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Black Book Éditions, le site de référence des jeux de rôle

De l'utilité, ou pertinence, des nouvelles éditions de jeux 48

Forums > Communauté > Les financements participatifs

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Je recolle ici ma réponse à un utilisateur (dont j'ai oublié le nom, désolé...) qui demandait si nous étions beaucoup à utiliser de vieux jeux de rôles. L'ancien fil à été supprimé pour des raisons qu'il est inutile de rappeler, mais cette question m'intéressait et je voudrais bien la creuser si d'autres veulent prendre part à la discussion.

Donc, à la question ; "êtes vous nombreux à jouer encore à de vieux JDR", je répondais...

J'ai beaucoup de mal à me faire aux nouveaux jeux et parfois même aux nouvelles éditions. J'en faisais la remarque sur le post du nouveau Berlin XVIII. Je ne dis pas que cette nouvelle version est mauvaise, mais juste que ce n'est plus Berlin XVIII.

J'ai parfois l'impression que, comme pour d'autres produits ou médias, reprendre un nom à plus une portée commerciale que réellement "utile". Voyez les grosses licences du cinéma (James Bond, Star Trek, Mission Impossible) et comparez-les aux oeuvres originales. Pour ma part, je vous dirais que ce n'est plus la même chose. Et là, je ne dis pas que c'est moins bien ! Par exemple, je trouve que les nouveaux James Bond avec Daniel Craig valent cent fois les précédents (question de goûts personnels). Mais ce n'est plus dans l'esprit de ce qui se faisait avant, et ceci même si je trouve normal que les licenses évoluent pour garder de l'intérêt vis-à-vis de l'évolution de la société, de la technologie, des goûts du public, etc...

Je trouve que parfois, on va trop loin dans la "modernisation" et que pour le coup, on perd l'essence même de l'oeuvre originale. Donc pourquoi garder le titre ?

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  • Nicolas Pirez
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Parceque souvent un nom/marque/license fait bien plus vendre.

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Je pense que le but n’est pas exclusivement mercantile.

Certes, des noms comme Mega, Chill ou Rêve de Dragon peuvent faire vendre. C’étaient d’excellents jeux, qui ont bien fonctionné à leur époque, et qui ont donc de fortes chances d’attirer à nouveau une clientèle conséquente…

Mais il y a aussi le fait qu’ils étaient plus ou moins tombés dans l’oubli. Seule une poignée d’afficionados s’y intéressait encore, les projecteurs étant désormais tournés sur de nouveaux jeux avec un système de règles et des moyens d’édition bien plus modernes et attractifs.

Remettre les anciens sur le devant de la scène est donc aussi une manière de leur donner une nouvelle vie, de les faire découvrir aux jeunes qui ne les connaissent pas et même de faire renaître l’envie d’y jouer aux anciens qui les avaient laissé tomber.

Exactement comme pour les nouveaux James Bond (histoire de poursuivre l’exemple Athabaska). On peut leur reprocher leur trop grande différence avec les anciens (ce qui n’est pas mon cas), mais ils permettent de découvrir ou de redécouvrir ce personnage extraordinaire. Vous remarquerez d’ailleurs que lorsque la télé diffuse un nouveau James Bond, les anciens ne tardent pas à suivre.

Alors, évidemment, se pose la question de savoir s’il faut les republier tels quels, en leur faisant simplement faire un lifting éditorial (ce sera visiblement le cas pour Rêve de Dragon) ou s’il faut carrément changer les règles (comme pour Chill ou Mega).

Je pense qu’en fait, tout dépend du jeu.

Mega 3 avait été décrié pour son système trop complexe – ce qui avait d’ailleurs sonné son glas, a-t-on lu ici ou là. Personnellement, j’y avais joué une ou deux fois et l’avais en effet trouvé lourd, si bien que j’avais fini par poursuivre l’aventure Mega avec un autre système de jeu (GURPS, que je trouve beaucoup plus simple ; c’est vous dire !)… Un changement de règles était donc indispensable.

