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Le handicap dans le jeu de rôle. 97

Forums > Jeux de rôle

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Sehkmy
J'entends bien, tout groupe est en droit d'exclure un joueur qui se comporte mal ou fait n'importe quoi et au final nuit au jeu, mais parlons d'un handicapé au comportement bizarre, par exemple un Asperger qui à un moment ne parle pas du tout parce qu'il s'ennuie, et ensuite n'arrête pas de parler en passant d'un sujet à un autre qui n' a rien à voir parce qu'on parle de quelque chose qui l'intéresse, ce qui peut être déstabilisant. Au moins lui laisser le bénéfice du doute parce qu'une fois à la table et dans son rôle, il va peut-être le jouer à la perfection.
Encore une fois, j'ai eu des joueurs "normaux" qui faisaient n'importe quoi pour pourrir la partie, ou ne parlaient pas et ne respectaient pas mon travail (une partie ça se prépare). Mais s'ils frappent à la porte d'un club on les acceptera sans problème.
En fait je crois que tout se résume au préjugé. Laisser une chance aux gens sans a priori. S'ils sont vraiment lourds en jeu, et bien on fait exactement comme pour n'importe qui : on leur fait comprendre, et s'ils ne font pas d'effort un lustre tombe sur le perso et il est mort. Si tu veux tu peux aller lire un bouquin le temps qu'on finisse la partie. Même traitement pour tout le monde, de l'intégration à l'exclusion.
S'il ne peut pas faire autrement (il bégaye, prend plein de notes...) on fait preuve d'un peu de patience et on accepte sa façon de jouer au lieu de l'engueuler.
PS : les Aspergers font des super MJ.
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Je suis bien d'accord avec toi Florent.

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Vous déviez complètement. clin d'oeil

Le sujet n'est pas de savoir si les personnes handicapées ont une place à une table de JdR. La question ne se pose même pas, ce sont des personnes humaines. Point.

Je reprends les propos de Tiramisu Rex.

Le handicap à travers le background et le handicap à travers les régles.

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  • Dohnar
  • et
  • Rogue Aldritch
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Sauriak

Le sujet dévie certes mais on le voit bien par certains commentaires que si la question se pose.

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Oui il y a de gros mélanges et un double sujet joueurs/P(N)J handicapés.

Florent, laisser "le bénéfice du doute", personnellement* je l'applique, handicap ou non, mais pour généraliser à l'ensemble des tables et surtout aux clubs il faut bien resortir le Contrat Social (Badoum, lettres d'or qui scintillent, tout ça). Si un seul membre du groupe n'accepte pas de jouer avec les autres, le jeu n'en sera plus un. À voir si celui qui ne particepera pas au jeu sera le nouvel arrivant ou l'obtus.

* Je ne joue qu'avec des potes ou des potes de potes. J'ai eu parfois des mauvaises surprises avec des potes de potes mais jamais lié à un handicap. Dans ces cas là je discute avec l'ami en question et j'explique que je ne souhaite plus de la présence de son pote.

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Après avoir rapidement revisité divers jeux que je possède, après que la question ai été posée, j'en arrive à un bout de conclusion incomplète.

Côté background, je distingue les possibilités par "périodes":

Antique à Médiéval - Tout dépend du niveau de fantastique ou de magie et de la "fortune" du personnage, mais globalement, les handicaps sont synonymes de misère et d'exclusion. Rien n'est prévu pour les handicapés et tout personnage mettra tout en oeuvre pour se débarasser de son handicap.

Contemporain et temps modernes - C'est à l'image de notre monde actuel. Une meilleure considération sociale certes... mais trop peu d'efforts sont réalisés pour qu'un handicapé puisse se permettre d'agir comme une personne totalement valide. Les grandes villes sont à distinguer des campagnes en termes d'accessibilité. Les technologies sont des réponses partielles (ex: fauteuils plus légers ou pliants ou motorisés, Ascenseurs., télécommunications et informatique qui proposent de nouveaux métiers ou moyens d'action. Médicaments permettant d'amoindrir les effets psychologiques ...) Bref, réduction partielle des effets des handicaps, mais pas partout ni tout le temps.

