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Black Book Éditions, le site de référence des jeux de rôle

L'évolution du rôliste... 416

Forums > Communauté > Actualité JdR

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Bon avant de vraiment lancer le sujet, je voudrais commencer par une petite mise au point, parce qu'il arrive que certains sujets s'enflamment vite... Et quelque chose me fait dire que ce sujet pourrait en faire partie... Alors je vais essayer de le livrer avec le kit d'incendie.

Donc, à tout ceux qui lisent ce sujet : non, son but n'est pas de provoquer quiconque. Je ne connais quasiment personne ici et de fait je ne vise ni ne juge personne. Si certains m'ont déjà lu sur d'autres sujets, je reconnais que j'ai mon franc parler et que ça cause parfois des soucis, donc a tout ceux qui pourraient se sentir visés, choqué, malmené, etc, s'il vous plais prenez le temps de respirer profondément et de garder à l'esprit que mon questionnement est purement motivé par une constatation personnelle et peut être erronée... Mais comment le savoir si je n'en parles pas ?
Je finirais en disant que comme la totalité des utilisateurs de ce forum, le jeu de rôles est une passion pour moi et que si nous la vivons chacun à notre façon, nous avons au moins ça en commun.

Voilà. Maintenant, le vif du sujet :

Je suis un "vieux" rôliste. Cette année, ça fait tout juste trente ans que je joue de façon assez régulière. Après autant de pratique, il est normal de noter une évolution dans un loisir. Les jeux ne sont plus les mêmes et ça vaut aussi pour ceux qui ont connus de nouvelles éditions. Les systèmes ont évolués, la façon de jouer aussi.

Par contre je suis un peu plus surpris de constater une évolution également chez les joueurs (même s'il est normal que nous changions aussi). Et ce qui me perturbe le plus c'est une impression que certains tout au moins (et je dirais quand même une grosse proportion selon mes observations personnelles) ont l'air de "se prendre beaucoup la tête".

Je m'explique : Au fur et a mesure des sujets, je lis des concepts comme des "contrats sociaux" entre joueurs et MJ, des sortes d'engagements qui ressemblent presque à des contrats. Je lis aussi des joueurs (MJ ou PJ) qui se posent des questions sur la façon d'aborter certains problèmes sociaux à leurs tables. Je lis aussi beaucoup de sujet où des meneur cherchent à obtenir un niveau de jeu proche du professionnel, ou d'autres qui chipotent un point de règle obscur sur des pages et des pages. Il y a aussi ceux qui semblent se servir de notre passion pour véhiculer un autre message, comme si c'était juste pour eux un "cheval de troyes" leur permettant de propager leur vision du monde.

J'ai un peu l'impression que notre communauté oublie que nous jouons !
Ça me rend un peu perplexe... En trente ans de pratique, il est évident que j'ai essayer de m'améliorer. J'ai essayer des trucs, j'en ai garder certains et pas d'autres... Je met de la musique d'ambiance ou j'invite mes joueurs à un petit en-cas en rapport avec la partie. Mais j'ai toujours considérer le jeu de rôle comme un jeu avant tout. Une activité sociale à réaliser entre amis et permettant de se faire de nouveau amis si on fréquente une association, par exemple.

A la lecture de certains sujets j'ai vraiment l'impression qu'il est important pour une partie de notre population de s'élever au dessus de la masse ! J'ai aussi l'impression que nous ne savons plus nous parler ni nous tolérer. On dirais que certains n'osent plus se parler à leur table, de peur de faire exploser un fragile équilibre.
Ou alors, j'en lis beaucoup aussi qui essayent d'imposer leur point de vue à travers différents sujet. "Si tu veux faire du bon jeu de rôle, joue comme moi !" ou alors "Ta méthode est nule, soit sure que je jouerais jamais à ta table !" Sans compter tout ceux qui ont un peu de bouteilles (comme moi) et qui exiberons leurs années de jeu comme autant de niveaux atteints, de fait qui oserait les contredire ?

Libre à chacun de jouer comme il veut, mais il semble y avoir souvent une volonté d'imposer sa vision du jeu.

Alors justement : loin de moi l'idée de vous amener à penser comme moi et à jouer un rôle de messie des plus improbable, mais tout ceci me fais penser que nous prenons un peu le melon (Notez le "nous"). A moyenne échéance, je me dit que ça serait dommage de paraître élitiste. De laisser penser qu'on ne peut faire du jeu de rôles qu'à la condition de répondre à certains critères ou d'avoir plus à quelqu'un. Je fréquente quelques conventions dans ma région. Et je l'ai constaté parfois : "si t'es pas de notre team, tu ne vaux rien !". C'est même assez fréquent quand deux associations sont proches l'une de l'autres. L'une à souvent été créer par des membres déçus de la première et donc ils vont forcément faire mieux ! C'est une attitude qui me semble tellement destructrice !

