Article dans Le Temps, journal Suisse 55

Je ne suis pas pour une EN qui crée les bons petits soldats du monde de demain.

Julien Dutel

Et je pense qu'il vaut mieux avoir les armes qu'être désarmé ... point de vue d'un quasi-quiqua ouvrier qui a vu l'évolution de merde que prend notre société mais c'est sans doute le point de vue d'un vieux con, je vous l'accorde ....

Le jour où vous serez opérés par un chirurgien qui aura appris son art en faisant une campagne de jeu de rôle autour du thème de Jack l'Eventreur, il sera trop tard pour pleurer.

Le jour où on n'aura pas des exagérations hors de propos juste pour faire genre, on aura eu une belle évolution dans les forums internet.

Je plussoie, puisque ce n'est pas plus exagéré que "une EN qui crée les bons petits soldats du monde de demain", qui n'est pas du tout pour faire genre et est tout à fait dans le propos.

Je viens d'un milieu ouvrier aussi, j'ai vu mes grands parents galérer, j'ai vu mon père se battre pour protéger les ouvriers aux dépends de sa propre carrière, et je milite depuis que je suis jeune. Je connais les évolutions de tout ça. Je me suis extrait de ça ? Oui. Ca a eu un prix. Mais ce prix, j'ai été capable de le payer, non pas parce qu'on m'avait formé à accepter le monde du travail tel qu'il est, à accepter de me faire marcher dessus par des petits chefs... mais parce qu'on m'a cultivé, qu'on m'a donné de quoi réfléchir, qu'on a ouvert mes horizons, et qu'on formé et poussé mes convictions personnelles à s'exprimer. Et ce sont autant mes parents que mes professeurs qui me l'ont appris.

Comme je dis, question d'idéologies.

Et tout cela n'empêche pas que le management est en pleine mutation, le monde du travail aussi. Pas en bien ? Ouais. Mais pour donner les armes aux gens de s'extraire de tout ça, ce ne sont pas des gens préparés à accepter ça qu'il faut.

Je plussoie, puisque ce n'est pas plus exagéré que "une EN qui crée les bons petits soldats du monde de demain", qui n'est pas du tout pour faire genre et est tout à fait dans le propos.

Jay

Ah ben cool alors, tu ne lis même pas vraiment le propos pour penser que je dis que c'est ce qu'elle fait. Sérieusement... Relis.

Allez, c'est le moment de placer une petite chanson de Renaud :

https://www.youtube.com/watch?v=icTX9ywGQw8

L'essentiel à nous apprendre
C'est l'amour des livres qui fait

Qu'tu peux voyager d'ta chambre
Autour de l'humanité,
C'est l'amour de ton prochain,
Même si c'est un beau salaud,
La haine ça n'apporte rien,
Puis elle viendra bien assez tôt

Si on nous apprend pas ça
Alors j'dis "Halte à tout !"
Explique-moi, Papa
C'est quand qu'on va où ?

Pas forcemment le point de vu d'un vieux c... C'est juste que tu passes à côté de ce qui fait parti de la construction intrinsèque de l'être humain et que tu peux observer au quotidien dans toutes les cours d'écoles. Tu limites le Jeu au supports évoqués dans l'article, grossièrement le jeu de société. Toutes les cultures du monde ont une pratique du jeu (si-si !) et en premier lieu le jeu d'imitation qui permet aux enfants en imitant le monde des adultes de se préparer à ce que tu appelles la réalité mais justement dans un cadre sécurisé et en premier lieu dans une recherche de plaisir.

C'est un incontournable du developpement social et personnel et donc l'évoquer comme support dont on peut ou pas apprécier la pertinence n'a pas vraiment de sens. Si on en revient plus spécifiquement aux outils pédagogiques de l'enseignement, ce n'est qu'une transposition plus élaborée et modélisée de cette dynamique qui est et sera toujours une réalité. L'idée est ici de l'optimiser, de la rendre efficiente sur des objectifs spécifiques.