Sci-Fi - Alors là, tout est possible et bien souvent les handicaps physiques sont éliminés. Dans bien des cas, les handicaps passés permettent des améliorations physiques. Côté mental, c'est plus varié et délicat. Du coup, sauf dans le cas de handicaps mentaux, les handicaps ne sont plus un sujet. Tout est possible pour les personnages. Les nouveaux "handicaps" sont essentiellement "culturels". (Traveller, Star Trek, Mindjammer etc)

Sur le plan technique (les règles), mis à part en SF où la technologie est un sujet central plus ou moins bien couvert, rien n'est sérieusement mis en place pour traiter le sujet des handicaps.

Je suis en pleine lecture du nouveau Runequest Glorantha, et je constate grâce à l'intervention de Tiramisu Rex, que ce jeu récent n'aborde que peu et mal les conséquences des handicaps. Le sujet est effleuré dans la section "Damage", mais c'est très insuffisant. Très/trop peu est dit sur les séquelles à long terme. C'est au MJ de se débrouiller.

EDIT: Pour le moment, dans ce que je possède, le système permettant le plus aisément et correctement d'aborder le sujet est encore FATE. Il faudrait que je relise Hitos, qui doit aussi faire le café.

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En qualité de psychothérapeute je me permets d'intervenir pour signaler que si vous souhaitez débattre des troubles mentaux comme handicap, veillez en préliminaire à employer des notions de psychopathologie moins confuses. Certains termes comme sociopathe, psychopathe, asperger, autiste etc ...sont des termes liés à des classifications qui sont elles-mêmes imprécises et évolutives. Le plus souvent couvrant un spectre tellement large que ces notions ne valent rien dire en tant que telle pour désigner une conduite à tenir standard vis à vis des populations concernées. 2 personnes qualifiées "asperger" auront très certainement 2 vies radicalement différentes avec des troubles du comportement ou de la relation totalement opposés et pour l'un ou l'autre n'impliquera pas nécessairement une notion de handicap. Ce qui me fait vous aussi signaler que la notion de handicap est elle-même confuse.

Bref tout ça pour dire que le débat apparu secondairement au sujet d'origine serait à aborder avec plus de prudence et de précision et devrait en aucun cas mener à de telles conclusions ou affirmations...

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Sauriak

Si on parle de mécanique pure, de règles pour gérer les handicaps, on les retrouvent généralement dans les états préjudiciables, que ce soient des amputations, des aveuglements, des assourdissemens, les règles dans ce cas peuvent parfaitement s'adapter à un PJ handicapé, que ce soit physique ou mental...et suivant les croyances, les interactions sociales peuvent aussi être prise en charge par les règles (un spartiate face à un bossu par exemple..)

Au niveau de Background, il faut prendre en compte le jeu lui-même, dans son univers, un handicap peut-être moins bien surmontable que dans d'autres, un jeu comme Warhammer, par exemple, ne fournit que peu de solutions pour une personne ayant un handicap, le condamnant presque à la naissance, seul son statut social pourrait le sauver, des jeux plus ouvert à la magie, peuvent apporter des solutions magiques au personnages ayant ou subissant un handicap, ou bien un univers plus technologique, des solutions mécaniques pour compenser un handicap...

La seule chose qui restera la même est le regard des autres sur un handicap, qui variera du dégout à la pitié en passant par l'indifference voire même la vénération dans un cas extrème, suivant la culture, la croyance, ou même les convictions personnelles... Quel regard aurait un croyant face à une personne handicapée par exemple : Un croyant d'Odin ou de Grumshh verrait un borgne comme un représantant de son dieu, un croyant de Tyr une personne ayant perdu sa main comme un signe divin...

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  • NoObiwan
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Rogue Aldritch

Dans Warhammer, puisque tu prends ce jeu en exemple, il est possible d'acheter un cornet acoustique, un œil de verre, une jambe de bois, une planche de cul de jatte...il y a un descriptif, le prix, la disponibilité. Même s'il est clair que c'est surtout proposé pour un personnage qui a pris un mauvais coup que pour un handicapé de naissance.