Voilà, je crois que j'ai exposé mon questionnement... Merci de m'avoir lu et d'ajouter vos réflexions à la mienne.

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Salut,

Je me retrouve dans ton propos (de vieux roliste) pour ce qui est du jeux entre amis (toujours le même groupe - ou presque - depuis longtemps) on sait tous jusqu'ou aller, les vie privées des uns et des autres et les sujets à eviter.

Comme on le ferait pour une soirée belotte.

En revanche en club tu peux etre amener à jouer avec des joueurs et joueuses que tu ne connais pas voire en initiation. Et même si le jeux de role est un jeu, il fait appel à des mécanismes pouvant être proches de certaines blessures concientes ou non (mort, agressions, phobies,...).

Pour ces fois là et pour qu'il reste un amusement je trouve qu'il est sain de poser les bases et les limites dès le début. Le tout dans le cadre fixé par le club s'il le désire.

Si ce cadre ne convient pas à un joueur il peut en changer.

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En revanche en club tu peux etre amener à jouer avec des joueurs et joueuses que tu ne connais pas voire en initiation. Et même si le jeux de role est un jeu, il fait appel à des mécanismes pouvant être proches de certaines blessures concientes ou non (mort, agressions, phobies,...).

Pour ces fois là et pour qu'il reste un amusement je trouve qu'il est sain de poser les bases et les limites dès le début. Le tout dans le cadre fixé par le club s'il le désire.

flyingwerewolf

Pour ça, je suis totalement ton raisonnement. On ne peut pas savoir ce qui peut choquer des personnes que l'on ne connait pas. Faire une mise au point avant une partie si certaines scènes sont de nature à choquer est indispensable.

Mais je ne faisais pas vraiment référence à ça. Il m'a semblé que sur certaines tables il y avait carrément une sorte de charte de bonne conduite entre joueurs ! Et ça j'avoue que j'en reviens toujours pas... Il me semble assez incroyable de devoir dire a quelqu'un comment se conduire en société. Une à table de jeu de rôles ou ailleurs. Et au pire, si un comportement devait être dérangeant, ne sommes nous pas assez adultes pour en discuter, s'excuser... Bref avoir un comportement social normal quoi...

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Je suis au moins un aussi vieux rôliste mais je me dis que tout ce que tu énonces ne m'étonne pas... parce que les joueurs changent comme le monde change autour d'eux. Sur pas mal de points dans notre société la parole se libère, et il est normal que ça ait une influence sur notre manière de jouer. Mais au-delà de ça, internet a permis une capitalisation des expériences et des retours d'expérience... et certains ont formalisé des concepts. Cette formalisation est théorique, mais elle permet surtout de moduler sa pratique à ses propres attentes. Par exemple...

Au fur et a mesure des sujets, je lis des concepts comme des "contrats sociaux" entre joueurs et MJ, des sortes d'engagements qui ressemblent presque à des contrats.

Reprenons les milliers de discussions sur internet sur ces fameux groupes où tel joueur ne prenait aucun plaisir, où le MJ jouait contre ses joueurs (ou l'inverse) alors que l'autre côté de l'écran n'était pas dans ce délire... ces questionnements sur "je ne m'amuse pas des masses avec mon groupe, comment je peux m'amuser plus ?", "tel joueur n'est pas en phase avec les copains", "tel joueur triche", "tel MJ nous fait de super scénarios mais tellement scriptés qu'on a l'impression d'être devant un film"... et pire rappelons nous ces exécrables expériences de conventions où des joueurs ne se sont simplement pas amusé une seconde parce qu'eux et les autres à la table n'avaient pas les mêmes attentes... Le contrat social c'est une réponse à ça. Ce n'est pas obligatoire mais c'est utile. Et surtout, ce n'est pas un "contrat" de 12 pages. C'est une incitation à partager les attentes de chacun.

Dans un groupe qui joue depuis longtemps ensemble, entre potes, ce n'est pas forcément utile (bien qu'on ait parfois des surprises), mais dès qu'on joue avec des inconnus...