Pour Chill, la nouvelle équipe a décidé de garder le pourcentage, mais d’en simplifier grandement la lecture, ce qui n’est pas un mal non plus. J’avais joué à l’ancienne version et mon MJ trouvait le calcul des différentes qualités de réussites particulièrement rébarbatif. On avait poursuivi la campagne avec le dK system…

Pour Rêve de Dragon, d’après le dernier Casus Belli, les règles vont être quasiment identiques. Il faut dire qu’elles étaient particulièrement bien équilibrées et qu’elles collaient parfaitement à l’univers. Un changement ne semblait donc pas nécessaire.

Je tiens à ajouter que certains auteurs ont parfois décidé de changer eux-mêmes leur système de jeu en cours de route. Ce fut par exemple le cas d’Empire Galactique, entre le livre de base et l’Encyclopédie Galactique (les règles avancées). C’est dommage que les joueurs aient été perdus par ce bouleversement parce que le deuxième système est particulièrement moderne. À l’heure actuelle, il ferait sans doute un tabac. Le « tort » de François Nedelec était probablement d’avoir eu trop d’avance sur son époque (normal, pour un auteur de jeu de SF !). J’ai cru comprendre que certains songeaient à le rééditer… Voilà qui serait une bonne idée. Et là, un lifting serait nécessaire, car il faudrait bien évidemment harmoniser le livre de base et l’Encyclopédie, sous peine de perdre les nouveaux venus tout comme ce fut le cas pour les anciens…

Pour tout dire, je pense que beaucoup d’anciens jeux avaient des problèmes de système de règles. Soit dès le départ (cas rare) soit à force d’accumuler des petits ajouts dans les suppléments, ce qui finissait par les rendre incohérents et difficile à jouer (Advanced Dungeon & Dragon, par exemple). Ils avaient tout de même un gros public parce que leur thème était fort, très bien développé, ou même les deux, et que la concurrence était beaucoup moins rude. Mais aujourd’hui, les jeux de rôles ne se comptent plus par centaines. Il y en a des milliers. La concurrence est donc impitoyable. Si le système de jeu n’est pas à la hauteur, le jeu finira inévitablement au placard, ou sera au mieux joué avec d’autres règles (il y a aussi un choix pléthorique de jeux de rôles universels)…

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Je vois plusieurs raisons à une nouvelle édition d'un jeu de rôle :

  • L'histoire.
  • Le gameplay.
  • La mise en page.

Sur l'histoire tout d'abord, ça permet de continuer à faire vivre le monde sur une plus grande durée. Le meilleur exemple, pour moi est Shadowrun. Chaque version avance de dix ans (de mémoire), avec des bouleversements politiques (Dunkhelzahn président), économique (les morts et naissances de corpo), magiques (le passage de la comète), scientifique (la matrice sans file), ou sociaux (l'ouverture du Japon aux métahumains)

Chez dd on a aussi ça avec faerun, même si certaines versions comme la 4 sont moins appréciées.

Sur le gameplay ensuite. Avec le temps on apprends comment rendre certaines mécaniques plus fluides, moins lourdes, plus fun. Là encore on peut citer Shadowrun qui s'est quand même bien simplifié d'une version à l'autre.

Enfin sur la partie mise en page... Bon moi je m'en fous un peu, mais c'est vrai que lorsqu'on compare un ouvrage PN avec un PN2 on voit clairement une différence. C'est plus beau, plus clair, plus solide. J'achèterai pas une nouvelle version pour ça, mais c'est un plus appréciable.

Quand une nouvelle version est dans une continuité je trouve ça bien, ça permet de faire vivre une gamme sur le long terme. Quand c'est juste un reboot par contre, comme vampire, j'accroche moins.

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C'est marrant parce que je me faisais la réflexion : je ne cracherais pas sur un jdr James Bond adapté des films avec Daniel Craig. J'ai le jdr, mais il est franchement dépassé sur le fond et la forme. Pour jouer à du James Bond moderne, on est obligé de faire un travail d'adaptation, ou alors carrément utiliser CO Contemporain en créant tout le background.
Alors pour répondre à la question : ben ça dépend. Moi j'aime bien avoir les anciennes versions, mais c'est nostalgique. Et puis ça coûte cher de réinvestir. Mais si un jeu introuvable est réédité, genre KULT, je vais me jeter dessus.
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Pour ma part je maîtrise à Deadlands depuis le milieu des années 90, « ma version » a évolué tant au niveau du background qu’au niveau des règles, donc d’un côté ça m’en semble normal pour un jeu d’évoluer cependant je suis resté sur la version pratiquée par mon groupe et qui nous correspond bien.

alors bien sûr si Rêve de dragons ou Conan modiphius sort je craquerai. Le principal comme toujours c’est le plaisir de jouer entre amis !!

