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L'Auberge des Affamés 55

Forums > Gnomes & liches

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Sehkmy

Bien joué d'avoir relancé content

J'ai cru un moment que l'auberge s'était vidée.

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Bon tant pis... Je vais me faire huer, mais j'ajoute cette petite contribution bien acide... J'en profite que c'est pas une manoeuvre revancharde. C'est plus une note d'humour très déplacée et certainement mal venue... C'est un peu comme si les guignols de l'info s'invitaient dans l'auberge.

Bref, j'y vais dans le prochain message.

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La porte s'ouvre pour laisser entrer une nouvelle venue.
Une jeune femme rousse aux yeux vert. D'une démarche pas vraiment assurée, elle traverse la salle et va s'assoir en plein milieu sur une grande table ronde. Elle y est seule. Un peu trop maigre, habillée de haillons légèrement humide et malodorant, la femme laisse pendre au bout de sa main gauche une poupée de chiffon aussi sale qu'elle. Elle regarde autour d'elle d'un air ahuri, la bouche entrouverte et les yeux un peu hagard. Ses longs cheveux sont hirsutes, emmelés et gras.
A son entrée, les habitués ne semblent pas s'étonner. Au plus on-t-ils l'air un peu génés, surtout envers les voyageurs de passage.
La femme à eu le temps d'observer les gens présent dans l'auberge. En agitant sa poupée, elle s'écrit :

- Tavernier ! une hydromel elfique et plus vite que ça !

Le tavernier fait une grimace d'un air un peu désabusé. Il sort une bouteille de cidre de production locale et en verse dans un gobelet de terre qu'il à sorti de sous son comptoir. Il en fais le tour et apporte le gobelet à la femme.

- Tiens, bois ça Agate, c'est offert. Et puis vas-t-en. Tu fais peur aux clients.
- Princesse Agate, s'il vous plais ! N'oubliez pas que je suis issue de la grande noblesse des Dragons vénérables ! Il ne sied que vous vous adressiez à moi de la sorte ! Estimez vous heureux que je vienne me désaltérée dans votre bauge à gueux !

L'aubergiste serre les dents et retourne à son comptoir. Mais en observant la jeune "princesse" on comprend qu'elle ne va pas en rester la. Elle regarde les autres usagés de l'auberge avec des yeux mauvais, respirant par courte saccadés bruyantes, l'air un peu constipée, les poings appuyés contre la table sans pour autant avoir laché sa poupée.
Sans quitter les consommateurs des yeux, elle se saisit de son gobelet des deux mains, se penche vers la table le porte à sa bouche pour le boire maladroitement dans un bruit de sucions peu ragoutant, laissant la moitié du verre couler le long de ses joues et de son menton. La poupée, pour sa part, est tombée à terre dans une position improbable.
Elle se redresse soudainement s'agenouille pour saisir sa poupée et se relève exagérément, le menton en avant, fière comme un paon. Elle s'adresse à l'assemblée. Elle ponctue ses phrases de grands gestes qui font se balancer la poupée en tous sens.

- Vous tous, prosternez vous ! Je serais la Reine Agate, Souverraine des Dragons. Je ferais se mettre à genoux les Magiciens de la Côtes car je suis sûre que notre peuple est né pour être...

Elle n'as pas le temps de finir. L'aubergiste et un homme de bonne stature se sont précipités vers elle, visiblement habitué de la chose. Ils empoignent la femme qui pousse des hurlements de démence et injective ses deux matons "Traitre !!! Vendus !!! Je vous ferez brûler dans les flammes des neufs enfers !!!".
Elle se débat tant et si bien qu'elle finit par se libérer un bras alors que ses "kidnappeurs" l'ont amené jusqu'à la porte. L'homme qui à rejoint l'aubergiste prend un coup de poupée en plein visage pendant que le maître des lieux ouvre la porte et invite d'un large geste ironique la "princesse" à quitter les lieux.

Dans une moue un peu pitoyable, elle regarde une dernière fois les gens sur place, puis l'aubergiste. Puis dans une ultime tirade elle s'adresse à sa poupée :

- Venez Général Pwyll, allons monter une armée. Nous raserons ce lieu de mécréants en nous rendant à la capitale des anges.

Sur ce, elle sort d'un air hautain rendu ridicule par son acoutrement et sa démarche. Le patron ferme vigoureusement la porte et pousse un soupir.

- "Faut pas lui en vouloir à la p'tite. Elle était pas comme ça avant. C'est la ville qui l'a rendu comme ça. Allez savoir ce qui lui est arrivé quand elle était la bas..." Lance-t-il à un groupe assis à une table non loin.

Puis il se dirige vers une autre table d'ou quelqu'un lui fait signe.

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Héhé Athabaska, tu as juste oublié la mention " toute ressemblance avec des personnes ou des événements existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence "
C'était méchant, pas totalement gratuit mais reste dans les limites de la fanfic' J'espère que tous le prendront comme tel.