Ca peut être aussi court et bête que : "On va jouer à L5R, mais j'ai modifié l'univers de jeu sur tel, tel tel et tel point. Du coup les connaisseurs de l'univers y trouveront des choses qu'ils n'ont pas l'habitude de trouver." Ou "On va jouer à D&D, avec figurines et plans tactiques"... etc... ça permet à l'ayatollah de L5R ou à l'allergique aux plans tactiques de savoir que la table n'est pas pour eux.

Ca peut aussi être des fondamentaux de politesse. Rappeler à machin le radin que tout le monde amène un truc à manger et que ça serait cool qu'il fasse de même. Tout ça c'est le "contrat social". On le faisait avant, plus ou moins. Mettre des mots, une appellation dessus, ça permet de formaliser et de savoir de quoi on parle quand on parle ensemble. content

Je lis aussi des joueurs (MJ ou PJ) qui se posent des questions sur la façon d'aborter certains problèmes sociaux à leurs tables.

C'est normal. Pour une simple et bonne raison : tout le monde n'a pas le même rapport à certains thèmes. Un thème peut être sensible pour certains et il est bon de s'interroger sur cette pratique (et ça se relie au contrat social). Ca m'aurait personnellement évité des surprises fut un temps, comme un jeune papa qui ne supportait plus tout morceau d'histoire ayant trait aux enfants. Et comme on n'en avait pas parlé, quant son personnage s'est retrouvé face à un enfant possédé... avec un choix cornélien à faire... ça n'a pas été une séance agréable pour lui.

Je lis aussi beaucoup de sujet où des meneur cherchent à obtenir un niveau de jeu proche du professionnel, ou d'autres qui chipotent un point de règle obscur sur des pages et des pages.

Ce n'est pas nouveau. On ne les voyait pas autant parce que les forums n'étaient pas aussi fréquentés. Mais ils existent depuis le début du JDR.

Il y a aussi ceux qui semblent se servir de notre passion pour véhiculer un autre message, comme si c'était juste pour eux un "cheval de troyes" leur permettant de propager leur vision du monde.

Du moment que l'on construit une histoire, d'une manière ou d'une autre, notre vision du monde transparait. (et je sais que bien des gens nieront ça... mais les histoires que nous racontons sont le fruit de nos intérêts, et nos intérêts aussi de notre vision du monde. L'histoire neutre est une lubie, elle n'existe pas... même le plus décérébré des films, par exemple, fait passer une vision du monde. Ou même les simples divertissements.)

A la lecture de certains sujets j'ai vraiment l'impression qu'il est important pour une partie de notre population de s'élever au dessus de la masse ! J'ai aussi l'impression que nous ne savons plus nous parler ni nous tolérer. On dirais que certains n'osent plus se parler à leur table, de peur de faire exploser un fragile équilibre.

Ce n'est pas nouveau. Multisim en son temps avait sorti son manifeste pour le 10e art, et on se tapait déjà dessus... juste pas par ordis interposés (et du coup moins, parce que c'est plus confortable derrière un écran). La population rôliste sur ce point n'a pas des masses changé. Et nombre de témoignages montrent que déjà dans les années 80, on n'y trouvait pas que de la bienveillance.

On se rappelle des guerres de chapelle à la con type D&D vs l'art du conteur ?

Ou alors, j'en lis beaucoup aussi qui essayent d'imposer leur point de vue à travers différents sujet. "Si tu veux faire du bon jeu de rôle, joue comme moi !" ou alors "Ta méthode est nule, soit sure que je jouerais jamais à ta table !" Sans compter tout ceux qui ont un peu de bouteilles (comme moi) et qui exiberons leurs années de jeu comme autant de niveaux atteints, de fait qui oserait les contredire ?

C'est malheureusement pas nouveau aussi. Loin de là.

A moyenne échéance, je me dit que ça serait dommage de paraître élitiste. De laisser penser qu'on ne peut faire du jeu de rôles qu'à la condition de répondre à certains critères ou d'avoir plus à quelqu'un.

Ca aussi c'est pas nouveau. Malheureusement aussi. Le "bien jouer", le "bon joueur", "l'élite", ce sont des mots qui me semblent dater de... d'aussi loin que je me souvienne. ^^

Ce message a reçu 1 réponse de
  • Athabaska
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Julien Dutel

Oui, ça dois être la formalisation qui me pose un problème. Ce que tu dis, je le fais aussi : plus le style de jeu est particulier et plus il est important de prévenir les joueurs. Qu'il n'y est pas de surprises ensuite...