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C'est marrant parce que je me faisais la réflexion : je ne cracherais pas sur un jdr James Bond adapté des films avec Daniel Craig. J'ai le jdr, mais il est franchement dépassé sur le fond et la forme. Pour jouer à du James Bond moderne, on est obligé de faire un travail d'adaptation, ou alors carrément utiliser CO Contemporain en créant tout le background.

D'après ce que j'ai compris, il y a justement toute une partie de Chroniques Oubliées Contemporain qui va être consacrée à l'espionnage, avec des voies spécialement conçu à cet effet...

Rhâââââ ! Je veux mon Chroniques Oubliées Contemporain !

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  • Noob
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Gollum
Oui justement, ça facilitera d'autant plus. Mais ça demande quand même un petit travail avec les lieux et les personnages emblématiques de James Bond. Je crois qu'il y en a 4 avec Daniel Craig, ça fait déjà un background conséquent. Le Casino Royale, le SPECTRE, etc.
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Ma réponse sera sans doute perçue comme laconique : la seule raison des nouvelles éditions des anciens JDR par des éditeurs est uniquement mercantile.

Après ne voyez pas dans ce que je dis une critique acerbe : un éditeur a besoin de faire tourner la boutique et la vente de ses produits est une nécessité essentielle. C'est tout à fait normal pour moi.
Rajoutez par dessus l'avènement du crowfunding qui permet une mutualisation du risque d'investissement dudit projet ...
Cela évite d'en créer un de A à Z en ayant une base solide de travail pour le renouveler, retaper, refaire les peintures etc ... c'est plus facile de faire ainsi que de créer un JDR tout nouveau. Et puis cela permet aussi de miser sur la fibre nostalgique des anciens joueurs qui ont maintenant 40 ou 50 ans et qui sont installés financièrement et donc potentiellement acheteur.
Donc oui c'est totalement pertinent pour peu que l'investissement de temps et d'argent soit économiquement rentable.
Après, est-ce que c'est utile ?
Chacun se fera son idée en fonction de ses affinités avec les JDR en question.
Pour reprendre l'exemple de Berlin XIII, pour moi aucun intérêt et donc inutile alors que Deadlands Reloaded (avec les campagnes produites) fut une excellente initiative ( et pourtant je suis fan de la première édition).

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  • Dohnar
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Pour avoir travaillé sur les règles de Mega 4 (la version amateur écrite avec la bénédiction de Didier Guiserix après Mega 3 et, donc, avant Mega Next), je peux te garantir que faire une nouvelle version n’est pas du tout facile. Il faut à la fois corriger ce qui doit être corrigé tout en essayant de préserver au maximum l’esprit du jeu initial. Et ça, c’est très compliqué ! Ça nous a valu de longs débats houleux et le travail s’est étalé sur plusieurs années…

Regarde maintenant le temps qu’il a fallu à Didier Guiserix pour finaliser Mega Next (on en est a plus de deux ans il me semble) ou celui qui a été nécessaire pour Call of Cthulhu 7th edition (plusieurs années également) et on s’aperçoit que, ma foi, c’est à peu près la même chose que le temps requis pour faire un nouveau jeu…

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Ma réponse sera sans doute perçue comme laconique : la seule raison des nouvelles éditions des anciens JDR par des éditeurs est uniquement mercantile.

Alors oui bien sûr mais pas que: même dans le cas d'une nouvelle édition au contenu 100% identique à la précédente, avoir un jdr qui bénéficie des technologies et standards actuels n'est pas à la défaveur du consommateur (des livres en couleur, des couvertures cartonnées, des illustrations de meilleure qualité, etc.). On pourrait citer l'Appel de Cthulhu dans cette catégorie: typiquement un jdr pour lequel les différentes évolutions des règles n'ont pas apporté grand chose mais où chaque édition a réinventé les codes graphiques pour aboutir à des ouvrages de plus en plus splendides (jusqu'à la V6 pour ma part, j'ai très peu suivi la V7).

