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Black Book Éditions, le site de référence des jeux de rôle

Article dans Le Temps, journal Suisse 55

Forums > Communauté > Le JdR fait parler de lui dans les medias

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Spark5262

Encore une fois, je ne doute pas de l'efficacité de l'utilisation du jeu pour apprendre à des gamins, je dis simplement que le jeu, quand tu deviens un ado ou un jeune adulte, ne te prépare pas à l'adversité qui t'attends au bout de ton cursus ... Vu ce que va devenir le monde du travail (regardez les récentes réformes passées et à venir), il vaut mieux apprendre à se battre (au sens large hein ?) qu'à jouer ...
Donc jouer ça va un temps ...

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  • Julien Dutel
  • et
  • Nioux
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alanthyr

Mais tu n'apprends pas a jouer. Tu assimiles juste mieux via la ludique. Ce qui n'est absolument pas incompatible avec le fait d'apprendre a se battre ou meme juste la compétition (même si je suis intimement persuadé que justement c'est ce paradigme compétitif qui est nuisible et que pluson l'entretient plus on le pose comme normal et moins on a de chances de le voir remis en question. mais ça c'est moi et je pense que da remise en question est necessaire).

Via le jeu tu aides l'assimilation de la connaissance. Rien de plus. Tu n'apprends pas que la vie est un jeu. Tout comme écouter un cours de manière classique ne t'apprends pas plus à te battre.

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Spark5262

Merci pour ces précisions. content

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alanthyr

J'ai pas l'impression que mes enfants aient besoin d'apprendre à se battre, c'est naturel chez eux. Je passe surtout mon temps à les séparer.

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Oui, toute l'éducation d'un enfant ne passe pas par le jeu, bien sûr. Ce n'est pas ce que je cherche à dire. Nous sommes je pense d'accord

Par contre je tiens ferme sur l'idée que je le jeu n'est pas un bon support, c'est un support essentiel, incontournable pour l'éducation des enfants.

Ensuite je parle de l'enfance car au delà de cette période, concernant la préparation au monde du travail j'évoquerais le terme de formation, ce qui est autre-chose.

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Ce qui est drôle c'est l'idée que le jeu ne prépare pas au monde du travail alors que depuis des années il est de plus en plus utilisé dans les milieux professionnels, en formation notamment, ainsi que dans la mise en place d'esprit d'équipe et de groupe. Ca s'utilise de plus en plus, même chez les adultes.

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  • Sammy
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Julien Dutel

Exact. Il n'y a qu'à voir le développement des serious games en entreprise: quoi de mieux que des jeux vidéos ou des jeux de plateau pour faire passer des messages de prévention ou de bonnes pratiques au travail ? Ou les quiz lors de formations etc

Le jeu est clairement un outil pédagogique chez l'enfant ET l'adulte . Et c'est tant mieux : on peut enfin bosser en s'amusant un peu content

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Dans serious game Il y a serious.... démon​​​​​​

C'est presqu'un autre débat pour moi. La formation par le jeu existe pour les adultes. Elle est reconnue. Mais si on en vient au sens, à la sémantique ce n'est pas le même 'Jeu'.

Le jeu de l'enfance est sans enjeu, gratuit, librement consenti. Est ce la même chose pour la formation professionnelle pour adultes même sous forme de jeu ? On est sur deux concepts différents, l'un est un principe moral et philo, l'autre une méthode (je sais c'est un chouya restrictif mais quand même)

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  • Sammy
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Spark5262

Ah oui, c'est clair. Pas le même plaisir à faire un JDR avec mes potes et un "jeu" au boulot ! Après, il y en a un pour lequel on me paie quand même !

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Dans serious game Il y a serious.... démon​​​​​​

C'est presqu'un autre débat pour moi. La formation par le jeu existe pour les adultes. Elle est reconnue. Mais si on en vient au sens, à la sémantique ce n'est pas le même 'Jeu'.

Pour avoir bossé sur du serious game, il y a quand même la notion de ludisme, et d'amusement.

Pour reprendre l'exemple de l'article, le but des sessions de jeu de rôle proposées aux élèves n'est pas juste de les divertir. Ca leur permet d'aborder directement plein d'éléments historiques (là ça tourne autour de la vie quotidienne sous l'empire romain)... En leur offrant un cadre ludique où ils vont devoir se creuser les méninges de manière interactive, on leur propose en réalité d'assimiler des données. Dans le même temps, la présence d'autres joueurs dans une optique de collaboration apprend à travailler ensemble, tout en se conformant aux règles, et donc à accepter l'idée qu'il existe des règles à ne pas outrepasser et donc des limites. Tout ça s'assimile de manière inconsciente, et plus ou moins bien selon les tempéramments. Mais ça participe à apprendre une mise en cohésion sociale tout en assimilant des choses qui passeraient à la trappe sinon. Ca pousse à la curiosité (comme l'exemple de l'élève qui demande pourquoi les esclaves mangent avant leur maître), etc... Et en poussant à la question, à la curiosité, ça pousse aussi à retenir (puisque là, il veut savoir, ce n'est plus un savoir qui lui est imposé)

Et le serious game, quand il est bien fait, c'est ça aussi : on met une couche de ludique pour que tu assimiles et expérimente. J'ai bossé par exemple sur les voix d'un serious game pour les agents immobiliers de Stéphane Plazza Immobilier... c'était exactement ça : on donne des situations que le joueur doit résoudre, et ce faisant il assimile les différentes typologies comportementales des acheteurs, s'y confronte, et apprend la meilleure réponse. Mais le jeu doit rester amusant, pas chiant (en gros c'est pas le QCM du code de la route).