Quant au comportement autour de la table... Bin à part un comportement vraiment outrageux je continue à penser que les simples règles de savoir vivre s'appliquent. Et puis au final si on à un bon copain qui est le dernier des pingres, c'est peut-être pas si grave... Enfin chacun vois ça à sa façon.

Après je m'étais dit un peu la même chose que toi : internet n'existait pas lorsque nous avons commencé. Nous sommes passer de petites communautés locales à une grande communauté mondiale (ou tout au moins francophone quand on ne parles pas anglais). ça dois forcément exacerber les choses... Mais n'est-ce pas justement à ce moment qu'il serait important de savoir mesurer nos propos ?

Quant à évoquer des sujets de société ou graves en JDR, je dirais même que c'est une force de notre loisir. Une façon d'aborder un sujet et d'en débattre ensuite si on le désire. Mais pour certains ça devient carrément une prise d'otage. Mais là aussi tu souligne le côté "grande échelle" de notre époque. Plus on brasse de monde et plus on attire certains extrèmes.

Et enfin, tu as raison, il y a toujours eu des débâts sur certains axe de nos jeux, mais ça me semble moins bienveillant. La raison ? Bin toujours la même je dirais... L'échelle de communication... En face à face et en local on se permet sans doute moins de virulence qu'anonymement derrière un écran.

J'en conclu que c'est bien un problème de formulation.

Diantre... Je vieilli... lol

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Quant au comportement autour de la table... Bin à part un comportement vraiment outrageux je continue à penser que les simples règles de savoir vivre s'appliquent. Et puis au final si on à un bon copain qui est le dernier des pingres, c'est peut-être pas si grave... Enfin chacun vois ça à sa façon.

C'est pas aussi simple en fait. Evidemment quand tout va bien... mais parfois il y a des trucs qui finissent par exaspérer. J'ai personnellement vu une table finir par virer un mec parce qu'il n'amenait jamais rien, et qu'ils se gavait en bouffant les 3/4 de la bouffe à grande vitesse... et ça a finit par tendre le tout. Parfois, rappeler les règles de savoir vivre c'est utile, et ça évite plein de tensions, de non dits, et d'explosions finales en plein vol.

Tout dépend des gens, des tables, des groupes...

Après je m'étais dit un peu la même chose que toi : internet n'existait pas lorsque nous avons commencé. Nous sommes passer de petites communautés locales à une grande communauté mondiale (ou tout au moins francophone quand on ne parles pas anglais). ça dois forcément exacerber les choses... Mais n'est-ce pas justement à ce moment qu'il serait important de savoir mesurer nos propos ?

De même, chacun voit midi à sa porte. Le soucis de l'écrit c'est que là où l'un verra des propos mesurés, l'autre verra une attaque...

Quant à évoquer des sujets de société ou graves en JDR, je dirais même que c'est une force de notre loisir. Une façon d'aborder un sujet et d'en débattre ensuite si on le désire. Mais pour certains ça devient carrément une prise d'otage.

Là pour le coup je ne vois pas où et quand on est pris en otage. J'avoue qu'un exemple serait plutôt le bienvenue.

Et enfin, tu as raison, il y a toujours eu des débâts sur certains axe de nos jeux, mais ça me semble moins bienveillant. La raison ? Bin toujours la même je dirais... L'échelle de communication... En face à face et en local on se permet sans doute moins de virulence qu'anonymement derrière un écran.

Athabaska

oui, mais pas forcément plus de bienveillance en fait. Je ne suis pas sûr que le fait qu'en face à face certains n'expriment pas la même hargne ou la même virulence fait de leur approche une approche plus bienveillante. Juste moins agressive.

La bienveillance, comme dans tous les milieux, est un tout autre soucis (et pour certains un gros mot, d'ailleurs)

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Quant à évoquer des sujets de société ou graves en JDR, je dirais même que c'est une force de notre loisir. Une façon d'aborder un sujet et d'en débattre ensuite si on le désire. Mais pour certains ça devient carrément une prise d'otage.

Là pour le coup je ne vois pas où et quand on est pris en otage. J'avoue qu'un exemple serait plutôt le bienvenue.

Julien Dutel

Je pense surtout à certains joueurs qui ramène toujours tout à leur sujet de préoccupation. Ils sont contre l'esclavagisme par exemple (et ils ont raison...) mais tout sera toujours prétexte à remettre ça sur le tapis... Au bout d'un moment c'est agaçant... Et si tu t'en plaint et bien se sera pour eux le moment de sortir du jeu et de lancer un débâts passionné sur ce sujet qui leur tiens tant à coeur.