Ensuite, certaines règles sont adaptées à leur époque à un instant T mais peuvent être obsolètes, ou moins "dans l'air du temps" quelques années plus tard: quand un jdr a pour objectif à parler au plus grand nombre et intéresser le plus de rôliste possible, il doit aussi savoir s'adapter à son public (avec au passage la possibilité de faire table rase au niveau technique quand trop de chose farfelues sont passées par là). Ici on peut classer les D&D: chacun aura son édition préférée et ne jurera que par celle-ci mais dans les faits, chaque version a proposé des règles plus modernes - jusque la 4ème version qui était peut-être trop en avance sur son temps (certains options largement décriées de la V4 passe crème aujourd'hui sur la V5).

Donc oui, y'a bien entendu la nécessité mercantile pour un éditeur de vendre sa gamme. Mais pour la vendre, il faut la faire vivre et ça, c'est positif. C'est pourquoi je ne pense pas qu'on puisse tout réduire à une simple question de sous.

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OmbreLoup et Gollum, je partage vos opinions de modernisation, simplification et évolution du background. Mais à mon sens, il y a une mesure à respecter et ce n'est pas toujours le cas.

Shadowrun est un exemple parfait. En effet le jeu a évolué mais c'est bien rester Shadowrun. Depuis le début on joue avec des d6 qu'on lance en plus ou moins grand nombre, les principes du jeu et du background restent les mêmes dans les grandes lignes, même si on peut noter une évolution.

Méga est un autre bon exemple, au même titre que D&D à mon sens. Méga3 était, en effet, trop lourd et ça à décontenancé pleins de joueurs. Pareil pour D&D. Dans mon cas, je n'ai déjà pas aimé la version 3 et 3.5. Alors je vous parle même pas de la 4 ! Mais avec la nouvelle version je me suis réconcilié avec le jeu. Et malgré les reproches que je pourrais faire personnellement aux version 3 à 4, je pourrais tout de même dire qu'une fiche de D&D ça se repère de loin : toujours les mêmes six caractéristiques, une CA à battre pour toucher, des sorts organisés par niveaux et des niveaux pour étalonner la puissance des personnages : bref, on aime ou pas l'évolution, mais on y retrouve ses petits.
Méga 5 arrive bientôt. J'espère là aussi que je retrouverais l'un de mes jeux favoris.

Je pense aussi à l'Oeil Noir, qui est sur le point de sortir à nouveau en français. La nouvelle version (tiens encore la cinquième...) à l'air d'être superbe ! des règles très complètes, de très jolis livres, un univers très touffu et super détaillé. Mais l'Oeil Noir à la base était très (trop) simple. C'était un jeu d'initiation à la base (même si on pouvait aller au delà). Je crains aujourd'hui que le nouvel Oeil Noir, tout aussi bon puisse-t'il être, à perdu cette simplicité qui faisait son charme.

Pour d'autres jeu (et je compte Berlin XVIII dedans) le changement est tellement radicale qu'on perd l'esprit même du jeu, et c'est là ou je regrette les changements. Bien sur, ces changements plairont à certains joueurs (anciens ou récents), mais jouent-ils toujours au jeu nommé ou à un autre ? Pour moi c'est un nouveau jeu à qui on à collé une étiquette mercantile pour faire vendre et j'avoue que cette méthode me déconcerte. Avait-ils si peu confiance dans leur jeu qu'ils ont estimé qu'il lui fallait une apparence vendeuse ? Un joli écrin.

A mon sens, certains vont trop loin. Je pense que c'est ce qui arrive lorsque les envies d'un (ou de plusieurs) auteur(s) dépasse le respect d'un univers et/ou d'une ambiance.

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  • Dohnar
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Athabaska

Je te trouve très dur envers Berlin XVIII alors que le jeu n'est même pas sorti (il n'y a que des versions alpha pour l'instant). Il serait peut-être judicieux d'attendre pour juger ?

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  • Athabaska
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alanthyr

Tu compares un jeu non sorti (Berlin XVIII) à un jeu qui a plusieurs années (Deadlands). Je ne vois pas l'intérêt....

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Après, est-ce que c'est utile ?
Chacun se fera son idée en fonction de ses affinités avec les JDR en question.