Des principes idéologiques (la valorisation du labeur, du travail, de la soufrrance...) ont voulu séparer le plaisir des apprentissages, lié aussi à des images d'autorité hiérarchisée (et patriarcale) qui semblait nécessaire pour faire tourner le monde. Mais ce sont des choix très arbitraires reposant sur des valeurs qui génèrent régulièrement du rejet qui est marquant chez les dernières générations (Y-Z). La naturel rattrape notre monde au galop (enfin c'est pas complètement vrai hélas).

ah mais oui ... je ne suis pas dans l'enseignement, donc je ne sais rien ... bien entendu

Moi non plus et je n'en sais pas moins (et pas plus)...

Intrinsèque, pas intrasèque (et j'en passe ensuite) Quand on parle de modélisation et d'outils pédagogiques, il faut rester modeste. Tout le monde ici est d'accord pour dire que le jeu c'est bien, qu'une société sans jeu, c'est mal, et qu'on ne peut pas baser une société uniquement sur le jeu, qui va générer d'autres facteurs d'inégalités (regarder Le Prix du danger avec Piccoli).

Pour apporter ma contribution à la discussion, et travaillant dans l'enseignement, j'utiliserais cette image :

Le jeu est un moyen d'apprentissage dans beaucoup d'espèces : chez les félins comme les lions, par exemple. Et pourtant, sont-ils mal préparés à survivre dans la savane ?

Ok ce sont des prédateurs me direz-vous ..

Eh bien le constat pourrait être le même chez les antilopes, qui vont devoir survivre à ces prédateurs. Elles ont appris par le jeu !

Attention, je ne souhaite pas dire que le jeu est la seule méthode d'apprentissage. Mais les études montrent effectivement qu'un apprentissage est beaucoup plus efficace, et est fixé, à partir du moment où il y a implication de l'apprenant. Cette implication vient d'une motivation. Motivation qui peut être déclenchée par une approche ludique par exemple (mais pas que, on est d'accord !).

Corrigé ! Et quelques autres trucs...

Ce n'est en effet certainement pas ici que sera résolue l'antique opposition σπουδή/παιδία, malgré les invocations fantaisistes et les acrobaties polysémiques.

Ni ailleurs quand on fait l'impasse sur une partie des discussions pour n'en retenir que de quoi pouvoir placer sa jolie pique.

Tu me vois désolé de considérer fantaisiste, par exemple, l'invocation du Stagirite, et de considérer acrobatiques les glissements conceptuels reposant sur la polysémie du mot jeu. Désolé sûrtout d'apprendre que tu aies pu imaginer que ce pût être une pique, à ton encontre de surcroît. Ce n'était pas le cas. Sans doute ai-je abusé de concision dans mon propos, pour que tu sois amené à le penser, je te prie de m'en excuser.

PS. Notons qu'il y a mieux encore que cette polysémie (jeu d'enfant, jeu de société, jeu de l'acteur, etc), considérons par exemple l'antique jeu de mot παιδία (jeu, amusement), παιδεία (éducation), fort à propos ici.

Je parcours depuis un certain nombre d'années le forum, mais je n'est presque jamais participé, mais bon, il faut bien se lancer dans le bain un jour ou l'autre,🙂.

En outrepassant le jeu en lui même, il me semble certain que l'on apprend beaucoup, mais alors beaucoup plus efficacement qu'en l'on prend plaisir à apprendre.

Ce plaisirs du savoirs, qu'il soit pratique ou théorique, est commun a la majorité, et sûrement l'entièreté, de la population. Mais pour de nombreus savoir, en particulier scolaire, se plaisir est clairement moins présent.

Et se manque de plaisirs est, quoi qu'on en dise, normal! Les collégiens et lyceens, dont j'ai fait jusqu'à récemment partis, on en grande partis peut d'intérêt pour, l'histoire, un passé lointain qui leur semble déconnecté du présent. Les Mathe? Nombre de lyceen ne comprenne pas en quoi les Mathe du lycée peut servir. Et il y a beaucoup d autre exemple que je pourrait donné.