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Je pense surtout à certains joueurs qui ramène toujours tout à leur sujet de préoccupation. Ils sont contre l'esclavagisme par exemple (et ils ont raison...) mais tout sera toujours prétexte à remettre ça sur le tapis... Au bout d'un moment c'est agaçant... Et si tu t'en plaint et bien se sera pour eux le moment de sortir du jeu et de lancer un débâts passionné sur ce sujet qui leur tiens tant à coeur.

Personnellement je n'ai jamais vu ça.

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Voilà un sujet intéressant qui parlera à pas mal d’entre nous « anciens ».

Je comprends ton propos et je le ressens d’autant plus fort qu’apres de longues années dans l’associatif Roliste j’ai fait une coupure de plus de 15 ans (prenant des responsabilités dans un autre domaine associatif... on se refait pas ).

Durant cette coupure j’ai continué à jouer mais uniquement entres amis ... perdant le contact avec le « milieu » que j’avais connu débutant dans l’usage de l’Internet naissant (les fameux groupes de discussion et les forums comme celui de Siroz/Asmodee).

Du coup ... à mon retour récent dans le milieu connecté Roliste ... j’ai vraiment pris en pleine figure la nouvelle théorisation importante de notre loisir et le développement net d’un langage spécialisé qui existait un peu mais pas dans cette ampleur (la forge était passé par là pendant mon absence ... on parle de crunch, de fluff, de contrat social etc ...etc ...)

Et oui .... je me suis dit la même chose ... pourquoi autant de prise de tête alors qu’on se faisait ça très bien à la cool il y a 20 ans et qu’on gérait les soucis à notre façon sans règle établie .

La fait d’avoir eu des responsabilités associatives dans d’autres milieux que je JDR m’a aidé à comprendre cela ... le JDR n’est plus ce loisir à part , fonctionnant souvent en marge des poncifs de son époque . L’époque est devenue rude , judiciaire, responsabilisante... et le JDR est en quête de reconnaissance et de probité pour être accepté dans la culture mainstream de son époque . Donc le JDR est obligé de tenir compte des faits et idées majeures de la société de son époque ... et aujourd’hui il faut nommé , sécurisé et responsabilisé toute activité humaine publique et communautaire.

Est ce un mal ? Est ce un bien ? Je crois que la question ne se pose pas ... c’est juste un état de fait et pour s’épanouir en tant que loisir largement apprécié le JDR doit s’adapter.

Mais attention ... ce qui est aussi trompeur c’est la lentille grossissante que sont les forums JDR et autres lieux communautaires du net . Car le public des forums comme celui où nous sommes est une partie très spécifique de la communauté rolistique. Une partie souvent plus impliquée que la moyenne dans des réflexions sur notre loisir ... mais largement minoritaire par rapport à la masse Roliste globale .

Le gros des rolistes n’est pas très sensible aux théories, idées de contrat social et autres travaux faisant évoluer l’idée même de JDR (JDR sans meneurs et autres ).

La encore ce n’est pas grave ... les auteurs et autres passionnés qui débattent sur le JDR et ses évolutions sont un bien pour notre loisir généralement, car ils dynamisent notre petit monde et font évoluer notre loisir . Parfois , soyons franc , certains s’égarent et tombent dans un dogme réducteur aux senteurs de « c’était vraiment nul avant ». De la même manière que d’autres vont réfuter tout intérêt de ces nouvelles voies et nous ressortir le très classique « c’était mieux avant ».

Rajoutes à cela la violence et la lâcheté qui accompagne trop souvent le débat internet sous couvert d’anonymat et tu as ton contexte « pépère » qui a volé en éclat.

Donc je dirais que comme souvent ce sont les modérés qui portent des notions intéressantes quelque soit leur préférence... pour les autres c’est souvent une discussion ayant le même intérêt qu’un débat avec un troll content

Pour moi la notion la plus intéressante dans ce contexte de réflexion... contexte où le JDR cherche à cerner à nouveau son identité ... c’est la notion d’accessibilité du JDR.

Cout financier , complexité , qualité de présentation et explication, adaptation à certains publics (novices , enfants , grands parents ?) .... beaucoup de choses débattues ramènent à la capacité du JDR à pouvoir être le loisir du plus grand nombre : simple et accessible d’une part . complexe et dense d’autre part ... les 2 facettes répondant chacune à une vrai demande ...