Le jeu de l'enfance est sans enjeu, gratuit, librement consenti. Est ce la même chose pour la formation professionnelle pour adultes même sous forme de jeu ? On est sur deux concepts différents, l'un est un principe moral et philo, l'autre une méthode (je sais c'est un chouya restrictif mais quand même)

Spark5262

Le jeu d'enfant n'est jamais sans enjeu. Il a des enjeux qui sont même très élevés, et l'enfant est toujours très "sérieux" (on notera les guillemets) quand il joue.

Evidemment, le jeu en formation pro n'est pas initié par les participants, contrairement au jeu d'enfant. Mais il participe à les ramener dans un processus ludique qui les remet dans l'état d'esprit de l'époque où ils jouaient à faire semblant.

Il y a eu pas mal d'études là dessus, et bien des neurologues et autres spécialistes du cerveau et de l'apprentissage tendent à penser qu'en réalité, le jeu (au sens large, c'est à dire inducteur de plaisir), même adulte, est la meilleure manière de continuer à apprendre.

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Ce sujet rejoint l'une des rares conférence que j'ai pu suivre au festival des Utopiales le WE dernier.

Le sujet était : L'Aprentissage par le jeu.

Éric Mainguet est formateur pour adultes en entreprise.

Éric Lambert est professeur de psychologie en université, il a particulièrement travaillé sur l'apprentissage de la lecture et l'écriture chez les jeunes enfants, ordinaires ou handicapés.

Julien Pouard est professeur en Lycée et BTS.

Ils étaient tous d'accords pour dire que le jeu est un excellent vecteur d'apprentissage (mais pas le seul), un outil encore sous-utilisé en France, mais qui se développe.

(Je crois qu'ils sont tous rôlistes accessoirement).

Mon expérience personnelle est limitée, mais je peux dire que le jeu est une excellente motivation pour apprendre. Ma fille de 5 ans et demi voulait absolument jouer à Chroniques Oubliées comme son grand frère, je l'ai prévenu qu'il fallait savoir lire écrire et compter.

C'est ce qu'elle a fait, en quelques jours, elle était capable de lire tous les mots de la fiche, d'écrire "potion de soin", "corde de 15m", puis de retrouver sur la fiche où c'était écrit. Les additions d'1d20 avec la bonne valeur, et même les soustraction pour les points de vie... Inutile de dire qu'à l'entrée en CP c'était très facile pour elle ! plaisantin

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C'est presqu'un autre débat pour moi. La formation par le jeu existe pour les adultes. Elle est reconnue. Mais si on en vient au sens, à la sémantique ce n'est pas le même 'Jeu'.

Le jeu de l'enfance est sans enjeu, gratuit, librement consenti.

Spark5262

Exactement. D'où le paradoxe, à moins de glisser sur le concept (à ses risques et périls).

De plus, l'apprentissage est un objet multiple et protéiforme. On n'apprend pas à marcher comme on apprend sa langue natale, une langue morte, le piano, l'histoire, la patisserie, le lambda-calcul ou le tarot. Cette multiplicité rend complexe (au sens de "non simple") toute assertion sur le sujet. Considérons par exemple l'apprentissage de la clarinette, qui demande, entre autres choses, des heures et des heures de pratique solitaire, rébarbative et éprouvante (y compris physiquement), qui mettent littéralement à l'épreuve la volonté et la ténacité de l'enfant (ou de l'adulte) qui consent pourtant volontiers à ces efforts puisqu'il a décidé de vouloir apprendre cet instrument. Evidemment, il peut y avoir une phase de découverte par le jeu, et d'autres phases encore (car les apprentissages comportent plusieurs étapes, parfois simultanées, ou qui se chevauchent), mais l'apprentissage de la pratique instrumentale comporte une part d'effort, de travail, d'obligation de dépassement d'une zone de confort, qui n'est pas soluble dans une astuce ludique, et ce d'autant plus que cet apprentissage comporte en lui-même la promesse du plaisir de jouer de l'instrument, de la fierté de produire ce qui est recherché à terme, la satisfaction de se voir capable de faire ce qui, précédemment lui était impossible -- et l'émotion issue de la beauté de la musique. J'aurai donc bien du mal à opposer plaisir et effort. Je peux m'éclater en faisant des trucs que d'autres trouvent insupportables, et inversement.