À mon avis, pas mal de jeux proposent ce genre de chose, mais personne n'y prête vraiment attention.

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Je me permets d'intervenir sur ce sujet fort intéressant pour trois raisons.

La première est qu'il est vraiment très intéressant. Et à elle seule, cette raison suffit.

La seconde est que je suis professeur (instituteur) spécialisé, et que je m'occupe d'handicapés sociaux et mentaux (troubles du comportement, voire de la personnalité, et déficiences intellectuelles). Ce n'est pas pour faire mon malin que je le dis, mais juste pour préciser que, de ce point de vue, je rejoins tout à fait l'avis de Morghedronn. Franchement, handicapé, ça ne veut rien dire du tout ! Mais alors rien de rien. Si ce n'est que c'est un statut délivré par les MDPH (Maisons Départementale des Personnes Handicapées) et que, du coup, il peut y avoir des compensations financières et des aides diverses et variées... Mais, en ce qui concerne l'individu et ses capacités, tout dépend de la personne. Certains unijambistes ou handicapés moteurs sont capables de faire des prouessses qu'aucun de nous ne pourra égaler, même dans ses rêves. P'tain, entre Oscar Pistorius (100 m en 11,16 s) et moi, quel est le plus handicapé des deux ? Certains autistes sont de véritables génies. Certains de mes élèves pourtant catalogués comme déficients sont imbattables à des jeux comme le Dobble, qui réclament pourtant une grande vivacité d'esprit... Et certaines personnes qui ne sont pas déclarées handicapées sont de tels boulets que personne ne voudrait avoir affaire à eux. Vous avez vu les joueurs décrits dans les articles de l'Odieux Connard (Lapidons-les au d20) ? Qui voudrait jouer avec ce genre de type (ou de fille, ne soyons pas sexiste) ?

Alors, non, les clubs de jeu de rôles n'ont pas à se transformer en centres d'accueil spécialisés ou à faire du prosélitisme pour telle ou telle minorité... Ce n'est pas l'objectif, je suis entièrement d'accord. Le seul but d'un club de jeu de rôle est de s'amuser ensemble aux jeux de rôles. Mais, franchement, je pense qu'il ne viendrait à personne l'idée de rejeter qui que ce soit sous le seul prétexte qu'il a une étiquette de "handicapé". Et je n'ai d'ailleurs lu ça dans aucun des messages ci-dessus. En fait ce que j'ai lu, quel que soit le message, c'est que tout dépend de la personne. Soit on s'entend bien avec elle, soit ce n'est pas possible et elle ferait mieux de chercher un autre groupe de jeu... Exactment comme avec n'importe quel autre joueur d'ailleurs : celui ou celle qui ne jure que par le narrativisme aura du mal à se faire admettre dans une table de simulationnistes, par exemple. Je pense que tout ceux qui sont intervenus ici sont en fait d'accord là-dessus.

La troisième raison, enfin est qu'il existe des jeux qui, pour les personnages, permettent vraiment de gérer les handicaps. GURPS a été cité ci-dessus, mais pas assez. Et je ne dis pas ça uniquement parce que c'est mon chouchou (quoique...). Il permet vraiment de créer toute sorte de personnage handicapé, physique, comme mental, avec toutes les implications concrètes que cela aura dans le jeu : malus aux actions, aux jets de réactions des gens à qui il a affaire, etc. Evidemment, il faut bien connaître les règles pour otenir exactement ce qu'on veut... Mais, bon, c'est vrai pour n'importe quel autre jeu. Et GURPS étant ce qu'il est (un jeu à la fois universel et générique), c'est vrai aussi pour n'importe quel autre type de personnages : si vous ne maîtrisez pas bien votre sujet, vous risquez de vous retrouvez avec un type beaucoup trop héroïque dès lors que vous essayez de créer un personnage réaliste bien au-dessus de la moyenne (comme Albert Einstein ou Schwarzenegger).

Je crois d'ailleurs que tous les jeux avec un système d'avantages et de désavantages permettent de faire de même. Et bien d'autres encore, comme le disent Rogue Aldritch et NoObiwan.