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Ce type d'interrogations peut s'appliquer à d'autres loisirs (j'ai les jeux vidéos en tête : "avant tu te cassais pas la tête, tu prenais ta manette et c'est marre, maintenant on se balance des insultes pour des histoires de framerate, de game design ou d'accessibilité", ça doit fonctionner aussi pour la musique et le cinéma mais ça se voit moins car le consommateur est plus passif).

Ce n'est pas exclusif au jdr, c'est plutôt les communautés et le mode de consommation qui évolue (toute la puissance d'Internet ^^)

Après est-ce que c'est un bien pour le milieu ? Oui, clairement. Si la théorie du jdr fait réfléchir (dans juger de la pertinence des réflexions) ça ne veut dire qu'une chose : que le jdr est bien vivant plaisantin

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Je me reconnais aussi pas mal dans les commentaires et sur l'aspect "vieux" ^^

Perso, je pense aussi qu'Internet, même s'il a permis et permet des échanges vraiment passionant avec des gens intéressés et interessant a aussi amené son corollaire de débilité profonde. Il n'y a plus de filtre pour l'agressvité et l'irrespect.

A nous de faire le tri en respectant tout le monde et toutes les opinions (et sans querelles du genre mon jeu il est plus mieux meilleur et vous faites de la merde ^^)

Peut-être que le fait de revenir au JDR pour pas mal d'entre nous, permet aussi d'avoir ce recul nécessaire sur ce loisir.

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  • kyin
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SmirnovV5312

Excellente devise !

Je la note.

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Utilisateur anonyme

Tu mets en évidence un point important : le côté "le MJ est le seul maître à bord" c'est un des aspects du jdr qui a le plus évolué ces derniers années. Une grosse partie de la production actuelle met en avant le partage de narration et le fait que le MJ soit un joueur comme les autres.

Et tout ceci découle de remises en question de nos habitudes, ce qui, encore une fois, est un comportement tout-à-fait sain et enviable.

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Bonjour,

Je suis un jeune roliste ... je n'ai pas connu la boite rouge, cellà va faire bientôt une dizaine d'année que je joue. J'ai vécu certaine expérience de jeu qui me fait croire que le contrat social est une chose intéressante pour jouer avec des inconnus ou de vague connaissance.

Pour la petite annecdote, il y a presque 10 ans , j'avais rejoind un groupe qui lançait une campagne de Vampire the mascarade,moi et ma copine ont voulait jouer dans une ambiance feutré à la entretien avec un vampire et on s'est ramasser avec un groupe de psychopathe (personnages) qui ne sont que des tueurs en série, violeurs et autres horreurs qu'a pu pondre l'humanité. Disons que nous avons pris toute une douche froide, nous avons quitté le groupe à la moitié de la première session tellement nos envie étaient diamétralement opposés. Après cette expérience ma copine a été dégoutée du JDR et ça m'a pris 5 ou 6 ans pour quelle réessaye.

Depuis, j'ai rejoins d'autres tables et j'en ai créée quelqu'unes, j'en suis arrivé à considéré le contrat social comme un élément important pour la persistance de la table dans le temps. J'initie beaucoup de jeune dans l'école où je travaille et c'est presque naturellement qu'un contrat à quatre règle simple s'est instaurer.

  1. Jouer c'est choisir (on veut tout faire, ça ne se fait pas, il faut choisir, lorsqu’on fait quelque chose, ça ne sert à rien de discuter trop longtemps, on doit suivre notre intuition)
  2. Faire c’est connaitre (n’en parler pas, faites-le! Lorsqu’on discute , on donne juste notre opinion, mais on ne joue pas! Tu choisis quelque chose et tu agis en conséquence)
  3. Il n'y a pas de démocratie dans le JDR (Le mj est la pour facilliter le jeu, sur un point de règle ou sur la naration, il a le dernier mot, mais si une joueuse vit difficilement une scène, on a un X-card, et la personne peut dicter une partie de la marche à suivre avec ce type de scène)
  4. Révéler vos objectifs (tout dire, car tout ce qui est dit est discutable et acceptable / tout ce qui n’est pas dit crée des problèmes)

Depuis que j'utilise, ce contrat social, j'ai vécu mes parties les plus plaisante comme maitre de jeu avec des joueurs de tout les âges.

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"le conteur" (MJ) de la partie est seul maître à bord, il créé comme il veut, il modifie les règles comme il veut, être joueur, c'est l'accepter de manière incondtionnelle (même si on est soi-même MJ du même jdr). A partir de là, aucune question à se poser du moment où le MJ (vu sa lourde tâche) reste impartial et bienveillant.