Pour reprendre l'exemple de Berlin XIII, pour moi aucun intérêt et donc inutile alors que Deadlands Reloaded (avec les campagnes produites) fut une excellente initiative ( et pourtant je suis fan de la première édition).

alanthyr

Je réponds juste à la question : "De l'utilité, ou pertinence, des nouvelles éditions de jeux"
Oui c'est pertinent si c'est économiquement rentable, et c'est utile en fonction des goûts de chacun ...
Au risque de te décevoir, je te confirme que l​a nouvelle édition de Berlin XIII m'est totalement inutile ...
Et je compare deux rééditions ...

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  • Dohnar
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1- Le public

Si l'on cogite dans le cadre de la transmission de torche, il ne faut pas se retreindre aux thémes, mais aussi songer au public.

Le jeune public des années 2000 n'est pas celui des années 70-80. Les gamins ont pour référence d'autres choses et d'autres habitudes de "consommation".

Pour des quinquas et quadras, sauf rares exceptions, la culture manga n'était pas une référence et les jeux vidéo n'avaient pas autant d'impact ou la même forme. (je ne place par Albator ou Goldorak comme des modèles de la culture manga).

Toutes les références 90+ ont changé les habitudes, fait évoluer les goûts et donc les attentes.

2- Les auteurs

Il en est de même du côté des auteurs. Les gens qui inventent les univers ont une base culturelle différente et diversifiée. N'y voyez rien de négatif ! Depuis 30 ans il y a eu pléthore d'auteurs de romans de genre largement diffusés, avec de nouvelles idées et façons de raconter. Forcément, ça fait réfléchir.

Les façons de faire un film ont changé, surtout graphiquement/visuellement. Il est de plus en plus difficile et couteux de faire tomber le mâchoire du public en lui faisant dire "woaaaaah...." en utilisant des images.

3- La "modernité"

Autre piste de réflexion: Pourquoi réinventer la roue lorsque la base d'un JdR est bonne ?

Parce qu'elle ne correspond plus aux attentes ou à la patience moderne. La façon de présenter un jeu, d'expliquer comment y jouer, de mettre en avant ce qu'il est important de comprendre pour maîtriser nécéssitent d'autres références plus modernes.

Les références du jeune public sont ce qui leur a été présenté sur les écrans. Les films sont plus découpés et nerveux. Les jeux vidéos n'enseignent pas la lenteur non plus. Le public attend d'être de plus en plus tenu par la main.

Il y a tout un tas de raisons qui poussent à présenter les JdR sous une autre forme, avec une autre approche.

4- Les gammes

Un autre point important c'est la principe de gamme. De nombreux jeux du passé n'ont pas eu de suivi, quelles qu' soint les raisons.
Ré-éditer un jeu c'est de nos jours souvent avec l'intention de l'accompagner avec des compléments d'univers, des campagnes etc.
Trop souvent, par le passé, des jeux sont sortis mal accompagnés, ou sans aucune visibilité sur les sorties dans un avenir proche. Ce fut mortel.

5- La visibilité

Les PP, outre l'aspect financier, sont un moyen de communication. Nombre de jeux ont connu des sorties trop discrètes. Le réseau des boutique du passé n'était pas suffisant pour faire connaître la production. Des jeux de qualité sont apparus mort-nés.
Outre les PP, il y a les communautés qui se sont élargies gâce à l'internet. Sans les forums BBE et CNO, je n'aurais certainement pas replongé à ce point dans les JdR.
Et je ne parle même pas de fesse-bouc et autres pillards sociaux.


6- L'international
Il y a 20 ou 30 ans, les JdR étaient des productions françaises ou américaines. De nos jours nous bénéficions des productions espagnoles, polonaises, suédoises ...
Le modernisme c'est ça aussi.


Je m'émerveille encore de la fluidité et simplicité des JdR "récents" et de la qualité des traductions. Que de belles découvertes !

La ré-édition des anciens jeux avec une plus belle édition, c'est très bien. Je suis très heureux du retour de Rêve de Dragon, mais regrette et redoute toujours la problématique partie magie qui isole les joueurs. Les vieux pots ont leurs propres limites. J'adore Stormbringer, mais faut il vraiment se plaindre de Mournblade si l'on compare ? J'en doute.