Reste à savoir si un joueur aura vraiment envie d'essayer de jouer un tétraplégique hémophile lors d'une aventure consistant à débarrasser le village d'un terrible dragon...

P.S. : je crois que le pire affront que l'on puisse faire à un "handicapé" est de l'accueillir sous le seul prétexte qu'il est handicapé. C'est nier sa personne. Le traiter comme les autres est beaucoup plus respectueux (ce qui n'exclut évidemment pas de l'aider, tout comme on aiderait n'importe quel copain ou copine ayant des difficultés, bien sûr).

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  • Tiramisu Rex
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Gollum

Bon, en vrac. C'est pas"normaux" parceque le contraire de normaux c'est... Donc on dit valide et non valide ou bien tout simplement handicapé et non handicapé.

Ensuite non c'est pas que des aides. Inscrit à la MDPH, je n'ai aucune aide.Je bénficie en revanche d'une reconnaissance travailleur handicapé et d'un carte prioritaire de transport et c'est tout. Cela me permet un aménagement de mon poste de travail et de pouvoir m'assoir dans les transport.

Enfin le sujet dévie complétement. Il s'agit bien du handicap dans le jdr et pas des joueurs handicapés car c'est un sujet à part bien que tout aussi intéressant.

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Ensuite non c'est pas que des aides. Inscrit à la MDPH, je n'ai aucune aide.Je bénficie en revanche d'une reconnaissance travailleur handicapé et d'un carte prioritaire de transport et c'est tout. Cela me permet un aménagement de mon poste de travail et de pouvoir m'assoir dans les transport.

Donc du coup c'est exactement ce qu'il dit. C'est un satut (j'emploie ses mots) qui permet d'avoir des aides diverses et variées ou des compensations financières. Ce que toi là tu appelles aide, c'est ce qu'il appelle compensation financières. Ce que lui appelle aide, c'est ta carte prioritaire et les divers aménagements auquel tu as accès en vertu de ton statut.

En gros tu lui dis que c'est pas ça mais vous parlez de la même chose avec des mots différents.

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  • Tiramisu Rex
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Julien Dutel

Non, son propos est accés sur les aides. Ce n'est pas mon cas.

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  • Julien Dutel
  • et
  • NoObiwan
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Tiramisu Rex

Comme tu veux.

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Tiramisu Rex

Franchement, handicapé, ça ne veut rien dire du tout ! Mais alors rien de rien. Si ce n'est que c'est un statut délivré par les MDPH (Maisons Départementale des Personnes Handicapées) et que, du coup, il peut y avoir des compensations financières et des aides diverses et variées...

Gollum

Il peut : donc pas sûr...

Des aides diverses et variées : donc pas financières puisqu'il les différencie, ça pourrait être une carte prioritaire de transport, le droit à un aménagement à un poste de travail, le fait d'être reconnu travailleur handicapé pour entrer dans les pourcentages obligatoires pour les employeurs, la possibilité de ne pas attendre en caisse ou chez Mickey, pouvoir se garer sur les places GIG-GIC, des aménagements pour les examens...

J'ai l'impression qu'il était parfaitement clair et n'axait pas son propos sur la perception d'indemnités. Je n'ai pas lu l'ombre du commencement d'une ambiguité dans son propos.

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On peut aussi parler de personne en situation de handicap. C'est plus long mais cela signale parfaitement ce que cela veut dire:

- Est en situation de handicap quelqu'un qui ne peut faire seul [faire seul = Indépendance], ou lorsqu'il le souhaite [décider par soi même = Autonomie], une action.

Par exemple: Les personnes portant des lunettes se retrouvent dans une situation de handicap pour une action donnée: voir. Donc ils sont par définitions en situation de handicap.

J'espère avoir apporter ma pierre à l'édifice pour ma première participation à un sujet. Sujet que je trouve au combien intéressant étant professionel de santé travaillant avec des personnes en situations de handicap (ergothérapeute pour ceux que cela intéresse).
Ainsi nous pourrons éviter la terminologie de handicapé, personne " " NORMALE " ", etc...