Ce n'est qu'une vision des choses parmi d'autres. plaisantin

J'ai dernière comparé RnP à du JDR Disney (comparé à CR), toutefois (Julien me contredira au besoin), il y a tout de même des élements que je ne mettrais pas avec des inconnus : perte d'êtres chers dans des situations tragiques (si un joueur vient de perdre un parent récemment, ce serait très maladroit voire sadique), l'autoritarisme de Khortos (si on a des joueurs qui ont des soucis avec leur hierarchie au boulot ou avec l'autorité de leurs parents étant plus jeunes, ça ne va pas le faire). De fait, je me dis que dans RnP, c'est tout de même moins doux que du JDR Disney car le MJ doit suffisamment connaître ses joueurs pour se permettre ces positions délicates.
J'ai par exemple des joueurs qui préfèreraient mourir des mains de Khortos que lui obeir voire même accepter son autoritarisme.

Alors... je vais effectivement corriger un peu.

D'abord, les êtres chers : c'était clairement établi dans la préparation du personnage. Tous les éléments qu'ils m'ont donné étaient explicitament là pour être utilisés. Ce sont les joueurs qui m'ont d'office posé les limites, du coup.

Pour Khortos... l'autoritarisme d'un PNJ ne me pose jamais question. Je n'ai pas le sentiment que ce soit un personnage extrême (il est vu comme extrême par certains, ce qui ne veut pas dire qu'il l'est... ce qui montre d'ailleurs pas mal, je trouve, sur le rapport à l'autorité des gens qui le voient comme extrême plaisantin )

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Bonjour à tous

bon - ben je suis un vieux de plus de 48 ans - avec plus de 30 ans de JDR ( maître de jeu ou joueur ) et je me etrouve dans vos nombreux propos

Après vos lectures je vous assure que oui j'ai l'imprssion ( mais vraiment l'impression ) qu'on se prenanit moins la tête avant ( mais peut être est ce l'aspect vieillissant avec la fameuse réflexion avant c'était mieux ?? ) J'essaye de jouer avant des gens que je connais ( depuis 30 ans pour certains - avec un noyau solide de joueurs ) - Joué une seule fois en association et moi aussi l'expérience a été difficile : pas les mêmes valeurs ni les mêmes façons de jouer )

donc je vous rejoins sur l'aspect social et les valeurs : quand nous jouons avec de nouveaux joeurs ( relations d'amis ou conjoints ) nous demandons toujours si tel ou tel sujet peut choquer car à 48 ans nous jouons à des jeux d'adultes ou il peut y avoir dans les sénarios des tensions, psychopathes , certaines névroses peuvent ressortir ... Pour donner un exemple pour les vieux , si je fais jouer un sénation HAWKMOON avec des GB de l'ordre du FAUCONS qui vont raser un village, ma description va être violente - donc en amont de ma partie je prends la température-

Tout ça pour résumer et dire que pour moi, il est impératif que tout le monde joue, se soit amusé ( avoir le sentiment d'avoir passé une bonne soirée ) sans tensions - Car notre loisir c'est notre passion et qu'à la fin de la session MJ ou joueur doivent vraiment se quitter avec ce sentiment de bonne soirée conviale

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désolé pour le dernier mot - conviviale donc

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J'apporte ma modeste pierre à l'édifice, avec un point de vue différent, car contrairement à beaucoup ici, je ne joue au JDR que depuis 2 ans. Alors certe, je m'y suis mis à FOND, mais quand même.

J'ai fait des parties en convention, en club, avec des amis, des amis d'amis, des débutants, des pros, etc. Bref, je dirais pas que j'ai touché à tout en 2 ans, mais j'ai un peu voyagé dans le monde du JDR.

J'ai eu de bonnes expériences et de moins bonnes (ma première fois, en JDR, était vraiment nulle avec un joueur obsédé, malsain, etc.).

Je suis clairement pour faire un contrat social. Ca permet de fixer un cadre. Est-ce une partie "sérieuse", ou bien plus un apéro entre pote auquel on va un peu jouer au JDR ? On peut également préciser certaines infos comme l'a dit quelqu'un ici : on joue avec battlemap, etc. Comme ça, ceux qui sont allergique aux combats savent que la table n'est pas faite pour eux. Le contrat social peut également préciser, pour une campagne, la durée moyenne des parties ou bien le nombre de partie par mois espérées, ca permet d'éviter les " ha mais moi je viendrais que de temps en temps " si la campagne nécessite tout le monde.