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Merci d'avoir sut lire entre les lignes Sehkmy content

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Je me demande si l'on a pas perdu Phil dans les limbes.

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Ayant commis un gros pâté, j'ai finalement suivi les conseils de Rilax et réalisé un (minime) effort de structuration aux textes déjà publiés.

Pour l'implicite division de chaque paragraphe tant au niveau des éléments apportés qu'à l'écriture du récit :

Premier verre = Ce que les PJ peuvent connaitre du PNJ en passant occasionnellement par l'Auberge. Du premier contact aux quelques banalités échangées avec les habitués.

Tournée générale = Ce que les villageois savent vraiment. Que ce soit en restant à l'Auberge ou en faisant un tour dans la foire et parmi les chaumières. Bien sûr leur vision du PNJ est biaisée d'une manière ou d'une autre.

La poire pour finir ? = Ce que le PNJ lui-même sait et ne racontera que difficilement. Il y a toujours un angle d'attaque pour comprendre toute l'histoire, aux PJ de s'y intéresser ou pas.

Un dernier pour la route = tous les éléments pour faire évoluer l'intrigue...ou pas.

Je vais délaisser l'Auberge pour un certains temps même si j'ai deux PNJ déjà bien construits dans ma tête (... je prends des médicaments pour ça). J'ai maintenant un gros interscenar Dark Heresy à décrire et pas beaucoup de temps libre pour le faire.

Ce message a reçu 1 réponse de
  • Rilax
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Sehkmy

Ah oui, merci pour l'explication de la structure et bravo, ca donne une vrai cohérence.

Bonne chance pour ton scénar.

Pour ma part, je ne posterai pas d'autres trucs, le mien m'ayant donné beaucoup trop de travail. Je l'ai augmenté et corrigé sans cesse jusqu'à il y a peu... Joie de découvrir que planter un mot "fin" ne signifiait (pour moi) que la fin de la première moitié du travail.

Je comprend que tu sois sous médocs^^ ; j'ai aussi compris à mes dépends que le processus créatif, une fois lancé et couplé à un certain perfectionnisme, a tendance à devenir tyrannique.

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Ça dort dans l'Auberge ? J'ai encore quelques idées à jeter. Elles prendront du temps à mettre en forme mais pour attaquer un nouvel arc, je place déjà quelques clefs avec ce personnage. Je l'espère un peu plus original que le traitement classique pour ce poncif du scénario médiéval.

Premier verre

Depuis l'Auberge

Adossé contre un mur, comme absorbé dans la contemplation de son verre, il passe inaperçu. Puis, en particulier chez ces demoiselles, quelques regards en coin accrochent ce physique peu banal. Assez menu mais surtout les traits fins et une peau claire et lisse qu’éclipsent à peine de graciles boucles cuivrées. Voila qui se distingue des solides paysans du coin, aux carrures de travailleurs, la peau tannée par les vents et le visage épais.
Bien souvent l'intéressée s'approche pour se fondre dans ces yeux d'argent grands ouverts pour la rencontre.
Las ! Alors que monte dans la salle commune quelques rires sardoniques, l'illusion tombe. Les mains agitées de tremblements, un chuchotement inintelligible perdu entre les lèvres, sous ses airs angéliques l'homme est fol !
"Hé oui ma bonne Dame, chaque village a son innocent mais à Bois Haut on a sans doute le plus merveilleux. Hein le Joseph, t'es merveilleux !"
Le regard du fou s'allume soudain, semblant un instant changer de couleur :
"Cénacle de frênes, bussurat lumni !" s'écrie la voix cristalline du simplet. Il ajoute "Le chaume brûle du temps que jamais pierre ne s'efface, muktable !" balayant la pièce de ses pupilles folles, désormais en larme. "Couradou, oh non ! Jamais la pierre, muktable !"
Heureusement une épaule s'avance pour le consoler, Diane, une patronne venue chercher son poivrot d'époux ou même un des gaillards de Bois-Haut. "Lamnu, lamnu, lammunu" retiendront encore les oreilles les plus fines comme l'homme-enfant sèche ses larmes contre la poitrine offerte.
"C'est un bon gars notre Joseph, faut juste pas plus le déranger qu'il ne l'est déjà, si vous me comprenez..."

Tournée générale

Descente au village


Sire, Vous trouverez ci-joint la retranscription mot pour mot, comme demandé..., du témoignage concernant l'individu.