PS: Mais je me rends maintenant compte que l'édifice en questionne n'a pas pour base: la terminologie du handicap. Aussi je m'excuse de ce hors-sujet

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Si on rentre dans le technique, une reconnaissance de handicap peut ouvrir le droit à une aide financière, après lettre de recommandation d'un médecin, diagnostic (2-3 ans d'attente pour Asperger) et validation par la MDPH. Autant dire que c'est un parcours du combattant.
Même après ça, il faut tel pourcentage d'invalidité reconnu pour avoir droit à une aide financière (autant dire qu'il faut un membre en moins pour en bénéficier), et la reconnaissance du handicap peut servir d'argument car l'employeur a des réductions de charge (mais c'est à double tranchant : allez donc dire à un entretien d'embauche que vous êtes atteint d'un handicap et qu'il ne faut pas trop vous mettre la pression...). Mais aussi un macaron sur le pare-brise pour se garer sur les places handicapés à Auchan, et une priorité d’accès aux logement sociaux (genre on attend 2 ans au lieu de 3). Mis à part tous ces avantages de privilégiés, on a le droit de vivre avec son RSA, puisqu'il est très rare de percevoir une aide, surtout dans le cas des handicaps invisibles. Donc si vous souffrez d'un handicap qui vous empêche de travailler mais non reconnu comme suffisamment handicapant pour ne pas travailler, ben débrouillez-vous.
Pour revenir sur le mot "handicapé", en effet beaucoup d'Aspergers sont surdoués (De Vinci, Isaac Newton, Einstein, Marie Curie, Nicolas Tesla il paraît...), ça ne veut pas dire pour autant qu'il n'était pas handicapés. Le principe du handicap, c'est qu'il est handicapant au quotidien. Ça n'est pas un terme péjoratif pour rabaisser, il définit les difficultés au quotidien pour accomplir ce qui est naturel et évident pour la plupart des gens.
Ce message a reçu 1 réponse de
  • Tiramisu Rex
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Ouahou ! Désolé de déclencher ce petit débat annexe, ce n’était pas mon but. Alors autant clarifier les choses tout de suite pour qu’on n’en reparle plus et qu’on en revienne vite au sujet principal qui, je le répète, est excellent. Merci beaucoup pour ce débat trop rare dans les jeux de rôles, Tiramisu Rex.

Tout d’abord, je n’ai jamais parlé de « normaux » ou de « pas normaux ». Pour en être sûr, je viens juste de relire mon texte deux fois de suite et même de le passer à la moulinette de Word avec Recherche de « norm ». Il n’y a aucune occurrence de « norm ». Ce que je voulais dire, justement, c’est que les personnes handicapées sont en fait comme les autres, avec leurs qualités et leurs défauts, et que ce sont ces qualités et ces défauts qui font qu’elles seront acceptées ou non à une table de jeu de rôle (et pas nécessairement à la table voisine).

Ensuite, pour les aides, bien sûr qu’elles ne sont pas nécessairement financières. Ta reconnaissance de travailleur handicapé et ta carte prioritaire de transport, par contre, viennent bien de la MDPH – si je ne m’abuse. C’est ce que j’entendais par « aides diverses et variées », que je distingue de « compensation financières », comme l’ont fait remarquer Julien Dutel et NoObiwan. Il peut y avoir les deux, seulement l’un des deux, ou même aucun... Bon, j’avoue, le problème du « et » en français (« des compensations financières et des aides diverses et variées ») est qu’on ne sait jamais s’il signifie « toujours les deux ensemble » ou bien « soit et soit ou ». Du coup, ma phrase n’était pas tout à fait claire… Désolé de cette imprécision qui a pu être vexante.

Et maintenant, revenons-en à ton débat qui est bien plus important que ce que je voulais dire ci-dessus, en fait. Si tu n’y vois pas d’inconvénient, je me permets de le réintroduire d’une nouvelle manière. Elle fera ressortir ce que j’ai dit (beaucoup trop rapidement) :

En fait, a-t-on envie de jouer un personnage handicapé ? À mon avis, le cœur de la question est là.