En convention ou en one shot, là où j'ai été joueur (je suis MJ en campagne), je n'ai jamais vu de contrat social, et je le regrette. Souvent, je ne sais pas vraiment à quoi je joue (à part le titre du jeu) : plutôt narratif, combat ? va t-on se concentrer sur l'univers ou l'histoire des personnages ? Scénario linéaire ou pas ? De plus, rien ne précise la présence d'une X-card (de mon coté, je ne suis pas géné par grand chose, mais je trouve que la x-card va permettre d'être plus mature, car si quelque chose gène, le joueur géné n'aura qu'à le signifier facilement et on passera à autre chose).

Quand au fait de rappeller les règles de vie en société, certains estiment qu'il n'y avait pas besoin de les rappeler, et bien vous avez de la chance plaisantin Je suis tombé sur des joueurs, amis pour certains (!!) qui arrivaient systèmatiquement en retard, sans feuille de personnage. J'ai eu un joueur qui ramenait pas grand chose à manger mais qui mangeait pour 10 ! Il y'a également le joueur qui dit "non fais pas ça" quand un joueur décrit son action. Et bien ce genre de choses entraine des frustrations autour de la table. Et un contrat social permet de poser une base saine pour que chaque joueur, débutant comme confirmé, trouve sa place.

Le contrat social ne veut pas dire qu'on ne peut pas discuter, ca fixe juste "des règles", ca permet de savoir ce qu'on peut faire ou ne pas faire, de connaitre le style de jeu, etc.

Quand à "faire passer des idées", je ne vois pas comment on peut raconter une histoire sans que ce soit le cas. Comme ça a été dit, toute oeuvre s'inspire de certains fait qu'il dénonce ou simplement qu'il décrit.

Je pense que pour beaucoup de vieux roliste, "c'etait mieux avant" tout simplement car vous jouiez avec vos potes. Quand on joue avec ses potes, c'est plus simple " bon ta gueule marcel on joue là, on verra ça après ". Avec des gens qu'on ne connait que pendant une partie ou qu'on apprends à connaitre au fur et à mesure des parties, c'est plus difficile.

Bref, je sais pas comment c'était avant, mais je trouve qu'il est possible de faire encore mieux content

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Les discussions plus ou moins passionnées (évidentes, voire rassurantes, quand on pratique une passion), les prises de tête, etc. elles me semblent avoir toujours existé, à la différence près qu'elles étaient cantonnées à l'espace privé du groupe, et au pire à l'espace de la convention ! Qui, parmi les plus anciens, n'a jamais entendu de discussions méprisantes entre des ludistes et des narrativistes ? Il y a toujours eu des Toréadors qui se sont lavé la main après avoir découvert qu'ils avaient serré la main à des Demi-Elfes. J'exagère... à peine.

Mais ces discussions se passent maintenant dans le monde public, sur le net. Et les espaces de discussions sur le net sont aussi des machines à envenimer les discussions, à monter les gens les uns contre les autres, pour de nombreuses raisons, qu'il n'est sans doute pas nécessaire de détailler ici.

Au fond, je ne trouve pas que le jeu de rôle a en cela tant changé, pas plus que les autres champs des loisirs et activités en tout cas, mais bien plutôt que c'est le monde qui a changé de façon général, ce qui est un lieu commun (Héraclite, le fleuve, tout ça...). Vous me diriez : le jeu de rôle a donc bien changé, puisqu'il est dans un monde qui a changé. Certes ! mais je pense que les raisons de ce changement ne sont pas à trouver dans le jeu de rôle lui-même, ni chez les rôlistes, mais dans le monde et chez les gens, qu'ils soient ou non rôlistes. Tout le monde s'engueule sur la toile, se regroupe en entre-soi, s'écharpe à coup de leçons de morale, le règne généralisé et mondialisé d'un panoptique inventé par les frères Bentham. Et finalement, je trouve qu'entre rôlistes, on s'écharpe un peu moins qu'ailleurs, qu'on est un peu plus ouverts à la véritable altérité de pensée.

En revanche, le changement qui m'a le plus frappé dans le monde rôliste, c'est l'invention puis l'invasion du financement participatif, probablement parce que c'est un mode de financement qui me donne de l'urticaire.

Pourquoi ?

Peut-être simplement parce que je suis un vieux con.

Vraiment.

Et ça, ce n'est pas ouvert à la discussion.

mort de rire