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Cette multiplicité rend complexe (au sens de "non simple") toute assertion sur le sujet.

Toute assertion qui tendrait à dire que c'est une solution miracle pour tout. Oui. Mais heureusement, personne ne l'a fait. Il a juste été contesté l'assertion contraire (en gros que bon, hein, c'est bien pour les enfants mais à un moment faut arrêter).

Toute lecture autre des propos ici tenus, désolé, serait une lecture biaisée à l'aune de ce qu'on a envie de lire.

Considérons par exemple l'apprentissage de la clarinette, qui demande, entre autres choses, des heures et des heures de pratique solitaire, rébarbative et éprouvante (y compris physiquement), qui mettent littéralement à l'épreuve la volonté et la ténacité de l'enfant (ou de l'adulte) qui consent pourtant volontiers à ces efforts puisqu'il a décidé de vouloir apprendre cet instrument.

Alors cool, j'ai appris l'usage de 5 instruments de musique dans mon enfance (6 si on rajoute l'usage du chant). Et je suis passé par un enseignement non académique... qui a lui aussi été "ludique". Alors non on n'a pas fait un JDR quand je me suis mis au saxo et à la batterie. Mais j'ai eu un enseignant qui savait, justement, doser effort et récompense.

Le ludique, il met en place le système de la récompense plaisir : je suis enthousiaste et je retiens des trucs qui normalement me font chier parce qu'au bout de ça, j'ai un vrai plaisir.

Mon apprentissage de la musique, ça a été ça : des efforts mais qui se concrétisaient en plaisir d'obtenir quelque chose d'écoutable plus rapidement que je l'aurais pensé.

Ce n'est pas du ludisme en soi, mais ce sont les mêmes mécaniques mentales (et physiologiques) qui sont en oeuvre.

Mais encore une fois, personne n'a dit que tu peux tout apprendre en jouant. Ou que le jeu est une panacée. Et il serait bon de ne pas faire dire aux gens ce qu'ils n'ont pas dit.

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Mais encore une fois, personne n'a dit que tu peux tout apprendre en jouant. Ou que le jeu est une panacée. Et il serait bon de ne pas faire dire aux gens ce qu'ils n'ont pas dit.
Julien Dutel

Julien.

Je ne vois pas bien pour ma part où j'ai écrit que les gens ont dit qu'on peut tout apprendre en jouant. Je lis mon message précédent, je lis le tien qui lui fait suite, et je comprends que, relativement au sujet du topic, nous disons peu ou prou la même chose.

En revanche... comment dire cela ? ... alors, puisque tu es amateur de l'usage systématique à mon encontre sur ce topic de "il serait bon que" et autres entames de propos moralement disqualificatoires (depuis ma simple boutade sur les chirurgiens, c'est un festival), je me propose de comprendre que tu considères que je n'y ai pas ma place, même si j'ignore pourquoi. J'en prends acte. Croiser le fer avec toi par ce genre d'échanges ne m'intéresse absolument pas, je refuse cet affrontement que tu me proposes.

Point de rancune, et l'affaire est close pour ma part.
Bonne journée à toi.

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Mais encore une fois, personne n'a dit que tu peux tout apprendre en jouant. Ou que le jeu est une panacée. Et il serait bon de ne pas faire dire aux gens ce qu'ils n'ont pas dit.
Julien Dutel

Julien.

Je ne vois pas bien pour ma part où j'ai écrit que les gens ont dit qu'on peut tout apprendre en jouant. Je lis mon message précédent, je lis le tien qui lui fait suite, et je comprends que, relativement au sujet du topic, nous disons peu ou prou la même chose.

Alors, je suis peut-être bête, mais je relis ce que tu dis et justement... j'y vois une posture qui voudrait que les gens en font une panacée.

En revanche... comment dire cela ? ... alors, puisque tu es amateur de l'usage systématique à mon encontre sur ce topic de "il serait bon que" et autres entames de propos moralement disqualificatoires (depuis ma simple boutade sur les chirurgiens, c'est un festival)

Parce que sincèrement, outre le fait que la boutade n'était pas identifiée (à mon sens), je vois quand même aussi une grosse disqualification des propos des autres... ou alors tu es d'accord mais pourquoi ne pas l'exprimer clairement.

Encore une fois, je suis peut-être pas très futé, hein, et je te lis peut-être mal... Mais sincèrement, j'ai personnellement trouvé que cette "boutade" et la réponse qui en a suivi une manière pas très élégante de disqualifier le propos en le privant de nuance, justement... et de contexte.

C'est peut-être moi, hein. Et ça peut biaiser le reste de ma lecture.

je me propose de comprendre que tu considères que je n'y ai pas ma place

Pas spécialement. Sans quoi je t'aurais dit que tu n'as pas ta place dans l'échange. Je ne m'encombre pas de cisconvolution quand je pense que quelqu'un devrait se taire.