Comme l’a dit Sauriak, tout dépend de l’univers de jeu. Dans un monde de SF, avoir un personnage handicapé qui a un implant lui permettant de ne pas trop en souffrir, personne n’y verrait d’inconvénient. Luke Skywalker a un bras en moins, mais un bras robot avec des performance équivalente lui a été greffé, et il peut donc continuer à piloter, manier son sabre laser et faire toute autre action sans la moindre pénalité… Oui, mais justement ; c’est de la triche ! Car le personnage handicapé n’est plus handicapé. C’est pourquoi, dans GURPS comme dans les autres jeux à avantages et désavantages, un désavantage ne rapporte des points de création que s’il handicape vraiment le personnage. Et il est interdit de prendre un désavantage si on a l’avantage inverse…

De même si Miss Marple a des lunettes et des difficultés à marcher (ou à courir le 100 m, parce qu’elle est vieille), on s’en moque. Elle ne fait que mener des enquêtes et n’a donc jamais besoin de le faire. Pour qu’un personnage handicapé le soit vraiment, il faut que le meneur de jeu le mette dans des situations où sont handicap va réellement le gêner. Au moins de temps en temps… Si vous votre investigateur de l’Appel de Cthulhu a la phobie des araignées, vous pouvez compter sur un Gardien des Arcanes qui se respecte pour croiser tôt ou tard une de ces vilaines bébêtes !

Alors, est-ce qu’on a vraiment envie de ça ? Un personnage qui va ne plus pouvoir agir à un moment donné ? Peut-être même au moment le plus crucial, celui où il va risquer sa vie et celle de ses amis… Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit.

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Noob

Avantage de privilégiés? Je suis pas sur de la comprendre cette phrase. Sarcasme ou c'est vraiment comment tu vois les aides? J'ai coutume de dire si vous voulez ma carte prioritaire de transport, vous prenez mon handicap avec.

" Il peut y avoir les deux, seulement l’un des deux, ou même aucun... Bon, j’avoue, le problème du « et » en français (« des compensations financières et des aides diverses et variées ») est qu’on ne sait jamais s’il signifie « toujours les deux ensemble » ou bien « soit et soit ou ». Du coup, ma phrase n’était pas tout à fait claire… Désolé de cette imprécision qui a pu être vexante."

C'est précisément a à quoi j'ai réagis. Je voulais régair sur le fait que pour la MDPH et aides et compensation ne sont pas la même chose mais je ne voulais pas prolonger le hors sujet. Donc j'apprécie la clarification.

Enfin, je vois qu'on est de plus en plus hors sujet. Il faudrait peut être faire un sujet à part.

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...Pour revenir sur le mot "handicapé", en effet beaucoup d'Aspergers sont surdoués (De Vinci, Isaac Newton, Einstein, Marie Curie, Nicolas Tesla il paraît...)...

C'est tout à fait inexact. Les aspergers ne présentent pas de déficit intellectuel ou de retard mental par rapport à la population neurotypique et sont PARFOIS très performants dans les domaines qu'ils surinvestent de façon obsessionnelle. Ce qui diffère grandement des sujets surdoués. Très peu répondent aux tests assez efficacement pour les qualifier de "surdoués" (un très vilain mot d'ailleurs). C'est une déformation, un cliché populaire qu'il faudrait cesser de véhiculer pour le bien des personnes concernées.

Quant à Einstein, Tesla, Curie et autres da vinci...la psychiatrie ce n'est pas de la voyance, personne ne peut sérieusement affirmer de telles choses. Les outils diagnostics et nosographiques étant ce qu'ils sont, ça parait un peu compliqué de les appliquer à un sujet décédé pour identifier par une pathologie mentale telle que celle-ci. Au mieux l'intérêt est pour l'exercice intellectuel mais ça donnera en aucun cas un authentique cas clinique sur lequel s'appuyer.

J'aime pas particulièrement intervenir de cette façon donc veuillez bien m'excuser si ça fait un peu "je ramène ma science" mais ça me semblait important de faire ces rectifications.

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  • Noob