J'en ai assez dit pour le moment mais vais conclure comme il se doit par des remerciements à Hiver qui m'a fait découvrir et apprécier FATE, ainsi que Julien qui m'a poussé à découvrir MYZ via Coriolis et que la brouette de dés, ça peut être vachement bien ! clin d'oeil

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alanthyr

Oui mais quel regard portais-tu sur Deadlands Reloaded avant sa sortie ?

Mon propos est là. Il est plus facile de "juger" une réédition des années après sa sortie.

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Je ne suis pas forcément d'accord avec l'argument du mercantilisme. Reprendre un jeu connu n'est en effet pas si facile, on s'expose aux critiques, et beaucoup d'éditeurs en ont subi (Donjons et Dragons, Warhammer, INS/MV...). Je dirais presque qu'on prend plus de risques qu'en créant un nouveau jeu.

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Ma réponse sera sans doute perçue comme laconique : la seule raison des nouvelles éditions des anciens JDR par des éditeurs est uniquement mercantile.

Je me permets mais c'est relativement faux en réalité. Relativement parce que sur certaines grosses licence US (comme D&D) c'est clairement une continuité de marque. Mais faux parce qu'à part quelques grosses licences, ce n'est que très rarement une raison première.

L'aspect "commercial" est de savoir si ça va marcher ou pas. Evidemment, quand un jeu a déjà son public, il a un potentiel plus fort puisqu'il existe déjà une communauté, il existe déjà un précédent... Le fait de faire perdurer ou tomber dans l'oubli un jeu est donc, oui, régi par la question "est-ce que des gens vont l'acheter"... mais...

Mais ce qui préside avant tout à la publication d'une nouvelle édition, c'est l'envie de la faire perdurer un jeu et un univers.

Par exemple Laelith. Sa sortie n'est pas motivée par le pur désir mercantile d'utiliser un nom connu. C'était l'envie de tous les participant autant que de l'éditeur que de donner un écrin à la hauteur de l'univers, de l'étendre et d'en faire quelque chose de gros, de beau, et que l'univers mérite (au moins aux yeux de l'éditeur). Parfois une nouvelle édition n'est là que parce que les gens derrière sont passionnés par le jeu et ne veulent pas le voir disparaitre (RDD), parce qu'ils veulent le voir revenir alors qu'il a été absent et qu'ils ont des choses à dire avec, des envies à porter (TORG, le prochain MEGA, Berlin XVIII, Bloodlust Metal, etc)...

Ca ne veut pas dire qu'il n'y a pas de mercantilisme : il faut bien vendre quand même. Mais on ne peut pas dire "la seule raison" : il y en a plein, de raisons, surtout dans un monde (par chez nous en tous cas) si peu rentable que le seul truc qui te motive à bosser dedans c'est concrètement la passion.

Pour tous les éditeurs que je connais un peu personnellement, c'est avant tout ça qui pousse les sortie : ils sortent les jeux auxquels ils ont envie de jouer.

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Les jeux vidéos n'enseignent pas la lenteur non plus. Le public attend d'être de plus en plus tenu par la main.

En fait, le public ne l'attend pas plus qu'avant. C'est juste qu'avant, quand tu devais de fader un manuel aussi épais qu'un roman de tolkien pour commencer à jouer à ton jeu vidéo favori, cela écrémait complètement la population des joueurs à la portion congrue de nerds assez prêts à s'investir pour jouer.

Sur ce point, le public général n'a pas tant changer que ça. Par contre le public du JV s'est élargi parce que le concept de Tutoriel est entré en vigueur et plus en plus souvent et que l'apprentissage est progressif. Et je crois que l'idée derrière l'arrivée de JDR plus didactiques est surtout là : toucher un public qui n'était pas touché avant parce qu'intimidé par la lecture de ce qui leur semblait des pavés. Même quand j'étais gosse, pour beaucoup de genre, un livre était égal à l'école et n'était pas un cadeau valable (mon père organisait des arbres de noël, et 70% du temps quand ils offraient un livre à un gamin les parents revenaient pour voir s'ils ne pourraient pas avoir le camion de pompier à la place parce que "c'est pas un cadeau hein, c'est l'école"). Et pourtant c'était avant le tournant des années 90.

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  • Sauriak