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Et les gamins dans tout ça ... ? 8

Forums > Gnomes & liches

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Plutôt que de poluer fil dédié aux lectures hors JDR, je me permets de lancer ce sujet qui me semble primordial de nos jours. Oui le sujet est sérieux. Edwin nous a parlé de ce bouquin là et j'en viens à me demander comment les enfants peuvent vivre la période actuelle de confinement / couvre feu / dictature sanitaire, etc ...
Je vous pose la question parce que je n'ai pas d'enfants et je ne côtoie aucun gamin. Alors que pour moi l'enfance doit être synonyme d'insouciance (sans doute parce que je l'ai vécu ainsi), je m'interroge sur les dégâts psychologiques possibles de vos chères têtes blondes.
C'est un vieux de bientôt un demi-siècle qui se demande ce que tout cela va donner dans 20 ans ...

Ce message a reçu 1 réponse de
  • Nonobub
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alanthyr

Salut , oui c'est un sujet serieux!

J'ai 2 enfants , mon fils à 9 ans et ma fille 5 ans.

A 9 ans mon fils qui est de nature plutôt joviale est loin d'être insouciant.

Il a déjà une vision très lucide du cycle de la vie...

Il lui arrive de faire des cauchemards ou des crises d'angoisse rien qu'au fait de penser à la mort de ses grands parents et de ses parents...et la pandemie de covid-19 et les différents confinements n'ont pas arrangé la chose.

Même si nous essayons de les rassurer au maximum , cela marquera leurs esprits sans aucun doûte...

Nous vivons dans un monde très rude pour les enfants

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Moi j'ai une petite qui va faire deux ans. Si on a le malheur de sortir sans avoir mis notre masque (oubli sur le pas de la porte) elle nous le signale ou va en chercher un... c'est limite flippant tellement c'est intégré depuis plusieurs mois déjà : dehors = masque. Pour le reste elle est bien évidemment trop petite pour comprendre.

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Pour moi, plus que l'insouciance, ce qu'il faut offrir aux enfants, c'est de l'espoir.

Dans les trente glorieuses, les gens étaient globalement plus heureux non pas parce qu'ils avaient plus de choses ou de confort, loin s'en faut, mais parce que les parents avaient plus d'espoir pour eux. Espoir que la science leur permettrait de vivre mieux, en meilleure santé et plus vieux, qu'ils auraient une meilleure situation grâce aux études, etc.

Avec ma génération les choses ont commencé à changer. Ce fut la naissance du mouvement punk et de son slogan "No Future", tagué sur les murs. Les héros des séries TV sont passés des représentants de l'ordre (le shérif, le flic...) aux représentant du désordre (les voyoux, les criminels...) dans un monde encore plus corrompu qu'eux. Quant à l'espoir de trouver un job, il est passé des études à la lotterie...

Maintenant si vous dites à un jeune que les policiers sont là pour les protéger et que les études permettent d'avoir une meilleure situation, il vous éclate de rire au nez.

Et avec la COVID, l'espoir d'une vie meilleure se ratatine encore plus. Le monde est foutu, on fonce droit dans le mur et personne ne fait rien pour que ça s'améliore. Quant à ceux qui essayent, ils sont encore plus pourris que les autres car ils cachent en fait bien leur jeu... Voilà un bref résumé de tous les journaux télévisés ou radiophoniques de ces derniers temps.

Et c'est là où... Tadam... le jeu de rôle a un rôle à jouer ! Il est ce qui permet de rêver le monde différemment, d'agir dans ce monde différent, sans risque, pour essayer de l'améliorer... Bien sûr, tout se passe dans la tête. Mais c'est déjà bien. Car quand on ouvre des portes dans sa tête, quelque part, on ouvre aussi de nouvelles possibilités dans sa vie...

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Être face à un enfant, un ado, un adulte, avec un masque qui cache presque toute l’expressivité du visage, des sourires, des grimaces, etc. est une chose triste, et inquiétante, comme de perdre un morceau d’humanité commune. Je suis inquiet pour les enfants et les jeunes, leur monde semble comme plongé dans une grisaille permanente. À 20 ans, ils l’expriment, j’en ai vus pleurer aussi (la vie est très dure pour beaucoup qui ont entre 15 et 25 ans). À 10 ans, ils l’expriment autrement, ils sont tristes parfois, ou en colère, et épuisés souvent. Les plus jeunes enfants eux, ils ressentent tout, et je crois qu’ils vivent tous la situation différemment. Certains n’ont jamais eu aussi longtemps les parents à la maison rien que pour eux, et ils adorent. D’autres voient leur famille sombrer dans le ou les drames.

Evidemment, on dira qu’il y a toujours pire. Mais j’ai hâte que tout cela se termine. Plus le temps passe, et plus bien des petits (et moins petits) bouts sont abimés.

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Certains n’ont jamais eu aussi longtemps les parents à la maison rien que pour eux, et ils adorent.
Jay

Tu viens de résumer la situation dans laquelle mon fils (13 ans) et ma fille (11 ans) vivent la pandémie. Mon travail m'oblige à beaucoup voyager et donc être absent de la maison en moyenne 4 jours par semaine (parfois plus lorsque je vais au siège) et pour eux papa est à la maison depuis 1 an. Pour le reste, comme tous les jeunes ados, ils sont inquiets.

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Les enfants sont souvent plus lucides que les parents.

Là, ils sont inquiets, surtout de la possibilité qu'ils contaminent (et tuent) leurs parents et grands-parents. Mais, habitués à apprendre (et l'air de rien, à obéir à des consignes), ils se montrent très respectueux des consignes sanitaires (l'exemple de Julien ci-dessus...+1!)

Certes, ils sont inquiets, mais ils comprennent l'importance de gestes simple, dont l'habitude s'est parfois perdu, comme de se laver les mains (correctement, et souvent). Et, à 9 ans, de t'expliquer "que c'est grace à ça qu'il n'y a pas de "gascro" cette année"."

Je voius la différence aussi selon les familles, et leurs entourages.

Certains vivent bien cette période, comprenant la nécessité de contraintes supplémentaires, d'autres ne sont que des boules de stress et d'inquiétude. En fait, ils reflètent leurs parents.

Bon, comme d'habitude, ils survivront, et s'adapteront au monde dans lequel ils vivront.

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Je ne participerai pas activement au débat ici (car les enfants c'est un sujet qui m'indifère complètment) mais il y a une choses qu'il ne faut pas faire c'est penser que parceque ce sont des enfants ils vont subir des séquelles de cette période. Alors je ne dis pas que ça n'arrivera pas sur des cas individuels mais dite vous bien que les enfants sont psychologiquement bien plus résistants que bon nombre d'adultes car ils ont encore toute leur psyché a construire et donc bénéficient d'une plasticité bien plus grande.

Et puis ils n'ont pas encore fossilisé des concepts qui sont clair et important pour un adulte (la vie, la mort, le bien, le mal, jusque le moi pour certains...) donc ils auront moins de remise en cause des bases de leur monde que nous.

Voila, allez je vous laisse, je voulais juste poser ça au milieu de la table.

Petit edit : en fait ceux qui doivent souffrir le plus de la situation actuelle sont ceux en "fin d'adolescence" ou "jeunes adultes" (entre 15 et 22 ans en gros) car eux sont en train de finaliser leur personnalité d'adulte et c'est quelque chose que l'on fait en fréquentant les autres. Actuellement ça risque d'être compliqué. Ce qui peut donc créer des points faibles dans leur construction d'eux même.