"Joseph, c'est un neveu Charpentier. Susanne qu'elle s'appelait la sœur cadette. Un joli brin de femme pour sûr, et pas plus bête que son ainé. On peut pas dire que le ciel l'a aidé ce brave Joseph."
"Le père ? bien sûr que je m'en souviens ! Un nom bien pompeux de cherche misère, sans vouloir vous offenser Madame. Un truc du genre Julius l'Auguste Bouclier de quelque chose ou bien Lucien le Divin Défenseur du machin doré. Rien de bien bref. De l'esbroufe et du flan si vous voulez mon avis. Rien qui l'ait empêché de se faire embrocher propre sur le Col aux Trolls lors de la dernière guerre du Ponant. En tous cas s'il faut en croire son miséreux de reste de compagnie franche. Quand il est revenu tout seul, le reste, lui manquait la moitié d'une paire d'oeils et au moins autant de ses guiboles."
"Oui, oui le père, j'y reviens. Pas du genre à plaire au père Charpentier mais de la prestance à revendre, vous voyez. "
"Oui beau garçon Bibiche, on a compris, mais c'est moi qui raconte ou bien ? Parce que sinon tu lui racontes à la dame ! Hum hum oui excusez-moi mais c'est ma femme qui… oui, oui, je continue."
"Donc le gars, blond comme les blés mûrs, une assurance à plier un roi et oui, bien de sa personne. N'empêche que les corbeaux en avaient fini de ses beaux yeux depuis deux lunes que le petit n'était pas encore né."
"Ah, la Susanne l'a pas bien pris. C'est qu'il lui avait promis des monts et des merveilles son beau chevalier. Au final, passé le premier hiver à se câliner, elle n'a eu droit qu'au châle noir et à un bout de chiard. Tout calme, tout mignon, remarquez."
"L'accouchement ne s'est pas bien passé, une histoire de cordon ou d'épaule. Silène la vieille sorcière, que son âme soit gardée, s'y connaissait mais nul doute que le gamin a souffert. Silène, que son âme reste où elle est, j'étais encore minot que je l'ai vu vêler un... Oui oui n'empêche que quand la vache..."
"La Susanne elle nous a quittés quand le Joseph avait dans les dix ans. Depuis chez les Charpentier comme ailleurs, on se débrouille pour qu'il ne manque de rien parce qu'il est bien gentil notre Joseph."

La poire pour finir ?

"De la vie de l'intéressé"

"Lamnu Lamnu ! Massar Qistu, le chaume brûle. Irez-vous aux pierres ? Les voix chantantes crient de plus en plus fort. Tombe belu des hommes, tombeau sera le bois aux loups. Quatre crocs de fer pour le fils de l'arraru. La maison de pierre est sûre. La mer figée protège. Rabu, Rabu, lammunu !!"
"La Sanukkatu est sauvée ! Sauvée ! Le vieux daialu épie, je te vois. La kassaptu dort avec son fils, lamnu ! La pierre haute cache. Au bois du bas coule une source, rabu, rabu, maru sehru."
Joseph a toujours entendu des voix, il lui a fallu du temps pour comprendre qu'il était le seul à les entendre. Si la plupart des Charpentier n'ignorent pas qu'on lui parle dans la tête, seule une poignée de villageois le prennent au sérieux. Très rarement quelques clients de passage écoutent enfin ses mises en garde mais si peu. Ces muktablu sont pris à part par le patron et ne restent jamais ici plus d'une nuit.
"Le Multepissu ne se réveillera plus, nâlu, nâlu, la pierre haute cache. Le Quradu vient, il jugera, il pendra ! Sombres temps".
"L'asiptu chez l'ancien, malin ! Nabatu, nabatu, malilu d'acier, coeur d'or. La redu porte une fleur, sa-massarti ne sait pas tout."

Un dernier pour la route

Et maintenant jouons !

Joseph, à sa manière, est au courant de tout ce qu'il se passe dans les deux villages. L'héritage des faës et son innocence font que rien ne lui est caché. Il a un don pour se retrouver toujours au mauvais moment au mauvais endroit. Espérons que cela ne lui causera jamais plus d'ennuis...
Joseph sait également qu'un jour on viendra le chercher. La voix solaire lui a promis. C'est elle qui lui a appris les mots. Elle qui a apaisé les douleurs des autres voix. Un guerrier d'argent le mènera parmi les siens. Au fait, votre paladine parle-t-elle le céleste ?

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Wahou, ya du souvenir ici content

Tu fais mon admiration d'y revenir amoureux

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Merci Rilax gêné

Plus je relis le texte de Joseph, plus j'ai envie de le reprendre. Il est long et au final je ne suis pas certain d'avoir fourni toutes les clefs du personnage. Le prochain je ferai plus court !

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C'est bon désormais ?

Qui synthétise pour la relecture ?

Ce message a reçu 1 réponse de
  • Sehkmy
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C'est bon désormais ?

Qui synthétise pour la relecture ?

Phil

le point de départ, un petit jeu lancé par Phil

L'honneur te revient je crois^^

Bon courage content

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Phil

Quelle est la question du coup ? Le taulier ferme l'auberge ? Pas de soucis

J'ai bien quelques personnages en réserve (le père Matha, les gardes patrouilleurs, le meunier, le destin du baron, ce que cachait le manoir du maire..) mais pas du tout le temps pour m'y coller.

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C'était une idée bien sympa en tous les cas ! content