Se manque d intérêt, qui peut naturellement être trouvé dommageable, est NATUREL. Et vous pourrait leur expliquer l'intérêt de ses savoir, eux, pourront intimement ne pas le comprendront ou, et c'était mon cas en anglais, ne pas arrivé a se forcé a faire quelque chose qu'il déteste.

Et la, le jeu, si il est adapté, est extrêmement intéressant. Si avec lui comme médiateur on arrive a interressé les eleves a certaine question lier au cours, non seulement il vont apprendre, mais en plus sela peut indirectement les pousse a se passionné pour se qui entours le jeu.

Par exemple:

Des énigmes en maths qui non seulement son plus ludique pour les élèves que les exercice mais qui en plus développé leur esprit logique.

Organiser des débat en histoire, en philo ou en ses ou oes élevé se nous un type de personne ou un personnage historique qui se opposé, forcent les élevé a se réapproprier ses domaine.

Et plus particulirement, certain jeux de rôle historique a réel valeur de niveau historique comme Pavillon noir et te deum pour un massacre peuvent permettre de se plonger en petit groupe dans des période plus ou moins connus et les intéressé a l histoire.

Et je ne parle pas des multiple intérêt des jeux pour des domaine généraux comme la logique, la mémoire, a un certain niveau la gestion et, dans le cas du jeu de rôle, l'imaginaire qui est extrêmement important pour être capable d extrapoler et de se sortir d une penser unique de s'evader, avec modération, de la réalité. Ceux qui est parfois vital pour certain jeune.

Je precise que je vient d'entrer a la fac en histoire. Qu'etudier l'histoire est pour moi une passion, que j' ai un rapport presque ludique avec cette apprentissage, que j' ai fait d énorme progré en anglais en m'interessant a des livres d'histoire et de JDR et que la thèse je défend vient autend de moi que de se que j' ai remarqué chez les autre élève, mais ausdie étudiant s.

accessoirement j ai des problème de dysorthographie et je suis désolé si mon texte comporte trop de faute. C est une des raisons pour lesquelles je ne poste jamais.

Du coup une citation ne te revient pas et tu arrêtes de lire pour biaiser les propos des gens en les lisant partiellement.

Spoiler : le jeu d'enfant, le jeu de société et le jeu d'acteur sont des processus intimement liés, tant au niveau des mecanismes mentaux mis en oeuvre, que des ce que ca entraîne.

Je ne m'étalerai pas sur le jeu d'acteur mais en réalité on y invoque les mêmes mécaniques mentales que dans kos jeux d'enfants même si la finalité n'est pas la même.

Notons aussi que des chercheurs font depuis longtemps le lien entre jeu, amusement et éducation. Et pas pour rien.

Non c'est moi. Je suis un interlocuteur "naif" qui a du mal a se positionner quand il suppose être confronté à une expression indirecte d'argument comme l'ironie, le sous entendu, sarcasme... Donc là j'entends que ce n'était pas le cas.

Effectivement le français est trop imprécis et du coup on parle de choses différents. "Le prix du danger" est par exemple, ici et pour moi, hors sujet. Je me suis saisis de la simple (et sans malveillance) remarque : "ce qui me navre, c'est d'avoir besoin de jouer pour apprendre ... " que j'ai associé à l'Education et à l'Enfance pour lesquels le Jeu est une activité gratuite basée sur la plaisir et investi librement. C'est justement parce que le monde peut-être dur que le Jeu (et donc le posture de l'Educateur qui va avec) est la voie royale pour y préparer les enfants. Car de façon concrète, c'est le meilleur modèle que l'on connaise, éprouvé, pour stimuler l'acquisition de toutes les compétences et connaissance, pour élever des personnes prêtes à penser et agir, et non seulement subir et survivre. Et la seule raison pour laquelle on a longtemps trainé pour s'en rendre compte au delà de pratiques à la marge, c'est un rapport idéologique au travail et son organisation, à des convenances sociales qui n'ont plus lieu d'être et tout un tas d'autres trucs que mes limites ne me permettent pas de formaliser correctement. Et ça fait parti des quelques points qui me font systématiquement fumer des oreilles, mais là c'est bon, j'en ai fini