un vieillard croulant pour l’infini. C’est alors qu’un autre domaine magique attira l’attention du roi. Le domaine du sang. Depuis la naissance de l’espèce humaine, les sacrifices animaux, voire humains ont fait parti de bien des cultes, et le sang pouvait avoir une certaine vertu magique et spirituelle. Après de longues années de recherches occultes, le roi tenta une expérience folle, incité par la peur de la mort qui s’approchait à grands pas. La magie de ses fidèles changea le corps d’un vieux servant de l’intérieur. Au sortir de cette expérience, le servant ne semblait plus lui-même, ses longues canines se voyaient derrière son rictus enragé et dans ses yeux résonnait une haine terrible, ainsi qu’une soif de sang énorme. Le servant se rua sauvagement vers l’un de ses mages et sans hésitation, lui saisit le coup pour y plonger ses canines. Alors que les savants terrifiés étaient persuadés que leur expérience ratée avait créé un monstre, ce qu’ils virent leur prouva le contraire. À chaque gorgé de sang, le servant semblait perdre cinq ans, et rapidement il retrouva sa jeunesse. L’expérience qui aujourd’hui est oubliée fit naître le premier vampire. Malheureusement, un vampire a l’état brute tel que nouvellement créer ne semblait plus avoir de raison, et les mages enfermèrent le servant retourné à l’état sauvage. Leurs recherches continuèrent et rapidement ils mirent à jour un talisman qui avait pour objectif de contrôler la folie du sang. Cela marcha à merveille et le roi ne tarda pas à tenter l’expérience. Ce ne fut pas le seul, à l’ombre des regards, la corruption s’étendait, lentement mais sûrement. Peu à peu, les nobles et riches personnes du royaume se transformaient eux aussi en vampire. Le royaume changea progressivement, les humains ne furent plus que du bétail et des esclaves, voué à servir leurs maîtres vampires.

Génial ! Vraiment, bien joué ! J'aime bien l'idée "rajeunissement" grâce au sang.